Je l'ai rejoint dans son véhicule en silence.
Daniel: Attache ta ceinture de sécurité s'il-te-plait !
Il a dit cela sans me regarder. Je l'ai fait et par la suite, il a démarré le véhicule et nous sommes partis. Il roulait en silence et m'observait de temps en temps.
J'éssayais de ne pas le regarder pour cela , j'ai du me concentrer sur la route. Au bout d'un moment, j'ai constaté qu'il n'avait pas pris la bonne direction.
Je me suis exclamée directement :
"Tu t'es trompé de chemin !"
Daniel: Non.
Moi: Comment ça? Dis-je avec stupéfaction.
Daniel: J'ai emprunté la bonne route.
Moi: Admet que tu t'es trompé, et faisons demi tour!
Daniel: Je ne me suis pas trompé, je t'emmène quelque part. Il faut qu'on cause!
J'ai ouvert grand les yeux , il venait de me déconcerter.
Moi: Où allons-nous ?
Daniel: Sois patiente et tu verras!
Je ne savais pas si je devais en rire ou pleurer. De façon naturelle, il a ensuite posé sa main sur ma cuisse et m'a dit presqu'en murmurant :
"Tu aimes me torturer comme ça n'est-ce-pas ?!"
Un frisson a parcouru ma peau faisant apparaître la chair de poule. Après qu'il l'ait remarque, il a souri faiblement et a levé sa main sur ma cuisse. J'avais du mal à respirer convenablement,mon coeur battait la chamade dans ma poitrine.
Daniel: Tu vois Gab', même si tu essaies de te convaincre du contraire........ton corps va toujours te trahir. Il y'a sept ans nous avons commencé une discussion qui n'a pas été achevée....
Je l'ai interrompu :
"Ça n'a plus d'importance !!!"
Il a freiné brusquement et s'est garé ensuite au bord de la route. Après cela, il m'a fixé longuement en silence. L'atmosphère dans la voiture a grimpé en flèche, j'étais nerveuse si bien qu'il l'a remarqué.
Daniel: Écoute , ce soir on va s'asseoir et discuter que tu le veuilles ou non. Tu m'as privé de ton visage, ton sourire toutes ces années. Je pense avoir droit à des explications... D'accord ?
J'ai hoché la tête, il a été satisfait et a redémarré ensuite son véhicule pour poursuivre son chemin dans le calme cette fois-ci.
Une demi heure plus tard, la voiture s'est arrêtée devant un portail immense en fer peint en blanc. J'ai regardé autour, l'endroit me semblait familier. Il est sorti du véhicule et m'a ouvert la portière par la suite .
Nous nous sommes dirigés vers le portail et le gardien a ouvert en nous invitant à entrer. C'est alors qu'une belle maison à deux niveaux m'a accueilli. Il est bien vrai que je n'étais venu que quelques rares fois par le passé mais les souvenirs étaient restés enfouis en moi. Malgré le temps , sa maison familiale n'avait pas du tout changé.
Lorsque nous nous sommes retrouvés à l'intérieur, il m'a conduit à la terrasse et s'est assis sur une chaise. J'ai fait de même en essayant de maintenir une certaine distance entre nous.
Il l'a remarqué et m'a dit :
"Tu n'as pas besoin de te donner tout ce mal. Je sais ce que ton coeur ressens pour moi. Tes yeux te trahissent tellement !!!"
J'ai baissé la tête toute honteuse.
....
~ À la Résidence Lobe ~
Auguste venait tout juste d'arriver et affichait une mine triste. Ce n'est pas ainsi qu'il avait prévu que les choses devaient se passer.
"Que dois-je faire ?"
Se dit-il en se dirigeant vers sa chambre.
Durant le trajet retour, il avait un peu discuter avec Oriane. Il était tellement dépité que cela se lisait clairement sur son visage.
Il s'est souvenu de ce qu'elle lui a dit :
"Je sais que tu es amoureux de Gabrielle, le seul conseil que je vais te donner c'est de laisser tomber. Tu sais au fond de toi qu'elle ne t'aime pas, si tu persistes à vouloir lui avouer tes sentiments tu risques de souffrir énormément. Je sais que ça ne sera pas facile mais essaie de passer à autre chose."
Il l'avait écouté religieusement et à la fin de son discours, il a ressenti une énorme douleur au dedans de lui.
Assis sur son lit , il se posait tout un tas de questions. L'amour à sens unique fait mal, il l'avait appris dans la douleur. Il a ôté ses chaussures par la suite et s'est allongé sur son lit avec la tête dans les nuages. Involontairement, il a laissé échapper une goutte de larmes.
Auguste: À quoi ça sert de mener une bataille qui est perdue d'avance ?!!
Il a sorti son portable de sa poche et s'est mis à faire défiler les quelques rares photos qu'il avait d'elle. Se rappelant de chaque bon moment passé avec elle.
L'image de Daniel lui est apparue par la suite, il a ressenti une forte colère le saisir. C'était son rival, il l'avait toujours su mais là il se sentait confus.
Il a composé le numéro de son amie par la suite et l'a appelé. Il voulait entendre sa voix.
*
~ Au domicile de Daniel ~
Daniel était assis en face de moi et s'apprêtait à me tenir la main lorsque mon téléphone a sonné. Je l'ai sorti de mon sac et j'ai vérifié l'identité de la personne sur l'écran.
Daniel: Qui est-ce?
Dit-il sur un ton possessif.
Moi: Ça ne te regarde pas!
Dis-je d'un ton sec qui ne lui a pas plu .
Il a arraché le téléphone et l'a éteint ensuite.
J'étais scandalisée si bien que je l'ai regardé d'un air sombre.
Moi: Qu'est-ce qui t'as pris? Pour qui te prends tu au juste ?
Il a ignoré mes questions et m'a dit en retour :
" Qu'est-ce qu'il y'a entre vous ?"
Moi: Ce ne sont pas tes affaires !!!
Daniel: C'est là où tu te trompes, tout ce qui te concerne me regarde. Maintenant réponds à ma question s'il-te-plait !!!
Moi: Qu'est-ce que tu veux au juste ? Pourquoi ne me laisses tu pas tranquille ?
Daniel : Parce que je t'aime !
Il a dit cela de manière naturelle et j'ai lu de la sincérité dans son regard. Après toutes ces années, il s'était enfin ouvert à moi sans crainte.
