Hésitation

Chapitre 8

J'ai fait le chemin de mon

J'ai fait le chemin jusqu'à la maison de mon père, déboussolée, en sanglotant, en repensant à l'inexistence de ma mère, et j'ai ravivé des émotions qui étaient enfouies dans mon cœur et dont je m'étais dit qu'elles ne referaient jamais surface. Devant la maison, j'ai essayé de ravaler mes larmes, mais je ne voulais pas montrer mes sentiments à mon père, alors il a ouvert la porte et m'a vue sangloter, il m'a prise dans ses bras et m'a emmenée dans le salon.

__ Il y a un problème, ma chérie, pourquoi est-ce que tu pleures ?

__ J'ai....

J'ai alors recommencé à pleurer sur son épaule, en quête de réconfort. Ses bras avaient toujours été mon meilleur refuge quand j'étais petite, c'était comme si j'avais besoin de ses bras pour me détendre. Je l'avais fait pour tout avant, que ce soit pour un chagrin d'amour, une mauvaise note ou le sentiment de se détester. J'ai recommencé à respirer, à parler :

__J'ai cru que ces sentiments n'existaient plus, j'ai été stupide de croire que je pouvais croire que cela ne se reproduirait pas. J'ai tout fait pour aller mieux, pour éviter cela, mais c'est difficile d'oublier que quelqu'un vous hait et que pire, cette personne est ma mère. Tout le monde veut la défendre, mais je ne veux plus que personne ne défende cette femme.

__ Explique moi ce qui s'est passé dans cette boulangerie ma chérie

__ J'ai vu... Il y avait cette femme...et je....

__ Explique moi

Je lui racontais tout du début à la fin. J'ai vu son visage s'énerver ses yeux était devenu sombres, il était énervé contre cette femme, je me logeai dans mon cou en pleurant. Ses poings étaient fermés, mon père qui avait toujours sourire ne souriait pas je ressentais que cette histoire l'avait énervé. Même si je savais depuis des années que ce sourire cachait de la souffrance, ce sourire cachait de l'inquiétude. Il y a quelques années, c'étaient des soucis d'argent, mais il avait toujours ce sourire qui ne laissait rien transparaître. Il a arrêté notre éteinte pour me regarder comme lorsque j'étais une enfant. À ce moment-là, je me suis sentie comme une petite fille qui pleurait encore dans les bras de son père, mais je savais qu'à l'extérieur, on apercevait une femme, mais qu'à l'intérieur, j'étais une petite fille complètement détruite, qui n'a jamais connu sa mère. Je la déteste, cette Danielle. Tout le monde dirait qu'on ne peut pas détester sa propre mère, mais personne ne sait ce que j'ai éprouvé, tous ces sentiments de culpabilité, comme si j'avais détruit leurs deux vies. Mes parents auraient toujours été ensemble et heureux en mariage, et j'ai détruit leur avenir ensemble.

__ chérie, tu sais que Eloïse a toujours défendu ta mère, même quand je lui ai raconté tout ce qui s'était passé, elle a toujours défendu ta mère, mais je ne peux pas lui en vouloir, ce sont les meilleures amies, elles essaient de se soutenir les unes les autres. Je ne veux pas que tu te reproches quoi que ce soit. Eloise Solmick a toujours été comme ça. Elle voulait toujours prouver que ta mère avait raison, et bien qu'elles soient extrêmement différentes, elles s'entendaient bien. Eloïse était plus capricieuse et avait au moins un millier de petits amis et ta mère....

__Danielle, murmurai-je, cela faisait des années que je n'avais pas considéré qu'elle était ma mère, juste une femme qui m'avait donné naissance. Mon père essayait à chaque fois de me la faire considérer comme une mère, mais il savait que je n'y parvenais pas, et que ce serait toujours "Danielle".

__Tu sais ma chère elle restera toujours ta mère malgré ses erreurs elle est ta mère nous sommes tous les deux tes parents. Cela me fait mal de te dire que c'est ta mère mais ce le cas et on ne peut en rien douter de cela.