Sex Game : l'Affrontement [Tome 2]

12.

Tania: 

Mais ce n'est pas possible... Comment, mais comment tout cela a pu arriver. Est-ce le James que j'ai connu ? Ou une pâle copie ? Est-il quelque part à m'attendre gentiment ? Mais que se passe-t-il dans ce monde ? Je ne comprends plus rien. Tout ce que je sais, tout ce que j'ai pu comprendre en une seconde, c'est qu'il a tiré sur son petit frère. Je n'ai pas pu me résoudre à l'abandonner, car je savais que maintenant, le vieux daron, n'avait plus besoin de moi. Tout ce qu'il voulait, c'était se servir de moi pour récupérer son fils préféré. Nathan n'avait rien demandé et je crois sincèrement qu'il commençait à vouloir changer, à être un meilleur homme. Donc je n'ai pas pu me résoudre à l'abandonner. Je l'ai ramassé, ou plutôt, je l'ai pris avec moi, je l'ai monté dans la voiture et j'ai démarré en trombe, car après tout, on ne sait jamais avec son père, il peut changer d'avis à tout moment et décider de me prendre la vie.

Une part de moi était heureuse de la situation, j'allais pouvoir revoir ma famille, mais un mystère demeurait. Où se situe sa planque ? Du coup, je roule sans but précis, mais le plus important, étais de soigner la blessure de Nathan. Du coup, je prends le chemin du meilleur veto que je connaisse et je sais que jamais il ne poserait de question. De toute façon, il doit bien connaître ce visage vu que c'est le cadet de la famille d'Habsbourg.

Durant tout le chemin, une part de moi essayait de me dire que James n'est plus le même et que je devais me faire à l'idée, mais je refusais d'y croire. Je ne peux pas abandonner, pas maintenant. Et vingt minutes plus tard, vingt minutes en grillant tous les feux rouges et en ne respectant pas le code de la route, j'arrive enfin chez le véto.

- Où est-ce que nous sommes ? demande Nathan en reprenant conscience.

- Je vais te soigner, je t'ai emmené chez quelqu'un de confiance.

Il ne me dit rien, de toute façon, il n'est pas en postions de force. Je le sors de la voiture, me dirige vers la porte d'entrée et c'est un ami de mon père qui vient nous ouvrir.

- Tania ?! Mais qu'est-ce que tu fais ici ? Tout le monde te cherche !

- Je sais, mais j'ai besoin de toi.

- Et lui ?! Tu sais qui s'est au moins ?

- Oui, c'est le cadet de la famille des Habsbourg, il a besoin de ton aide, il s'est pris une balle et je te raconte tout promis.

Il regarde à droit et à gauche pour vérifier que personne ne nous voit, et me fait signe de rentrer.

Il me montre le chemin pour aller dans la salle où il opère des petites bêtes. Il porte Nathan, car pour être honnête, il est trop lourd pour moi et tout en cheminant, je lui raconte toute l'histoire sauf celle qu'ils connaissent tous. Bien évidemment il n'en revient pas, mais que voulez-vous, avec cette famille tout est possible.

Nathan hurle de douleur au moment où le véto essaie de lui enlever la balle qui était extraite de sa poitrine. Et d'un coup, un détail me revient en tête.

- Nathan, ton père, avait parlé de son véritable objectif, tu sais lequel c'est ?

Il y a un moment de silence, je crois qu'il a trop honte pour me le dire. Mais finis tout de même par me l'avouer.

- Ce que mon père veut faire... C'est devenir le maître de l'Amérique et ensuite pourquoi pas du monde, ce qui est totalement absurde. Il ne pouvait pas mettre à exécution son plan, car pour cela, il avait besoin de James. Mon grand frère a été entraîné toute sa vie pour succéder à notre père et pour l'aider dans ses plans. Et quand ce dernier s'est rendu compte des méthodes barbares et de la folie de notre vieux, il s'est barré.

Le véto finit de lui mettre un bandage.

- Heureusement que votre blessure était superficielle, lui dit-il. Dans quelques jours, vous irez mieux.

- Bien.

Il se lève d'un coup sec et me regarde fixement.

- Je suis désolé pour tout ça. Pour tout ce que mon père t'a fait subir, mais maintenant, on doit tout faire pour éviter qu'il réussisse son plan.

Nathan :

Elle ne me dit rien, elle ne me remercie même pas de m'être excusé par rapport à ce qui s'était passé, mais en même temps est-ce que j'ai le droit de lui en vouloir ? Non... J'ai fait ce que j'ai fait, et j'ai pu constater le peu d'amour que mon père me portait. Donc ouais, j'ai décidé de retourner ma veste et de l'aider. 

Je sais que je devrais lui dire que j'ai des doutes par rapports à l'amnésie totale de James, si vraiment, il était revenu comme avant, il ne m'aurait pas raté et pourtant, il l'a fait. Et une part de moi veut qu'elle pense qu'il l'a oublié, j'aimerais moi aussi, connaître ou plutôt savoir ce que ça fait quand quelqu'un nous apprécie à notre juste valeur, pour qui nous sommes réellement.

- Je vais te ramener à ta famille ou du moins à l'endroit où on t'a kidnappé.

Une lueur d'espoir et de joie ravive ses yeux si longtemps attristés. Je remercie le monsieur qui m'a aidé, mais là, on doit faire vite si on veut éviter une catastrophe. Je m'assois du côté passager, car je ne me sens pas capable de prendre la route et je lui identique le chemin qu'elle doit prendre. 

Pendant le trajet elle tremblait, je n'osais même pas lui demander du pourquoi et du comment, mais je me doute bien de la cause. 

A suivre ....