Chapitre ①⑧

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Bonsoir les amis ! ^-^

Merci de votre patience (je suis en plein dans mon mémoire de master qui est une histoire entière à écrire, c'est long et laborieux, je dois tout rendre le 15 juin), voici la suite de Poupée ! 


Bonne lecture ~ ♥


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Je ne peux pas croire qu'il n'y a aucune manière de faire disparaître un trou noir.

Ce serait cohérent, en tout cas, qu'il existe une théorie qui essaie de le prouver. Je crois en avoir déjà entendu parler sans avoir continué mes recherches là-dessus - probablement que ça fait partie des choses qu'il m'a empêché d'approfondir.

— Grouille Jungkook, on va plus rien avoir à déjeuner !

— Ouais j'arrive.

Si j'avais espéré retrouver l'envie d'étudier ces questions en postulant à l'université spécialisée, le refus m'a bien calmé. J'ai cru abandonner définitivement l'idée de replonger dans mes bouquins de physique quantique pour me consacrer à la littérature et uniquement à celle-ci, faute de mieux... Et me voilà à écrire un fichu mémoire qui lie les deux.

— Tu fais quoi, à la fin ? râle Jimin.

— Deux s'condes.

Il soupire, la main sur la poignée de notre chambre.

J'écris mon mémoire. Voilà ce que je fais. Je me suis levé deux heures avant mon ami pour écrire, sinon, j'allais devenir taré. Complètement fou. Parce que je me suis réveillé toutes les putain de demi heures jusqu'à craquer et attraper mon ordinateur pour taper, taper, taper, me surprenant à ne plus réussir à m'arrêter.

— T'es tout pâle, tu le sais ? Si tu manges rien tu vas nous faire une syncope entre deux conférences.

— Pas dormi.

— Bah t'aurais dû, tu verrais ta tête.

Je renifle en continuant d'écrire pour terminer mon paragraphe.

Dormir ?

Comment ?

Comment, quand j'ai les lèvres qui brûlent encore de la peau qu'elles ont dévoré cette nuit ? Comment, quand les muscles de mes bras ne cessent de se contracter au souvenir des doigts qui les ont puissamment pressés ? Comment, quand tout ce dont mon esprit se souvient, c'est son regard d'abord si perdu, candide, qui a finalement imité le noir du ciel lorsqu'il s'est posé sur ma bouche, ma gorge, comme si lui aussi avait espéré autant que moi ce moment ?

Comment j'étais censé fermer un œil quand j'ai dû me retenir chaque lente seconde de ne pas le rejoindre de nouveau pour le maintenir sur son lit, pour voir plus de cette peau miel qui scintillait même dans la nuit, pour rassasier ce qu'il a créé : le plus avide, terrible, des appétits ?

— Jungk...

— Je suis là.

D'un coup de main, je clos mon ordinateur et le pose sur mon lit. Je me redresse, la nuque tendue, les doigts raides, pour lacer mes chaussures et quitter la chambre avec Jimin. En sortant, je regarde immédiatement sur ma gauche au fond du couloir pour trouver cette porte close qu'il a laissée entrouverte il y a quelques heures à peine afin que je la franchisse.

Poupée [Taekook]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant