J'aimerais tellement t'aimer.
Tu es gentil et calme, tu retiens les informations. Tu es pragmatique.
Ça m'a suffit. Au début. Ça me fait mal, un petit peu. Parce que je sais que je ne peux pas. Je ne peux plus. Ça ne fait pourtant que 4 mois... Tu avais des projets en tête. Je suis, tellement, désolée. Excuse-moi, s'il te plait. Je ne peux plus. J'ai eu beau me cacher derrière les rideaux, ils ont été réouvert. Me voilà, face à l'invalidation de mes émotions. Face à ta philosophie : « les émotions, mon père m'a toujours dis que moins tu y pensais, mieux tu étais ». Alors oui, mais non. Je suis une fille des émotions. Je ressens fortement. Je vis toujours en grand. Et peut-être que je suis parfois bancale sur leur expression. Mais justement. Te voir m'expliquer qu'il vaut mieux ne pas y penser... ça ne m'aide pas. Pas du tout. Ça me fait mal. Et puis toi, toi, tu as fini tes études. Tu as le boulot de tes rêves. Tu vises l'achat d'un appartement. Tu vises une famille. À côté, moi, je n'aspire à rien de tout ça. Pas pour l'instant. Je suis une fille en bordel. J'ai 22 ans. Je finis des études, et je ne souhaite pas commencer à travailler dans ce secteur. Par peur. Et immaturité. Je suis trop petite. Trop petite pour supporter la mort tous les jours. Pas jeune. Non. Petite. Je fais semblant d'être grande parce que j'aime les gens. Mais j'ai besoin de m'émanciper. J'ai besoin de partir, de toucher à tout, de regarder partout. De vaguer à droite à gauche. J'ai toujours cru savoir. Parce qu'on m'a poussé à savoir. À continuer. Les études, les notes. Vise haut ! Maintenant stop. Je veux viser bas. Je veux courir, m'écorcher les genoux, rester à terre, me relever. Je veux croiser des mains qui m'aideront à me relever. Je ne suis pas stable. Je ne veux pas l'être. Je cherche à partir quand tu cherches à rester. C'est trop. J'ai cru en nous. Je savais au fond que ça ne serait pas pour toujours. Je t'apprécies. Beaucoup. Et j'ai aussi des blessures. Beaucoup. J'ai trop de peurs. Trop de tout. On n'est pas tout à fait sur la même fréquence. Ça ne se joue pas à grand chose. C'est ce qui m'a trompé au début mais finalement, les ondes ne sont pas les mêmes.Je suis sincèrement désolée.
De me sentir piégée.
De ne pas savoir m'exprimer.
D'être bancal.Tu mérites le meilleur.
Je te souhaite le meilleur.
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Le bruit des mots
AcakDe nouveau. Me voilà à recommencer. Quand je perds le sens des mots, je recommence. Encore et encore. Et parfois, j'arrête. Quand les mots n'ont plus de sens, quand les émotions sont trop fortes, quand je me cache derrière le temps, j'arrête d'écri...