Parents vs Émilio

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Présent

Émilio

- Dors bien mon ange.

J'ai murmuré cela si bas que je ne suis pas sûr qu'elle m'ait entendu. Son souffle est à présent régulier et ses paupières sont fermées. Son visage est très détendu, soit le contraire de sa tête ordinaire, dont les traits sont en perpétuelle tension, comme un arc constamment prêt a tiré pour se défendre.

Elle est beaucoup moins chiante quand elle dort en tout cas. Et elle ne me met pas de droite.

Je la regarde dormir paisiblement et pendant 5 minutes, je ne fais que bâiller, encore et encore, sans pouvoir m'arrêter. En même temps, pendant ces trois jours, je n'ai quasiment pas dormi, m'assurant continuellement que Cassiopée ne s'était pas réveiller. Mais maintenant que la Belle au bois dormant dort ...

Mes yeux commencent à se fermer très lentement, m'attirant irrésistiblement dans un lourd sommeil.

Je me fais réveiller par une forte douleur sur le côté de ma tête. Quelqu'un me tire les cheveux je crois. Je tourne la tête et je vois que Cassiopée s'agite beaucoup et se raccroche à mes cheveux comme à une bouée de sauvetage. Bordel, elle a crû que j'étais une poupée ou quoi ?

J'essaye de libérer mes pauvres cheveux de son emprise mais rien à faire elle ne me lâche pas. Au contraire, elle s'agite de plus en plus, tirant de façon encore plus violente. Je vais finir chauve si elle continue.

Son souffle se saccade et elle se met à trembler de tout son corps.

Bordel, cette meuf n'arrête jamais de faire des crises d'angoisse ou quoi ? Et bien comme on dit, aux grands maux, les grands remèdes. J'attrape le verre d'eau que j'ai posé sur l'espèce de table de nuit et en jette le contenu au visage de la Belle au bois pas si dormant que ça.

L'effet est instantané. Elle se lève d'un bond, m'arrachant une mèche de cheveux au passage, et me fusille du regard. Heureusement qu'elle ne peut pas me tuer avec ses yeux sinon je serai mort au moins un millier de fois.

Elle ne perd pas une seule seconde pour me crier dessus :

- Ça va pas la tête ?! On ne jette pas de l'eau au visage des gens !

- Tu étais en train de m'arracher les cheveux en dormant ! J'allais comme même pas risquer de devenir chauve car madame est incapable de rester cinq minutes sans faire de crise d'angoisse !

– Tu ne t'es pas dit que tu pouvais me réveiller d'une façon moins radicale ? Et tu penses que ça m'amuse de faire des crises d'angoisse pour rien !

Non c'est vrai que ça ne doit pas être amusant. Mais je n'y suis pour rien.

– Arrête de t'énerver contre moi, je n'y suis pour rien !

Elle semble vouloir dire des paroles pleines de venin, mais se ravise au dernier moment. À la place, elle me demande :

– Tu peux me dire où on est, je ne reconnais pas cet hôpital.

Vraiment bipolaire cette fille. Je ne la comprendrais probablement jamais.

– Et bien pour te la faire courte, quelqu'un est rentré chez toi. je commence, vérifiant qu'elle ne fait pas une autre crise. T'as fait une crise d'angoisse et tu t'es évanouie. Ensuite comme tu te doutes, c'était le moment de partir et tes parents ...

Un été avec mon ennemi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant