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Des heures que j'attends l'extinction des lumières ! J'ai échafaudé dans ma tête un plan pour m'échapper de ce lieu merveilleusement accueillant  notez l'ironie. Donc, à plus de minuit passée, je dévale les longs couloirs sombres du manoir vêtue d'un ensemble noir et d'une casquette de la même couleur.

Je dois maintenant trouver la tenue d'une des femmes de ménage ou même du majordome s'il le fallait. Je ne pense pas qu'ils me laisseraient sortir d'ici si je me montre avec ma tête quotidienne.

Je n'arrive pas à trouver ni la cuisine ni la chambre des employés. Merde ! Personne ne m'a montré où c'était. Alors, dans le noir, j'essaie de trouver une autre pièce qu'une chambre vide ou une salle bizarre. J'espère que je ne tomberai pas dans l'une de ces pièces où ils martyrisent leurs victimes ou pire ! La chambre de ce connard.

En y pensant, c'est vraiment le pire scénario qui pourrait se produire. Je tombe sur lui, le bruit de la porte le réveille et il se jette sur moi en constatant que j'essaie de faire le mal. Merde ! Je dois vraiment faire attention ! S'il me découvrait, je ne donnerais pas cher de ma tête !

Je ne veux pas finir dans le même cas que ce pauvre homme. D'ailleurs, en y pensant, ce pauvre homme n'a rien demandé. Il a quand même perdu la vie alors qu'il ne faisait que suivre les ordres de ce démon. Bon ! C'est vrai, il ne faut jamais faire confiance au diable !

Devant une grande porte, j'espère tout au fond de moi tomber sur la cuisine. Les yeux fermés, j'ouvre les battants et tombe sur une salle d'un luxe à haut niveau. Ce n'est pas une cuisine, c'est une œuvre d'art ! Que ce soit le comptoir fait en marbre de couleur noire, les placards, à peine remarqués ou les équipements. Tout est noir mais parfait ! Sortant de ma transe d'admiration, j'essaie de trouver un tablier ou quelque chose du genre.

Rosa me réveille pour prendre le petit déjeuner à 7 heures du matin et j'ai l'habitude de rejoindre ce fou vers 8 heures comme ça, apprêtée comme une personne qui part en réunion. Bref, ça signifie que je dois arriver à sortir d'ici avant 7 heures ou même 6 heures et demie pour la prudence.

Ne trouvant rien dans cette pièce, je commence à perdre espoir lorsque l'idée de venir à la buanderie me vient en tête. Dans une grande maison comme celle-là, il devrait bien en avoir, non ? Et selon moi, l'entrée ne devrait pas être loin de la cuisine, si ce n'est pas ici même. Je devrais trouver une porte quelque part pour sortir à l'arrière de la propriété ou pour trouver la buanderie. Une petite étape de plus et bientôt, tu retrouveras ta liberté, Erin !

― Que fais-tu réveillée à cette heure ?

Mon cœur s'affole. C'est Olivia ! Elle va me démasquer !

― Je... Je n'arrive pas à dormir, réponds-je sans pour autant me retourner.

Je ne peux pas prendre le risque qu'elle découvre qui je suis réellement.

― Si Monsieur Avery te surprend en train de vagabonder comme ça la nuit, il n'hésitera pas à te tuer.

Donc sortir la nuit, c'est aussi interdit pour les employés ? Alors comment vais-je faire maintenant ?

― Bien sûr, Madame Byrne. Je vais de suite rejoindre mes collègues pour dormir.

― Non ! Si tu n'arrives vraiment pas à dormir, tu peux sortir prendre l'air. Se promener fait du bien. Tout au fond de ce petit couloir, tu trouveras une porte qui te mènera dehors. Afin d'éviter les gardes, tu devras te diriger vers le jardin et un petit portail se trouvera tout au bout du chemin. La clé se trouve juste là.

En face, je trouve une clé suspendue sur un petit crochet. Je pense qu'Olivia essaie de m'aider mais elle ne veut pas s'impliquer directement dans ma fuite. Et je la comprends. Il faut du courage pour pouvoir désobéir à ce fou.

IndomptableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant