Découverte ?

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Présent

Émilio

J'ai tout essayé pour ne pas y aller. Sabotage, annulation par téléphone, crevaison de pneus. Rien ne fonctionne.

Et c'est absolument impensable que je parte avec eux en vacances. Et je pense que Cassiopée sera d'accord avec moi.

Pour une fois.

C'est pour ça que je me replies sur elle. Espérons qu'elle ait une idée miracle pour nous sortir de ce merdier.

J'attrape mon téléphone posé sur le banc et je l'appelle.

Croisons les doigts pour qu'elle réponde. Ce sera déjà bien.

J'attends quelques secondes et elle finit par décrocher. Immédiatement après, je lui dit :

- Allô Cassis ? Bouge ton cul, j'ai besoin d'aide.

Seul le silence me répond. Bon j'aurais peut être dû être plus gentil vu que j'ai besoin de son aide. Ou alors elle est surprise que je l'appelle car je ne l'ai jamais fait. Je suis même sûr qu'elle ignorait que j'avais son numéro.

Dans tous les cas, il va falloir que je sois plus sympa. Juste un petit peu plus.

- Tu pourrais venir, c'est urgent. Rejoins moi au parc.

C'est déjà mieux. Je ne peux pas me permettre d'être trop gentil avec elle. Surtout pas.

Cette fois elle me répond après quelques secondes.

- J'espère que t'as une bonne raison pour me faire faire le mur sinon je te démarre. Et tu finiras à l'hôpital.

J'éclate de rire à l'entente de la dernière phrase. Elle menace de m'envoyer à l'hôpital ? Elle est bonne celle-là. Elle serait incapable de faire un seul geste contre moi. Un fou rire s'empare de moi et ne me lâche pas.

Je l'entends soupirer, surement de désespoir ou de colère mais mon fou rire ne s'arrête pas. Et la scène que j'imagine ne m'aide pas non plus à me stopper. Au contraire, à cause d'elle mon ventre se tord encore plus fort et je suis obligé de me coucher sur le banc pour ne pas tomber.

Elle soupire à nouveau, d'agacement cette fois.

- Si tu continues à te foutre de moi, je ne viens pas.

Le ton de sa voix pourrais paraître colérique à un inconnu mais la connaissant, il me trahit juste son envie de rire.

Néanmoins j'arrête comme même de rire car j'ai besoin d'elle.

Beurk. Je pensais ne jamais dire ça un jour.

- C'est bon, j'arrête.

Elle attend quelques secondes pour vérifier que je ne rigole plus et me répond :

- Je suis là dans 10 min.

Tout de suite après, elle raccroche. Je n'ai plus qu'à fixer les arbres en attendant qu'elle soit là. Elle a accepté de m'aider ce soir. Et pas plus tard que ce matin, elle a rougit quand je lui ai donné mon t-shirt. D'ailleurs, quand elle rougit, elle est mign ... Moche, elle est moche.

Une dizaine de minutes plus tard, je la vois arriver en courant vers le banc, essoufflée. À la lueur des lampadaires situés à l'extérieur du parc je devine qu'elle porte le t-shirt que je lui ai donné. J'espère qu'elle s'est lavée au moins car on a eu sport. Course en plus. Elle porte également un cargo noir extrêmement serré à la taille mais elle n'a pas tellement le choix vu qu'elle est très mince.

Elle tourne la tête et finit par me voir. Elle se dirige vers moi, assez lentement, sûrement car elle a dû courir. Arrivée au banc elle s'assoit à côté de moi et frissonne légèrement.

Un été avec mon ennemi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant