Chapitre 5

530 32 1
                                    

 Mini Hawks dans mes bras, je me dirige vers la maison d'Endeavor. Il a eut plein de gamin, il doit forcément lui rester des vêtements de l'un de ses fils. Il est hors de question que je perde de l'argent en achetant au petit héro des vêtements qu'il ne portera qu'une seule fois. Je toque contre la porte avec ma main libre. Une jeune femme apparaît. Elle a l'air d'avoir notre âge. Je la salue poliment et demande :

« - Endeavor est-il là ? »

Elle secoue négativement la tête. Je lâche un long soupire. Bon... Qu'est-ce que je vais faire maintenant ? Mais heureusement pour moi, la jeune femme, qui est absolument adorable, me demande si elle peut m'aider. C'est peut-être ma chance :

« - Eh bien... Comment dire ? Ce petit bonhomme a besoin de vêtement de manière temporaire. Et comme je sais qu'Endeavor a eut pas mal de fils, je me demandais si il ne serait pas possible de lui emprunter ses affaires. »

D'abord surprise, la fille du héro part chercher un carton. Je la remercie, cale le carton dans un bras, Hawks dans l'autre et me dirige tranquillement vers mon appartement. En chemin, je grommelle :

« - Dire que j'avais gagné... Tu m'expliques pourquoi il a fallut que tu t'accroches à moi, comme ça ? Tatsumi est super sympa, t'aurais été bien avec lui. »

Mon ami fait la moue puis détourne le regard, boudant. Sérieusement ? Aaah... Je monte les escaliers, pose le carton, ouvre avec difficulté la porte et soupire :

« - Hey Hawks, tu veux pas descendre maintenant ? Je vais avoir besoin de mes deux mains. »

Il secoue énergiquement la tête, exprimant très clairement son refus. Il manquait plus que ça... Je galère mais réussi à m'en sortir. Je dépose, au prix d'un immense effort, mon ami sur le canapé. Puis je lance une machine avec le linge que la fille d'Endeavor m'a gentiment prêté. En attendant, il porte toujours son débardeur, bien trop grand pour lui... Je le fixe un moment. Il est chou, en enfant. Je mets de côté mes pensées pour lui demander :

« - Tu peux te doucher seul ? »

Il hoche la tête, sûr de lui. Je lui confie donc une serviette et le laisse faire. Il revient, quelques minutes plus tard, les cheveux humides. Je soupire, vais chercher la serviette et lui sèche délicatement ses mèches rebelles. J'étends ensuite le linge. Il faudra au moins un jour pour que ce soit sec... Il va devoir tenir encore un peu dans son débardeur... Je l'installe sur une chaise et sers le repas. Il a du mal avec ses baguettes, si bien que je finis par lui donner une cuillère en riant. Mais le mini héro est très, très, très susceptible. Il gonfle ses joues et mange son repas sans m'adresser la parole. Maintenant que j'y pense, il n'est pas très bavard... Je termine mon assiette, débarrasse la table et fait tranquillement la vaisselle. Puis je porte Hawks jusqu'à la chambre. Malheureusement, je n'en ai qu'une seule. Je vais devoir dormir sur le canapé jusqu'à ce qu'il redevienne ''normal''. Je me laisse tomber sur le canapé et ferme les yeux, m'endormant.

***

Je fais comme si de rien n'était. Keigo semble avoir totalement oublié le rendez-vous qu'on s'était donné. Je ne dois pas lui montrer que ça m'affecte. Après tout, je le savais déjà que je ne lui plaisais pas. On mange ensemble à midi. C'est dur de faire comme d'habitude. Mais je me force à paraître normale. Je mange distraitement. Mon ami le remarque et me demande :

« - Tout vas bien ? »

Je me contente de hocher la tête. Je n'ai pas envie de me disputer avec lui. Il compte trop pour moi. Pourtant je n'arrive pas à agir comme d'habitude. Il ne me pose pas plus de question. Est-ce que j'en suis soulagée ? Je ne sais pas. Une part de moi a terriblement envie de lui faire la remarque, l'autre est morte de peur à l'idée d'une dispute. Je soupire et joue distraitement avec la nourriture. Keigo se lève, aillant terminé, et dit :

« - Je dois aller rejoindre des amis. On se retrouve plus tard ! »

Je le fixe un long moment. Comment suis-je censée réagir ? Peut-être que je devrais le suivre et m'expliquer... Je prends mon courage à deux mains et pars à sa suite. Mais voilà, lorsque je le retrouve, il parle avec une autre fille. Je me cache, sans bien savoir pourquoi. C'est sa petite amie ? Il me l'aurait dit, non ? Mon coeur bat tellement fort que je n'entends pas ce qu'ils se disent. Soudain, le rire clair de Keigo résonne. Alors c'est comme ça... Peut-être qu'il n'est pas venu parce qu'il est allé avec cette autre fille... Mon esprit s'emplit de scénario, plus blessant les uns que les autres. Je ne remarque pas que mon ami sort de la classe, tant j'étais perdue dans mes pensées. Il me regarde avec un grand sourire :

« - Tiens ? T'es là ? Ça tombe bien, je voulais te retrouver ! On va s'acheter un dessert ? »

Je le regarde droit dans les yeux et réponds, très sérieuse :

« - Non. »

Il semble surpris. Il penche la tête sur le côté, avec un sourire moqueur, et demande :

« - Tu viens de refuser un dessert ? Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait de... »

Il s'arrête en voyant que je ne ris pas. Soudainement soucieux, il prend la situation au sérieux :

« - Y a quelque chose qui va pas ? »

Je grimace, serre les poings et réponds :

« - Ouais. Ouais y un truc qui va pas ! Si tu veux plus être mon ami, dis le moi directement, au lieu d'agir comme ça ! »

Il reste silencieux quelques secondes puis sourit :

« - Qu'est-ce que tu racontes ? Pourquoi je ne voudrais plus être ton ami ?

- Tu me laisses en plan pendant le repas pour parler à quelqu'un d'autre.

- Elle m'a fait une déclaration. Je vais pas amener tout mes amis chaque fois que quelqu'un veut me dire quelque chose.

- Tu m'as laissé en plan ce week-end. »

Il hausse un sourcil et demande :

« - Comment ça ?

- On avait rendez-vous ce week-end pour aller manger au nouveau fast-food ! »

Cette fois, il explose de rire. Il reprend son souffle, inspire deux ou trois fois, puis repart dans un fou rire. Je me sens de plus en plus furieuse. Une fois calmer, il répond :

« - Ce... Pfff ! Hum... ! Pardon. Je disais donc, c'était pas ce week-end.

- Impossible. Je l'ai marqué sur mon téléphone. »

Pour preuve, j'allume mon téléphone, vais dans l'appli calendrier et montre fièrement la date avec le libellé. Keigo hoche la tête moqueur, allume son téléphone à son tour et remonte dans nos conversations. Il me montre alors le message. Je me suis trompée d'une semaine... Dans l'excitation, je n'ai pas fait attention et j'ai appuyé sur le week-end juste avant. Je sens mes joues chauffées, sans bien savoir quoi répondre. Mon ami sourit de plus belle et dit :

« - En tout cas, je suis content que ça te tienne autant à coeur ! Pour moi aussi, tu es quelqu'un d'important ! »

How you remind me - Hawks x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant