Poupée [Taekook]

Chapitre ④

Bonsoir les amis ! ^-^

Voici la suite de Poupée, et autant vous dire que j'ai été passionnée par l'écriture de ce chapitre du début à la fin !

/!\ il y a deux médias très importants dans ce chapitre, lisez bien avec la connexion internet ! 

Bonne lecture ~ ♥

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Au cours de ma vie, j'ai déjà prié pour voyager dans le passé.

— Oui, vous, nous vous écoutons.

— Moi, je pense que c'est impossible. Le temps n'est pas figé mais linéaire, il s'écoule une seconde après l'autre et c'est comme ça. On ne peut pas décider qu'à neuf heures, il soit finalement huit heures. Ou alors il faut laisser ça aux littéraires qui utilisent la philosophie pour justifier n'importe quel questionnement de l'existence. Même quand c'est de la science prouvée...

Si je le pouvais, je penserais d'abord à remonter le temps jusqu'à l'année dernière afin de retravailler mon mémoire et d'avoir plus de chance d'être accepté à l'université spécialisée. Par défaut, j'imagine qu'on se dirigerait vers des événements marquants de notre vie dans le but d'en changer le cours.

— Faux, faux et archi faux ! Suivant !

— C'est possible selon moi. Le temps n'existe pas, c'est une invention humaine, donc techniquement...

— Et donc ? C'est une invention humaine, mais la fatalité d'un événement qui en suit un autre ne peut être questionnée, sourit monsieur Pyon, le bas du dos reposant contre le grand bureau.

— Le temps n'existe-t-il pas à chaque instant, dans plusieurs dimensions à la fois qui se superposent ? Ou bien...

— Ça ne justifie pas l'existence du voyage dans le temps ! On s'éloigne ! intervient monsieur Daniel, en train d'écrire sur le tableau vert.

Une bien belle erreur pour quiconque ne prend pas en compte la théorie du chaos, plus vulgairement appelée l'effet papillon.

— Vous, là.

— Si le temps est un concept, alors... heu... mince, j'ai oublié ce que je voulais dire, attendez...

— Pas facile, hein ? s'amuse monsieur Pyon.

L'effet papillon se base sur un concept très simple ; l'idée qu'un événement, aussi futile qu'un battement d'ailes d'un papillon, puisse déclencher par une série de causes à effet un ouragan au Texas. L'idée qu'une petite action, minuscule, puisse avoir des conséquences gargantuesques sur l'avenir.

— Oui, je vous en prie.

— L'espace-temps, souffle une voix que je n'ai entendue qu'une seule fois.

Remonter le temps pour mieux travailler mon mémoire serait probablement une erreur. La cause de mon entretien raté doit résider dans un détail ridicule, dans une faille de ma vie si étroite qu'elle en est devenue imperceptible. Mais le diable n'est-il pas dans les détails ? Alors, suivant cela, les détails ne sont-ils pas le contraire de ce qu'ils prétendent être, quand ce sont eux qui peuvent déclencher des ouragans ?

— Pouvez-vous développer, Taehyung ?

J'ai toujours, tout le temps, ce sentiment de vide intense. De trou béant dans l'estomac. J'y pense sans cesse, presque aussi souvent que je le ressens ; cette chose qui cloche avec moi.