17.

213 10 11
                                    

Au même moment dans une salle de sport de la capitale, des bruits étouffés et d'efforts se faisaient entendre. Plusieurs jeunes hommes étaient en train de s'entrainer. L'odeur de transpiration était telle que certaines fenêtres étaient ouvertes malgré le froid, ce qui n'empêchait pas la plupart de ces messieurs de se concentrer sur leur séance du jour.

Jungkook était en train de s'entrainer avec son coach, Kim Seokjin. Kim Seokjin était un homme de 31 ans. Malgré son physique de mannequin, le jeune homme possédait l'une des plus grandes salles de sport de la ville et s'était tout de suite bien entendu avec Jungkook qu'il aimait surnommer son « petit poulain ». Jungkook et Jin s'étaient connus durant des combats de rues auxquels s'adonnait Jungkook il y a plusieurs années de cela. Jin avait trouvé ce gamin tellement impressionnant qu'il avait décidé de le prendre sous son aile et de devenir son coach. Jungkook avait réalisé quelques combats de boxe qu'il avait tous remporté mais il n'avait jamais voulu faire de la boxe son métier. Depuis, il s'était rangé et ne voulait plus se mettre en danger ou mettre en danger sa petite amie.

Puisque l'on parle de sa petite amie, entre Evelyn et Jungkook c'était le calme plat ces derniers temps. Depuis la réception qui avait eu lieu en l'honneur de son patron, Jungkook ne voyait quasiment plus sa petite amie ce qui commençait à l'inquiéter et à l'énerver. C'est d'ailleurs pour cette raison que ces derniers temps, il passait de plus en plus de temps à la salle, préférant se défouler sur les sacs de boxe que sur quelqu'un.

« 1-2 ! Encore ! 1-2 ! Continue Jungkook ! »

Le tatoué continuait de donner des coups de plus en plus forts, laissant toute sa frustration sortir et ses muscles se raidirent davantage.

« Encore ! 1-2 ! Plus fort ! Ok Stop ! C'est bien Jungkook. »

Jungkook s'arrêta et prit une profonde inspiration afin de calmer les battements rapides de son coeur. Son corps était couvert de transpiration et ses doigts qui étaient recouverts d'un bandage de protection, saignaient légèrement du à l'effort.

« C'est bien Kook. On fait une pause. » ordonna le coach à son élève. « Va boire un coup. Tu t'es bien débrouillé. » lui dit-il en tapotant son dos.

Jungkook descendit du ring de boxe et s'assit sur un banc avant de fouiller dans son sac à la recherche de sa bouteille d'eau, lorsqu'il tomba sur son téléphone. Il le prit entre ses mains et le fond d'écran s'illumina laissant voir sa petite amie qui souriait à la table d'un restaurant. Il caressa l'écran de son téléphone doucement et sentit une présence à ses côtés. Il sourit à son coach qui l'avait rejoint.

« Elle est magnifique Kook. J'ignorais que tu avais une petite amie. Alors comme ça tu n'es plus un cœur à prendre ? » l'embêta le coach en lui donnant des petits coups de coude.

« Merci coach... Non, c'est du passé tout ça. Aujourd'hui, je suis en couple et heureux... »

Le coach pencha légèrement sa tête, surpris devant la réaction de son poulain.

« Jungkook, tu es sûr que ça va ? Tu sais, je ne suis jamais tombé amoureux mais pour avoir vu des potes à moi le devenir, il me semble qu'on est plus heureux que ça lorsque l'on est amoureux. Enfin, je crois. »
Son regard s'attarda sur le téléphone de son poulain. « Tu peux tout me dire Kook. Je ne suis que ton coach c'est vrai mais je suis aussi ton ami et je ne me permettrai jamais de te juger ou de me moquer de toi et de ce que tu ressens. »

Le beau brun poussa sa langue dans le creux de sa joue, hésitant un instant avant de se lancer.

« Je suis fou d'elle hyung. Je – Je sais pas comment c'est possible mais je n'arrive plus à me passer d'elle. Depuis que je l'ai rencontré c'est comme si elle avait illuminé ma vie. Tu sais avant, on passait quasiment tout notre temps ensemble mais depuis quelques jours, j'ai la sensation que la situation est en train de m'échapper complètement. C'est tout juste si elle répond à mes messages et à mes appels et ce n'est pas dans ses habitude de faire ça. J'ai - en fait j'ai presque l'impression qu'elle m'évite ou qu'elle me cache quelque chose et ça me tue. Je sais pas quoi faire. Je me dis que c'est peut-être ma faute, que je devrais peut-être l'encourager plus dans ses études, que je devrais être plus présent pour elle. » Il soupira. « Faut dire que je suis un sacré con quand je m'y mets. J'ai refusé d'aller avec elle à cette foutue réception et j'ai senti qu'elle m'en avait voulu mais qu'elle n'avait rien osé me dire. Je suis un petit ami pathétique. »

Monsieur KIMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant