Un été avec mon ennemi

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Je suis en vacances !!! Je suis enfin libre !!

Je rentre chez moi après cette journée riche en émotions, c'est le cas de le dire et la première chose que je remarque c'est mes deux parents, assis sur le canapé, à m'attendre. Cette scène pourrait être totalement normale si ce n'était pas ma famille qui était en train de l'exécuter. Vous voyez dans les films le moment où le tueur attend patiemment sa cible pour la tuer, et bien là c'est la même chose. Et je ne suis certainement pas la tueuse.

Dire je ne suis absolument pas rassurée serait un euphémisme.

Rapidement, je me mets à chercher toutes les bétises que j'aurais pu faire ou n'importe quoi que j'aurais pu faire de mal mais rien ne me vient à l'esprit. J'aurais préféré que ce soit le cas.

Car cela veut dire qu'ils ont quelque chose de très important à m'annoncer. Quelque chose soit de bon soit de mauvais et par intuition, je parie sur la deuxième option.

Le stress monte de plus en plus et une fine goutte de sueur dévale de mon front jusqu'à mon cou avant de se faire absorber pour mon tee-shirt. Enfin, celui d'Émilio.

J'ai chaud, terriblement chaud car la dernière fois que mes parents m'ont attendus comme ça, c'était pour me dire qu'ils partaient un mois en vacances avec mon frère. J'avais 13 ans. J'ai peur de la suite des événements. Je sens mon cœur cogner contre la cage thoracique et son rythme s'affoler.

Il danse la salsa quoi.

Oui c'est l'idée même si je dirais plutôt la samba.

Ma mère finit par se lever et s'approche rapidement de moi. Elle a l'air ... Enjouée ? Peut être que c'est une bonne nouvelle finalement. La tension qui s'est accumulée en moi redescend ainsi que mon rythme cardiaque qui commençait à devenir affolant.

Son grand sourire et contagieux et je me mets à sourire aussi.

- J'ai une très bonne nouvelle. On va passer les vacances dans un gîte au bord de mer avec la famille d'Émilio ! C'est génial non ?

Mon sourire disparaît aussi vite qu'il est apparu. Je vais passer les deux prochains mois avec Émilio ET mes parents. Pitié faites que je me réveille, c'est un cauchemar ! Ce n'est pas possible ! Réveillez moi !

Je me pince le bras dans l'espoir que ce soit bel et bien un cauchemar mais non, j'ai mal, c'est la réalité. Je vais passer deux mois avec les personnes que je déteste le plus. J'adore ma vie.

- Pourquoi tu ne dis rien ? Tu n'aimes pas la nouvelle ?

Non, je la déteste mais de toute façon que j'aime ou pas je vais devoir y aller.

- Si si, c'est juste que je suis surprise.

C'est là que je me rends compte que je suis nulle pour mentir. Même un aveugle aurait remarqué que je mens. Heureusement donc que mes parents sont plus qu'aveugles.

- Il y a 4 chambres, le gîte est super grand et il est juste à côté de la mer, ça va être génial !

4 chambres ? Je suppose donc que mon frère va devoir se taper Émilio.

Je lui souhaite bonne chance dans ce cas.

- Fait ta valise, on pars demain.

Et elle part sans me laisser le temps de répondre. De toute façon je ne l'aurais pas fait, je suis beaucoup trop abasourdie pour dire quelque chose. Je n'irai pas, je vais trouver une solution.

Je me précipite dans ma chambre et j'ouvre mon carnet pour noter mes idées ainsi que ce qu'il pourrait la faire rater.

Idée n°1