How you remind me - Hawks x reader

Chapitre 13

 Je prends une longue inspiration. Me voilà devant l'immeuble de Hawks. Je n'ai aucune idée de ce que je fais ici. Mais ça va aller. Je pense que ça va aller. Misaki m'a supplié de ne pas faire ça, mais mon esprit de contradiction est bien plus fort. Je cherche son nom et presse sur la sonnette. Je prie pour qu'il ne soit pas là. Quelques secondes passent avant que la voix du héro ne résonne :

« - Oui ?

- Hawks ? Hum... Tu peux m'ouvrir s'il te plaît ? J'aimerais qu'on parle tout les deux.

- C'est-à-dire... Je suis pressé et...

- J'en aurais pour trente seconde. Pas plus. »

Je l'entends soupirer. Puis la porte d'entrée se déverrouille. J'entre dans l'immeuble, monte lentement les escaliers. Il est au dernier étage, mais l'ascenseur serait trop rapide. Je ne suis pas prête... Je m'arrête un instant. Et si je faisais demi-tour ? Mais il m'attend maintenant... Je ne peux plus faire marche arrière. Je continue mon ascension. Je le trouve, appuyé sur l'encadrement de la porte. Je le salue d'un signe de main. Je me balance d'un pied à l'autre puis me lance :

« - Bon, écoute. Je...

- Et si tu rentrais d'abord ? »

Merde... Je voulais faire ça vite... J'accepte et entre. Ça faisait longtemps que je n'étais pas venue. Mais ce n'est pas le moment. À peine ferme-t-il la porte que je reprends :

« - Il faut qu'on parle. Je...

- Tu veux boire quelque chose ? »

Je secoue négativement la tête et enchaîne :

« - Tu sais, je...

- Tu veux pas t'asseoir ? »

Il vient de briser le peu de patience qu'il me restait. J'explose :

« - Tu peux arrêter de me couper ? Je ne veux rien, merci ! Je suis venue te dire que je supporte plus la façon que tu as de m'éviter.

- Je ne...

- Oh que si ! Tu m'évites tout le temps. Et je déteste ça. Donc je vais être cash. Je me fous de savoir que ta petite amie veut pas qu'on se voit. On est ami, on le reste. Point. Si tu veux, je veux bien la rencontrer pour discuter avec elle de ça.

- Je... Attends, quoi ?

- T'as très bien entendu. D'ailleurs, j'aurais bien aimé l'apprendre de ta bouche.

- Euh... Ok, deux secondes. Qui t'as dit que j'avais une petite amie.

- Je l'ai deviné. Avec un peu d'aide.

- Eh ben... Heureusement que t'es pas dans la section d'enquête criminelle... J'ai pas de petite amie. Je ne sais pas comment tu as pu te monter un film pareil mais je suis pas en couple.

- Vraiment ? Mais alors... Pourquoi ? »

Il soupire, détourne le regard et hausse les épaules :

« - Je sais pas si tu t'en souviens mais... Quand j'étais ''petit'', je t'ai demandé de sortir avec moi.

- Et ?

- Bah je suis gêné... ?

- Oh, c'est tout ? T'inquiète, je sais bien que c'était pas vrai. »

Il me fixe, fronce les sourcils puis un petit sourire triste se dessine sur son visage. Qu'est-ce qui lui arrive ? Je finis par lui demander :

« - T'es sûr que t'as personne en ce moment ?

- Tu remets ça sur le tapis ? Tu veux vraiment enfoncer le clou, hein ? Non, je n'ai personne.

- Certain ?

- Oui, putain !

- Pourtant, tu as plein de personne qui voudrait être avec toi. »

Il me regarde et demande :

« - Pardon ?

- J'ai vu les lettres.

- T'as fouillé dans mon bureau ?

- Je suis tombé dessus en triant tes dossiers quand tu es redevenu un enfant. Ne me remercie pas surtout, j'ai juste eu double dose de travail. »

Il détourne les yeux et réplique amèrement :

« - Elles m'intéressent pas. »

Je me sens comme soulagée. Hawks se tourne soudainement vers moi, haussant le sourcil :

« - Attends, j'avais rangé les lettres dans un carton pour les jeter à la benne. Comment t'as pu les trouver par hasard ? »

Ah... Je suis grillée. J'ai peut-être fouillé son bureau hier soir, espérant trouver des indices sur sa petite amie... Je détourne les yeux. Il semble vraiment énervé, répétant :

« - T'as fouillé mon bureau ?!

- Peut-être...

- Comment ça, peut-être ?! C'est ma vie privée ! Comment t'as pu faire ça ?!

- J'étais jalouse, ok ? Et quand je suis jalouse, je réfléchis pas et j'agis bêtement ! Ça te va ?! »

Il me fixe puis demande :

« - Jalouse de quoi ? »

Cette fois, c'est moi qui fuis son regard. Soudain, il comprend :

« - Attends, t'as fouillé mon bureau parce que tu pensais que j'avais une petite amie ? »

Putain, il est malin, ce con... Je ne sais pas quoi répondre. Il sourit, moqueur :

« - Tu étais jalouse de quelqu'un qui n'existe même pas ?

- Tu veux bien la fermer ?

- Et donc ? Tu veux sortir avec moi ? »

Mon coeur rate un battement tandis que je réponds :

« - D-De quoi tu parles ?

- Bah quoi ? Si t'as fait tout ça, c'est parce que tu es amoureuse de moi, non ?

- C'est terriblement prétentieux de le dire comme ça.

- Je sais. Mais n'esquive pas la question. »

Il sourit et me regarde avec tendresse. Je frissonne avant de répliquer :

« - C'est pas drôle.

- Je suis très sérieux.

- Mais... Je suis très jalouse !

- Vraiment ?

- Et puis, je suis possessive !

- C'est un peu la même chose non ?

- Et je suis super chiante !

- Rien que ça ! »

À chacun de mes arguments, il se rapproche un peu plus de moi. Finalement, il se retrouve à quelques centimètres de moi et murmure :

« - C'est fou. À chaque fois que tu donnes l'un de tes défauts, ça me fait t'aimer un peu plus... »

Je sens mes joues chauffées. Il se penche vers moi et dépose un bisou sur ma joue. Je le regarde, faisant la moue :

« - C'est tout ?

- Oh~. Tu ne m'avais pas dit que tu étais exigeante. »

Il m'embrasse tendrement. Je me sens soudainement flotter. Mais c'est peut-être parce qu'il me porte. On se sépare, le souffle court. Il me sourit :

« - Alors ? Tu veux bien être ma petite amie ?

- Abruti... Bien sûr que oui ! »

Il m'embrasse à nouveau puis me repose. On passe la soirée ensemble, l'un contre l'autre, ne voulant plus être séparés.