Caroline, mon cauchemar. Cette femme était belle, séduisante, sexy, je pouvais même dire qu'elle avait de jolis pieds. Mais elle n'avait pas la moindre once de respect pour moi. Bien au contraire, elle me méprisait sincèrement car tout ce qu'elle voyait en moi était un pervers prêt à tout juste pour assouvir son fantasme d'être dominé par une femme. Elle considérait donc que si c'était la seule chose que j'attendais des femmes, alors ce serait la seule chose à laquelle j'aurais droit. La réalité était bien différente puisque qu'importe le fantasme d'une personne, homme ou femme, jeune ou plus âgée, grande ou petite... qu'importe, nous étions tous avant tout des êtres humains. Et si le fantasme venait nous posséder par moments, il n'était pas aux commandes en permanence. Et lorsqu'un homme n'a pas le désir, lorsqu'il n'est pas dans un état d'esprit propice à la réalisation de son fantasme... alors la vraie vie prend le dessus. Et cela permet d'avoir plus d'objectivité sur une situation. Moi, ma haine de Caroline me permettait de comprendre que c'était auprès de Mélissa que je voulais réaliser mon fantasme. Ou d'une autre femme qui, derrière le jeu, me respectait. Pas Caroline.
Malheureusement, c'est son nom qui apparu sur mon téléphone portable dans la matinée : "Chez moi, 18h. Obéi."
Avant que je ne parte en cours, Mélissa m'avait convoqué. Elle m'avait dit deux choses : d'abord que je devais lui donner mon numéro, ce que j'ai fait. Puis elle me rappela que je devais obéir à Caroline. Ce que j'allais faire. À contrecœur. Il s'agirait probablement de l'une des pires soirées de ma vie. Pire encore que celle de la veille. Car cette fois, ma maîtresse ne serait pas là pour me sauver. Cette fois, il n'y aurait que Caro... mademoiselle Caroline et moi.
Alors la journée passa trop vite. Lorsque d'habitude j'avais hâte de vivre une nouvelle expériences aux pieds d'une femme - ce dont j'avais rêvé depuis que j'avais réalisé mon fétichisme - ce jour était au contraire celui d'une personne non fétichiste qui aurait quand-même à vivre ce que je vivrais. Je n'en parla pas à Brian. Les choses allaient au-delà de mon contrôle, au-delà de mon fantasme et je n'avais pas envie qu'il le sache. Il pensait que je vivais un rêve éveillé, rien de plus. Autant que ça reste ainsi. Et Aëla... je l'évitais, tout simplement. Je n'avais aucun doute quant au fait qu'elle l'avait remarqué, mais la regarder dans les yeux et y lire - ou croire y lire - tout ce jugement était trop difficile, trop humiliant.
Lorsque le soir arriva, c'est avec une boule dans la gorge que je pris la route vers chez Caroline. Sur le chemin, je relativisa : après tout, cette fille me voulait à ses pieds et c'était tout ce qu'un fétichiste des pieds pouvait espérer de mieux. Je n'avais qu'à faire abstraction de son mépris naturel à mon égard et imaginer qu'il s'agissait d'un rôle qu'elle jouait. Cela m'exciterait, après tout c'était bien ce que faisait ma maîtresse.
Je frappa à la porte marron tout en prenant une profonde inspiration. Aucune réponse. j'entendis bien du bruit derrière la porte mais c'était tout. Après deux bonnes minutes sans que la porte ne bouge d'un millimètre je frappa de nouveau. Cette fois, je n'eus à attendre qu'une trentaine de secondes avant qu'elle n'ouvre. Caroline me regarda des pieds à la tête et un sourire de satisfaction perverse s'étendit sur ses lèvres.
- Entre, dit-elle.
Ce que je fis. Je resta là au milieu du petit studio dans lequel elle vivait. Son lit dans un coin, un espace cuisine à trois mètres de là et une pièce pour les toilettes et la salle de bain. Je n'avais pas un grand appartement mais celui de Caroline était vraiment typique des logements étudiants. Elle s'allongea sur son lit, adossée contre le mur, et croisa les jambes. Je remarqua alors qu'elle était en chaussettes, des chaussettes noires dont la partie couvrant ses orteils était blanche.
- On va mettre les choses au clair tout de suite, dit-elle d'un ton qui ne souffrait aucune réplique. Tu dois m'obéir on est d'accord ? Au moindre de mes ordres.
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Aux pieds de ma voisine
No FicciónJulien adore regarder sa voisine discrètement. Surtout ces bottes qu'elle porte. Un jour, une opportunité de réaliser son fantasme va le mener en enfer. Un enfer qui, à défaut de se trouver sous terre, se trouve sous les pieds de Mélissa. ***Attenti...