Deux âmes solitaires voulant se réparer mutuellement. Deux flammes voulant s'éteindre mutuellement.
Il a suffi d'une approche peu commune à ses yeux, pour que la routine de la petite parfaite, intelligente, populaire, Naëlya Soreen, soit chamboulée...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
NAËLYA soreen
♫ After Hours — The Weeknd
Pour la première fois depuis que j'avais quitté le collège, je n'avais pas été attentive à un cours. Quoique, dès l'arrivée de Seth dans ma vie, ce dernier n'avait que chamboulé mon cerveau, et ma vie par la même occasion, mais rien à voir avec ce que je ressentais actuellement. Mon crâne se faisait de plus en plus lourd, mes globes oculaires de plus en plus secs et ma bouche de plus en plus pâteuse. Je luttais pour ne pas m'endormir en plein cours, par peur de faire face à ses choses que j'essayais d'éviter de toutes les manières possibles. Par peur qu'une personne n'ait le pouvoir de lire dans mes pensées. Par peur que mon corps réagisse sans que je puisse le contrôler. Mon cahier était ouvert, rien n'avait été écrit. Un critérium coincé entre mon index et mon majeur, j'avais griffonné des cœurs ainsi que des étoiles sur une page vierge. J'essayais de gommer son prénom de mon cahier, mais j'avais toujours l'impression qu'il était visible. Seth.
Ce dernier n'avait fait que de participer au cours. Ce qui était sûr, c'est qu'il allait rapidement avoir une note, plus qu'élevé, en participation. Sa voix grave et mielleuse, rendant son fort accent anglais plus que sexy, résonnait dans ma tête plus qu'autre chose. Plus je l'entendais, plus mon mal de crâne s'intensifiait, quel genre de drogue cet homme était. Plus fort que du cannabis, plus fort que de la morphine, cet homme finira par me tuer, comme il me l'avait prévenu. Et j'en avais honte. Je me sentais tellement honteuse de douter de moi, du fait que je ne puisse me défendre comme il se doit face à cet homme.
Je rangeais mes affaires dans mon sac, avant d'y sortir mon portable et de sortir de ma salle de cour. En quelques secondes, j'avais déjà demandé à mon chauffeur de me récupérer. Il restait encore des heures de cours, mais jamais, je n'aurai pu tenir une minute de plus dans cette prison anglaise bourrée de mensonges et de drogues. Je me faufilais entre les adolescents pour rejoindre le parking, essayant au mieux d'éviter le regard de certains d'entre eux qui me dévisageait depuis quelques temps maintenant. Merci Evander. Mais en un un rien de temps, je me suis retrouvée au sol. Mon corps étant limite étalée sur le sol comme une larve. Mon talon cassé était une nouvelle raison pour que je puisse pleurer, pleurer et encore pleurer. Comme si je ne me sentais pas assez faible, je venais de péter le talon de ma paire de cuissardes Prada et de m'étaler sur le sol comme une merde.
— Talons de merde. Jurai-je entre mes dents. Sans m'en rendre compte, une larme glissait sur ma joue en même temps que je m'acharnais sur la fermeture éclaire de ma cuissarde à talon. Heureusement, il n'y avait personne dans le parking car à la place j'aurais simulé une crise cardiaque tellement j'aurais eu honte.
Mes pieds nus contre le béton, j'accélérais ma marche jusqu'à arriver à l'endroit où mon chauffeur se garait habituellement. Je tirai la portière du van, y pénétrai et la refermai tout aussi vite. C'est parti pour une nouvelle heure de route, accompagnée uniquement de mon cerveau avec qui discuter. J'attachai ma ceinture et sortis mes écouteurs, décidée cette fois-ci à ne pas laisser mon cerveau dominé comme à son habitude.