Deux âmes solitaires voulant se réparer mutuellement. Deux flammes voulant s'éteindre mutuellement.
Il a suffi d'une approche peu commune à ses yeux, pour que la routine de la petite parfaite, intelligente, populaire, Naëlya Soreen, soit chamboulée...
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NAELYAsoreen
♫ Softcore — The Neighboorhood
Une semaine, cela faisait une semaine que je n'étais pas retourné dans cette école bourrée d'hypocrisie et crasseux mourants pour la popularité. Une semaine aussi que j'évite Ruby, cette fichue rousse qui commençait à m'emmerder. Racontant son ébat avec un garçon bronzé aux cheveux bouclés et à la moustache typique mexicaine et ne parlons même pas des adjectifs qu'elle utilisait pour parler de son engin. Le sommeil me manquait plus qu'avant, déjà qu'il était absent avant cela, mes cernes se faisaient de plus en plus grosses et noires que mon maquillage ne les couvrait plus assez. Les seules fois où je sortais, autre part que pour aller travailler, les capuches de mes gros hoodies me servaient à cacher mon visage par peur de croiser une personne que je connaissais. Bien que j'habite à une heure de Wilton, mon lycée que j'aime tant, on ne savait pas à quoi s'attendre. Le monde est petit. Très petit. Comme le cerveau d'Evander.
Décollant ma fenêtre du hublot face à moi, j'appuyais sur l'écran de mon téléphone. Neuf heures et trente minutes. Je soupirai en repensant au message du commandant de bord d'il y a plus d'une heure, nous priant de l'excuser pour le retard d'une heure de l'avion avant l'arrivée à destination. Non pas que ça que me dérangeait, mais elle, oui. Ça allait la déranger et elle comptait me déranger, comme d'habitude. Je reposais ma tête sur le hublot, assise en tailleur sur mon siège. Tout était paisible, le soleil se levait, le bruit aérodynamique qui me berçait.
« Passagers et passagères, veuillez regagner vos sièges, bouclez vos ceintures, redressez vos sièges et débrancher vos câbles, nous comptons atterrir dans moins de dix minutes. Merci. »
Je rattachais ma ceinture, ignorant les hôtesses passant près de moi pour vérifier si j'avais bien écouté les indications. Le décollage et l'atterrissage faisaient partie des sensations que j'aimais le plus. Beaucoup détestait ses sensations, en partie à cause du mal d'oreille survenant pendant le décollage et l'atterrissage. J'aime ressentir des choses, pourtant j'ai l'impression d'avoir déjà ressenti beaucoup de choses, mais pas tout. J'aimerais expérimenter de nouvelles choses comme le saut en parachute. Je ne sais combien de fois, je m'étais demandé quelle serait la sensation si je sautais d'un avion, ou si je restais bloqué dans un manège à sensations forte, à l'envers. Je voulais ressentir des choses, j'en avais besoin.
Ma valise à la main, je marchais le plus lentement possible jusqu'à la sortie de l'aéroport. Mon gobelet Starbucks rempli de café, je fixai mon téléphone, verrouillé, espérant que le temps passe plus rapidement. Me faufilant entre les personnes, une fois sorti de l'aéroport, sa voix aiguë me perçait les tympans.
— Lily ! Mon chat, je suis là !
Je soupirai un bon coup avant de lever la tête vers cette dernière et de forcer un sourire. Comme d'habitude. J'avançais vers le plus lentement possible avant qu'elle ne me saute au coup, comme d'habitude, ses cheveux blancs chatouillant le bout de mon nez. Je tapais son dos, affectivement avant de reculer d'un pas. Qu'est-ce que je détestais les câlins. Surtout les siens. Son odeur de propre et de roses écrasées me piquèrent le nez.
