Storie three

Chapitre 4 : Quinn...

Assise dans la chambre, démêlant mes boucles folles, une larme roula sur ma joue. La porte s'ouvrit, je levai la tête et le vis. Il s'approcha en silence, tendit sa main pour effleurer ma joue. Je fermai les yeux et profitai de cette douce caresse qui eut le don d'effacer et de chasser mes souvenirs douloureux. Jax soupira et se baissa pour se mettre à ma hauteur.

— Parle-moi, dis-moi ce qui te ronge.

— J'ai peur, Jax. J'ai peur d'être à nouveau séparée de toi et de retourner là-bas, en enfer.

— Cela n'arrive pas, affirma-t-il.

— Il est fou, obsédé et sadique.

— Je sais, dit-il.

— Non, tu ignores ce qu'il fait.

— Quinn... grogna Jax.

— Je...

— Je veux savoir...

— Non, je ne veux pas me rappeler, ne me force pas, s'il te plaît, suppliai-je avant de fondre en larmes. Jax, je t'en supplie, ne me force pas à me souvenir, ni à te raconter.

— C'est inutile, ton silence et ses marques parlent pour toi. Il t'a touché, il t'a violé devant Key et ma mère. C'est pour ça que Key veut le tuer.

— Jax... je ne veux pas te perdre, tu es le seul, l'homme que j'aime et que j'ai choisi.

— Il t'a utilisé pour essayer de tenir Key en laisse, je me trompe ?

Je baissai la tête et secouai négativement la tête avant de tomber à genoux devant Jax. Je le suppliai de me pardonner, mais ce dernier m'attira dans ses bras, il me serra contre lui et murmura contre ma bouche.

— Je n'ai rien à te pardonner, je le savais déjà. Tu portes les marques des fers, tu as essayé de les effacer en te coupant et surtout pour te punir.

— Key ne décolère pas, elle veut le tuer, elle a essayé de le faire et m'a blessé quand j'ai voulu l'arrêter.

— Je sais, je connais sa rage, elle est similaire à la mienne, mais Bakers et moi, on gère. Je te le jure. Ne parlons plus de ça, je t'emmène en ville. Je veux que tu visites le lieu où je travaille, et je vais t'emmener chez le coiffeur. Je sais également que tu rêves de pouvoir changer de tête.

— Je n'osais pas te le demander.

— Je sais, j'aime tes cheveux tels qu'ils sont, mais je sais que tu veux changer et oublier tout ce qui te lie à ce passé qui te hante. On y va, je vais même te faire découvrir ce qu'est un restaurant, et des burgers.

— Je vais devoir monter derrière toi, sur cette moto.

— Il va bien falloir, c'est ta place, dit-il en effleurant ma joue. 

Je tressai mes cheveux avant d'enfiler une paire de baskets. J'avais du mal à être à l'aise dans ses vêtements. J'étais fascinée par la facilité de Key de s'adapter aussi facilement à ce monde, pour ma part, il m'effrayait. Jax sortis des cartons une veste en cuir, il me la tendit et je l'enfilai avant de croiser mon reflet dans le miroir.

— On va faire un peu de shopping, tu n'es pas très à l'aise avec tout ça et je le vois bien. Bien que je te trouve très sexy, cela ne te correspond pas du tout. 

— C'est un peu trop intense et un changement extrêmement radical pour moi. De plus, je ne possède pas la même facilité que notre fille. Elle s'adapte tellement vite.

— Je sais, mais toi aussi, tu vas t'adapter, il te suffit d'un peu de temps, dit-il en me serrant contre lui.