How you remind me - Hawks x reader

Chapitre 6

 J'ouvre les yeux, réveillée par les rayons de soleil qui passe à travers la fenêtre. Je remarque quelque chose contre moi. Je réprime un soupir en voyant mini Hawks blottit contre moi. Je me lève doucement, essayant de ne pas le réveiller. Je prépare le petit déjeuner, soucieuse. Je dois travailler aujourd'hui mais comment faire ? Je ne peux définitivement pas l'amener en patrouille avec moi... Le petit héro me tire doucement la manche. Je lui jette un œil, ne sachant pas trop comment réagir. Une part de moi sais qu'il s'agit de Hawks et que par conséquent, je peux l'envoyer bouler sans problème. Mais ses grands yeux semblent tristes, peureux, inquiets... Comment pourrais-je être froide avec lui ? Je le porte, le pose sur la chaise et lui apporte de quoi manger. Je réfléchis un instant. Pourquoi a-t-il ce comportement ? Il est si différent du Hawks que je connais... Je nettoie la cuisine en vitesse puis lui donne de quoi se changer. Mais il y a un détail que je n'ai pas pris en compte... Ses ailes... Je lance un appel téléphonique, anxieuse. La personne décroche :

« - Allô ?

- Endeavor ? Bonjour, c'est [N/H]... Désolée de vous dérangez mais... Comment dire ? Je suis venue emprunter des vêtements et...

- Ah oui. Fuyumi m'en a parlé. Et donc ?

- Vous comptez les récupérer ? Parce que sinon, j'aimerais... Faire des trous dans les tee-shirts...

- Pardon ? »

Je ne vois pas trop comment lui expliquer la situation. Je décide de lui demander de passer à mon appartement pour qu'il comprenne par lui même. Il arrive quelques minutes plus tard et fronce les sourcils :

« - Cet idiot a un fils ?

- Hum... Non. C'est Hawks.

- Qu- ? »

Il regarde de plus près le petit, qui le fixe avec des étoiles plein les yeux. Au moins, il n'a pas peur du héro. Endeavor me donne l'autorisation de découper les hauts. Je le remercie puis demande :

« - Vous n'auriez pas une idée du temps que ça pourrait prendre ?

- Honnêtement ? Non. Mais ce serait surprenant que cela dure plus d'une semaine.

- Je l'espère... »

Le héro flamboyant s'en va, me laissant avec mini Hawks. Je découpe proprement les vêtements puis fais les coutures, pour que les hauts ne partent pas en lambeaux. Le petit héro va ensuite les essayer. Je le regarde marcher et ne peux m'empêcher de sourire. Il a un pas un peu hésitant, qui le rend adorable. Lorsqu'il revient, ses nouveaux vêtements sur le dos, je vérifie qu'il soit à l'aise. Puis je regarde l'heure. Ah... Je suis en retard... J'attrape le petit, le porte d'un bras et cours pour ne pas arriver trop tard à l'agence. Misaki me salut, souriante. Elle regarde avec adoration le petit bonhomme dans mes bras. Je lui demande si j'ai encore le temps de partir en patrouille. Elle répond :

« - On t'a transféré dans le groupe administratif pour cette semaine. Comme ça, tu pourras t'occuper du mini boss. »

Je ne sais pas si je dois la remercier ou pas. Ils ont clairement fait ça parce qu'ils ne voulaient pas s'occuper du petit héro. J'entre dans mon bureau, m'installe et constate qu'il n'y a rien pour le blondinet. Je vais donc dans la réserve, attrape une table et une chaise et remonte le tout dans mon bureau. Le petit n'a pas bougé d'un pouce. Je lui fais signe de s'approcher puis le pose sur la chaise. Je le fixe un long moment puis demande :

« - Y a un truc que tu veux faire ? »

Il secoue négativement la tête. Je soupire :

« - Tu vas juste attendre toute la journée ? »

Il me fixe, sans répondre. Je ne sais pas trop comment réagir. Ses yeux sont emplis de tristesse, sans bien que je sache pourquoi. Il ne sourit pas, cache ses émotions... Je vais chercher mon téléphone et lui tends :

« - Tiens. Tu peux regarder des vidéos, jouer à des jeux, peu importe. Je te le laisse. Ok ? »

Il hoche la tête. Je ne sais pas quoi dire de plus, je le laisse donc et commence à remplir les documents. Le temps passe. Je lève soudainement les yeux vers l'horloge. 13H30. Bof, je mangerais plus tard... Attends... Putain ! Hawks doit avoir super faim ! Je me redresse, m'étire un peu et l'interpelle :

« - Hey, t'as faim ? »

Il se tourne une nouvelle fois vers moi, avec ses yeux vides. Je me retiens de soupirer et commande à manger sur le téléphone, que je pique quelques secondes à l'oisillon. Peu de temps après, un livreur arrive. Je paie et m'installe en face du petit héro. Je lui donne son repas et le regarde manger, soucieuse. Même la nourriture ne semble pas lui apporter un semblant de bonheur... Je reprends mon travail, voulant partir relativement tôt. À 18h, lorsque je lève les yeux de mes papiers, je trouve mini Hawks endormi sur le bureau. Un sourire se dessine sur mes lèvres tandis que je regarde son visage paisible.

***

« - Keigo ! Attends moi ! »

Nous sommes en voyage scolaire. C'est officiellement une sortie pour s'entraîner, mais nous avons tout de même bien profiter de pouvoir passer du temps entre amis. Et à présent, nous sommes entrain de faire le très célèbre test de courage. On a eut le droit de choisir notre binôme, et évidemment, je suis allée dans la forêt avec Keigo. Mais cet imbécile avance trop vite, se moquant éperdument du test de courage. Je marche derrière lui, essayant de le rattraper. Les élèves essayant de nous terrifier sont désespérés, puisque nous n'avons absolument pas peur. Keigo se contente de se moquer d'eux, explosant de rire à chaque fois qu'il rencontre quelqu'un. Tandis que moi, quelques mètres plus loin, j'arrive lorsqu'ils sont déjà repérés. Je me contente de leur présenter des excuses pour son impolitesse et continue mon chemin, essayant de ne pas perdre de vu mon ami. Mais il est bien trop rapide. En accélérant le pas pour le rejoindre, je finis par me prendre les pieds dans une racine. Une douleur aiguë me traverse la cheville. Je tombe à terre, un peu secouée. Keigo arrive en courant et me pose plein de question. Je soupire, le rassure et tente de me lever. Cependant, ma cheville me lance. Je grimace, ce qui n'échappe pas à mon ami. Il s'accroupit, dos à moi, et dit :

« - Monte. »

Je frémis, et pas de douleur cette fois, avant de répliquer :

« - Je vais être trop lourde.

- N'importe quoi. Aller, dépêche toi.

- Je vais gêner tes ailes. »

Il se tourne, me fixe et hausse les épaules :

« - Je pensais marcher, vu que d'habitude, tu refuses de faire un tour dans les airs. Mais bon, si tu insistes. »

Je n'ai pas le temps de répliquer. Il me porte comme une enfant. Je resserre mes bras autour de son cou et retiens un cri de surprise tandis qu'il s'envole. Instinctivement, je serre mes jambes autour de sa taille et cache ma tête dans son cou, terrifiée. Il pose un main rassurante dans mon dos, l'autre bras en sécurité sous mes cuisses pour s'assurer que je ne tombe pas. Il ricane et dit :

« - Tu devrais regarder, la vue est magnifique. »

Je décolle peu à peu ma tête et jette un œil inquiet. Il a raison. C'est sublime. On arrive rapidement vers les profs. L'adrénaline redescendue, je prends conscience de ce qu'il vient de se passer. J'étais collée à Keigo tout ce temps... ! Un professeur m'amène à l'infirmerie, juste à temps pour que mon ami ne remarque pas combien je suis rouge.