9 - sentiments

86 6 5
                                    

PDV RICKY

Ce soir, je rentrais à la maison, le moral à 0.
Tout allait bien pourtant mais j'ai bu, et j'ai fumé.
J'ai brisé ma promesse, ma confiance en moi.

Je m'enfermais dans la salle de bain, et j'allais pleurer, sous l'eau brûlante de la douche.

J'entendais Gyuvin frapper, au bout d'un moment.
Après m'avoir prévenu plusieurs fois, Gyuvin entrait.

- Ricky..il y a quelque chose qui va pas ?

- ...

- Ricky..je sais que si tu voulais me parler tu l'aurais déjà fais mais..j'ai besoin de savoir quand tu vas pas bien, parce que je veux t'aider, tu n'est plus seul maintenant, je suis là.

- aujourd'hui j'ai bu, et j'ai fumé. Je sais pas ce qu'il m'a pris, mais j'ai plus confiance en moi, j'ai envie de...

- ne dis pas ça.. c'est pas grave Ricky. Tu sais et je sais que tu ne peux pas y arriver d'un coup. C'est normal ce que tu as fais aujourd'hui, hum ? Moi j'ai confiance en toi, je sais que tu peux y arriver, continuer comme tu faisais.

Gyuvin à confiance en moi, alors que je n'ai même pas confiance en moi même.

Gyuvin essuyait mes larmes et me souriait.
Je me levais et il m'entourait d'une serviette.

- je te laisse te laver et te changer, ça va aller.

Après avoir hoché la tête, j'allais me laver, puis j'enfilais un pyjama.
J'allais m'asseoir sur le canapé, et Gyuvin fermait toute suite son livre pour me donner toute son attention.

- qu'est-ce que tu veux faire pour te changer les idées.

- rien je veux juste aller dormir.

- moi je te donne un câlin alors.

Gyuvin me serrait dans ses bras chauds, qui m'apaisaient automatiquement.

On allait se coucher, et Gyuvin continuait de me serrer dans ses bras toute la nuit.

Le matin, je me réveillais dans ses bras.
J'avais extrêmement bien dormi.

Quelques minutes après, le réveil de Gyuvin sonnait, et il l'arrêtait avant de me serrer encore dans ses bras.

- je suis bien là, j'ai pas envie de me lever.

- moi non plus.

- tu viens aujourd'hui ?

- oui, j'ai pas envie de rester seul.

- ok.

La journée à l'école passait plutôt rapidement, et le soir avant de rentrer, on se baladait, puis on finissait sur la plage, comme d'habitude.

Le sable était froid,
Le vent faisait voler son écharpe.
Nos regards ne se quittaient plus,
Nos lèvres se rencontraient pour la première fois, c'était à la fois sucré et salé, mais c'était doux.

De beaux papillons chatouillaient mon estomac.

Jamais les mots n'auront étés assez forts pour décrire l'immensité de ce qui nous lie. Jamais je ne pourrais décrire l'immensité de mes sentiments.
Il a su m'aimer alors que je n'arrivais même pas à m'aimer moi même, il a su me prouver qu'il y a tant de choses à chérir en moi.
Je pense que je crois, au destin, aux âmes sœurs, ouais j'y crois. Je crois qu'on s'aimait avant même de se rencontrer.
Il a mit des pansements sur mon cœur brisé, et lui a donné une nouvelle raison de battre.
Bref, je l'aime maladroitement mais éperdument, comme mon premier amour.

- je crois que je suis amoureux de toi Gyuvin.

- moi j'en suis sûr d'être amoureux de toi Ricky.

Gyuvin prenait mes deux mains et les balançait, en avant et en arrière, et souriait comme un gamin.

- on rentre ?

- hum.

Gyuvin préparait à manger pendant que je rangeais le linge.

Il sautait presque sur le canapé pour venir se coller à moi.

- qu'est-ce que tu fais ?

- j'attends que ça cuise.

- et tu peux pas attendre sagement la bas ?

- non, je veux te faire des câlins.

- plie ça pendant que tu y est.

- non mais ??

- s'il te plaît..demandais-je en battant des cils. Moi aussi je peux faire tes yeux de chien là.

- toi on dirait plutôt un petit chat. Refais ?

-

- hmmmmm t'es mignon chaton.

- chaton ?

- oui mon chat ?

- arrête c'est..

- gênant ? On a l'air d'être un vieux couple ?  m'en fou moi je t'appelle comme je veux.

- tu ferrais mieux de plier ça.

- sinon quoi ?

- me cherche pas Gyuvin.

- j'ai envie de voir ce que ça fait.

Je posais mon linge et je commençais à le chatouiller.

- ahahaaha arrête Ricky..!

- je t'avais dis de ne pas me chercher.

- arrête...!

J'arrêtais, et Gyuvin se relevait immédiatement, pour me chatouiller à son tour, sauf que je ne suis pas chatouilleux.

- oh non..je voulais te voir sourire et rigoler un peu.

- t'aura d'autres occasions de le voir.

- ton sourire ?

- hum.

- tu souris souvent depuis qu'on s'est rencontrés n'empêche.

- peut être.

- moi je souris tout le temps, on remarque même pas quand je souris vraiment.

- moi je remarque, ton sourire est vraiment beau aussi.

- ah bon ?

- oui, ton grand sourire qui fait fermer tes yeux me fait craquer.

- hummmm

Gyuvin s'approchait de moi et posait ses lèvres sur les miennes.
Le temps s'arrêtait encore une fois, et tout était concentré sur nous, et nos sentiments.

- Gyuvin ça sent le brûlé.

- putain merde !

- c'est ça de venir m'embêter.

- tout va bien, c'est pas brûlé.

- t'as de la chance. 

On mangeait, puis on allait se coucher.

amour, plage et cigarettes Où les histoires vivent. Découvrez maintenant