L'excès

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L'excès, comme l'émotion d'une vie que l'on veut brûler. Besoin que le cœur s'enflamme, frissonne, sprinte et même souffre comme un dingue pour que l'existence jouisse. J'exècre l'ennui, je n'aime pas perdre du temps dans les discussions sans cœur et folie, dans les relations qui n'élèvent pas, je veux rire d'un aujourd'hui plus grand que l'hier, et bander d'avenir. Être ivre de tout, avoir des gueules de bois, car pour reprendre les mots d'une amie « je préfère souffrir que perdre mon temps ». Je veux l'amour fou, quitte à me déglinguer le cœur ; l'amour est la drogue ultime des fêlés qui ne savent jamais dire non, car jamais vaincus totalement. Je veux les rêves sans limites, toujours plus déraisonnables, emprunter tous ces chemins pour en vivre quelques-uns, et tant pis de crever incompris. L'excès dans les fêtes, dans l'amitié, dans les rires, dans les lectures, et puis aussi l'écriture, car un écrivain mesuré est une farce pas drôle, donc inutile. J'aime l'excès, et je me fatigue régulièrement, mais je ne peux faire autrement. J'ai déjà essayé la mort très longtemps, l'indifférence, ce n'est pas très beau un cœur qui fait du surplace, à s'en geler les couilles.

Il Était Plusieurs Fois...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant