ESTRELLA MIA

0,5.

Bonne lecture ... ❤

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Le suicide ! Mais c'est la force de ceux qui n'en ont plus, c'est l'espoir de ceux qui ne croient plus, c'est le sublime courage des vaincus. 

- Guy de Maupassant -

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PROLOGUE 

Maison des Babington
L

as Vegas

KAYRON

J'ai souffert. J'ai trop longtemps souffert. 

Depuis ma naissance j'ai vécu beaucoup trop de choses pour un garçon de mon âge. Je le sais, mais je ne peux rien y faire. 

Depuis que je suis bébé on me répète toujours les mêmes choses. 

Je n'ai jamais eu un seul instant de silence rassurant. 

A l'école je suis harcelé par les populaires, filles comme garçons, et les autres, adultes comme élèves n'en n'ont rien à faire. Puis à la maison mes parents les remplacent. Je n'ai pas de répit. 

J'ai toujours été vu comme le garçon facile qui se fait martyriser par ses parents, et qui sert de souffre-douleur quand quelque chose t'énerves. Je suis le sac de frappe de tout le monde. 

Jamais quelqu'un ne m'a perçu comme un potentiel ami, ou même copain, si les filles auraient eu l'idée de me connaître. Je n'ai jamais reçu un seul cadeau, un seul bisous ou même un seul câlin. 

Beaucoup de gens ont peur du noir, moi, j'ai juste peur de ce que les gens peuvent me faire. J'ai peur des hommes énervés surtout, j'ai toujours la frousse que son coup soit plus fort que le précédent et qu'au lieu de m'emmener dans un long malaise, il m'envoie rejoindre mes grands-parents dans le monde des morts. 

Enfin, du moins, j'avais peur, car désormais, j'aimerai les rejoindre, pour vivre une meilleure vie que celle que je dois subir tous les jours. 

Je parcours pour la dernière fois mon reflet dans le miroir de ma salle de bain personnelle. Je regarde une énième fois mes cheveux ébènes se bataillant dans tous les sens au sommet de mon crâne, la peau de mon visage qui est la dernière parcelle qui n'est pas abîmée par les coups, mes yeux marrons qui ont toujours été si vide, mon nez étonnement en trompette alors que mes parents l'ont bossu, mes lèvres pulpeuses parsemées de croûtes tellement je les mors à cause du stress. 

Je soupire, réfléchissant une dernière fois à la décision que j'ai pris en choisissant cela plutôt que de continuer à souffrir. 

J'ai promis à mamie de me battre coûte que coûte mais je n'en peux plus...

Ma main se relève devant mes yeux en tremblant, et je regarde longuement les médicaments y reposant. Une boîte de buprénorphine en entière, soit l'équivalent d'une trentaine de cachets qui sont trente fois plus fort que la morphine. 

Je souffle pour au moins la dixième fois et, sans réfléchir, je jette les cachets dans ma bouche. J'ouvre le robinet et bois à grandes goulées pour faire passer les médicaments. 

Une fois tous ingurgités, j'attrape la lame de rasoir et me mets à tracer de longues lignes sur mes avant-bras en suivant mes veines visibles sous ma peau.

Je m'accroupis dans un coin de la salle de bain, ma tête tournant et mes bras dégoulinant de sang, les médicaments faisant effet petit à petit. 

Mes oreilles bourdonnent et je me sens partir. Mes yeux se ferment et une migraine m'attrape. 

Je plisse les paupières et toute humanité me quitte. 

Mamie et papi, attendez-moi, j'arrive. 

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Coucou, 👋

J'ai l'impression d'être horrible de commencer un chapitre avec une tentative de suicide mais bon...

Un petit bout de notre cher Kayron vous ai montré, j'espère qu'il commence déjà à entrer dans votre cœur car il est et sera toujours mon bébé le long de cette histoire.

Je suis même sûre que vous allez préférer Kayron à notre personnage féminin qui va être plus... piquante... enfin bref, bonne continuation !

Merci et gros bisous, 😘

Manon 💞