Chapitre 2

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Toms River, New Jersey.
Jessy Person avait essentiellement pour mission ce matin-là d'intercepter la sœur de son employeur à son atterrissage. Dans sa chemise bleue turquoise et son pantalon noir mettant en valeur son corps finement ciselé le jeune assistant examinait nerveusement sa montre.
Onze heures et quart. L'avion devait cautionner un sacré retard, il priait pour car si jamais il ratait mademoiselle Grams il serait futur chômeur. Son patron horripilait la négligence, sa nervosité avait lieu d'être.
À Chaque journée de travail il s'assurait consciencieusement de représenté prudence et flegmatisme. Cela restait une mission compliqué avec un tel patron à longueur de temps sur lui. Il passait ses horaires à lui effectuer des courses qui n'étaient en rien de sa relève. Il endurait pour ses centaines de dollars de salaire.

Après avoir attendu une heure de plus il téléphona à son patron. Celui-ci lui gueula à l'oreille.

« _ Comment ça elle n'est pas sortie ? S'emportait-il.

_ Oui monsieur je n'ai vu personne. Je possède une pancarte avec ses nom et prénom inscrits dessus.

_ Tu vas devoir prendre sur toi, elle s'est probablement retrouver dans les éternelles démarches administratives.

_ J'en doute monsieur. Trois heures d'écart c'est bien abusé.

_ Attardes-toi un peu plus puis retourne chez moi. Il se peut qu'elle y soit directement rentrée, madame Lewis est de congé.

_ D'accord. »

Jessy en avait vraiment marre de poiroter comme un chauffeur, ce n'était pas son rôle mais les ordres étaient les ordres. Le temps fila et il rentra penaud sans elle. La prodigieuse maison panoramique de monsieur Grams était aussi vaste qu'imposante. À trois niveaux, d'une teinture cendre terne et en bois de cèdre, cette demeure faisait rêver. Elle flairait l'argent avec ses cours avant et arrière, son garage sous-terrain et ses balcons élégamment décorées.

En franchissant le seuil, il se souvint du jour de la disparition de Nevie, il y a une semaine. Cet après-midi-là son patron l'avait envoyé prendre possession d'un document crucial. Il parcouru le petit passage donnant sur le spacieux salon et prit les escaliers.
Le deuxième niveau majorait les chambres. En traversant le grand couloir il repéra des tableaux onéreux dont toute connaissance lui manquait.
Le bureau en était au bout. Proche, il vit la porte habituellement fermée, attenante à sa destination, entrebâillée. Il devina qu'elle était attribuée à la plus jeune sœur de la famille au fil de ses visites. Pincé d'une curiosité accidentelle il s'invita dans la chambre. Aux premiers abords rien ne parut suspect, mais en regardant plus près le placard ouvert à moitié vide et l'enveloppe qui se camouflait contre les draps de lit suscitaient des interrogations. ''Désolé'' s'intitulait la note à son dos. Il joignit immédiatement son employeur. Ce dernier sous-entendu qu'il était à l'orée d'une mauvaise blague de sa part et le menaça violemment. Mais quand il apprit qu'il y avait un mot il se dépêcha pour rentrer.

Jessy avait méconnu un patron stressé et déboussolé. Les flashs de lui se disputant avec les policiers lui parurent interminables quand il s'assit dans un des fauteuils de la salle principale. En expirant sa frustration il réfléchissait. D'apparence calme et taciturne Nevie était ordinairement invisible malgré sa délicatesse perceptible. Difficilement, pouvait-on l'intercepter. Rare était sa discrétion. Il l'enviait même lui qui n'avait jamais su comment s'effacer.

L'homme de la maison s'amena à seize heures. Jessy s'empourpra à force d'excuse envers lui. Tassie n'avait pas pointé le bout de son nez. Cela présumait qu'il l'avait perdu.

« _ Peu importe. C'est une adulte elle s'aura s'y prendre. Je retourne au boulot. Toi tu continu de l'attendre.

_ Bien monsieur. »

Sur ce, il repartit. Jessy se complut à pleinement remplir sa tâche ingrate en dormant. Soulagé d'avoir conservé son job, il ne sentit pas l'indulgence incommensurable de son employeur. Le moment fut au mieux pour lui de quitter les lieux la nuit tombée. Ramassant ses affaires il fut suspendu par la sonnette. Il accouru ouvrir. La jeune sœur de son patron se tenait là, le scrutant longuement avec d'un air dénuée de sympathie.

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