Prologue

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Point de vue d'Anna :

Palombara Sabina, en Italie.

***

Au ranch.

Vous vous êtes déjà demandé à quoi servait de vivre quand vous étiez au plus bas ?

Vous avez déjà vécu une trahison ?

Vous avez déjà été frapper ? Violer ? Ou même les deux peut-être ?

Si ces termes sont la définition de la mort, je peux dire que je suis définitivement morte de l'intérieur. Et je n'aurais jamais cru que l'une des personnes les plus importantes de ma vie était capable de me pousser à bout un peu plus chaque jour...

Julio Rizzo ...

J'ai été trop naïve à son sujet. Et je suis tombé dans le piège, et depuis je ne suis plus capable de me relever. Il faut croire que les malheurs de certains font le bonheur des autres.

Tout finit par se savoir. Moi qui pensais avoir une famille parfaite.

Comment ma famille a-t-elle pu finir aussi bas ? Comment mi papà (mon père) a-t-il pu devenir comme ça ? Et pourquoi mio fratello (mon frère) le savait, alors que moi et mia mamma (ma mère) on était au courant de rien ?

Tout est ta faute !

Sale conne tout est ta faute Anna !

J'ai l'impression que ma place est nulle part alors autant en finir.

Je veux partir loin mais d'abord je veux dire au revoir aux seuls êtres encore sincères de cette terre, qui ne m'ont jamais tourné le dos. Mes chevaux. Car c'est grâce à eux que j'ai réussi à tenir jusqu'ici. Mais là je n'en peux plus. Je suis épuisé, sale et trahi...

Je sors de ma salle de bain et me dirige rapidement dans mon armoire pour prendre un gilet.

Je sors de cette maison, où je ne me sens plus vraiment chez moi.

Une fois dans l'écurie, je fais un dernier adieu à tous ces êtres incroyables.

-Je vous dis au revoir tout le monde et soyez gentils... dis-je d'une voix tremblante.

Je m'arrête devant le box d'un de mon cheval. Jasmin. Un trotteur français qui a toute la vie devant lui.  Je l'ai eu il y a maintenant dix mois...Je l'ai monté seulement trois fois parce que la dernière fois, qu'il m'a fait tomber, la peur a pris le dessus.

-Tu as intérêt de prendre soin de papà parce qu'on sait tous les deux, qu'il t'aime plus que tout, je pose mon front sur sa tête. Mon Jasmin. Tu sais que malgré cet accident tu es et tu resteras toujours dans mon cœur. Et tu arrêtes de rester au fond du champ quand on t'appelle aussi dis-je en rigolant tout en essuyant mes larmes.

Je sais ce que vous vous dites. Que je suis complètement débile de parler à un cheval ? Mais sachez qu'ils ne sont pas bêtes, ils ressentent et comprennent nos émotions. Ils ont un cœur et une âme pure. Pas comme les êtres humains... Les animaux sont loin d'être aussi bêtes que l'on ne pense.

Je lui fais un dernier câlin et me dirige vers celle qui arrive à me rendre le peu de joie que je perds chaque jour. Ma jument. Ma Gitane.

Mes chevaux ont peut-être des noms complètement débiles pour vous. Mais croyez-moi ça leur correspond parfaitement.

Et puis que ça vous plaise ou non c'est la même chose...

Une fois arrivée devant elle, je rentre dans son box et m'assois sur le foin et comme à son habitude elle se couche et pose sa tête sur mes cuisses. Je lui caresse la crinière et commence à lui faire une tresse.

Sous son EmpriseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant