Monsieur KIM

24.

Le mois de décembre venait de débuter et les premières neiges faisaient déjà leurs apparitions dans la capitale coréenne mais ne tenaient jamais bien longtemps sur le sol gelé. Evelyn était de retour dans son appartement et s'était enfermée des jours durant dans celui-ci, refusant de se rendre en cours. Après tous les évènements qui s'étaient déroulés durant le week-end passé chez ses parents, elle voulait prendre un peu de recul sur son couple et du temps pour elle. Pour ne pas prendre de retard sur son année, elle avait également pris la décision de suivre certains de ses cours à distance. Elle n'avait toujours pas recontacté le peintre qui la harcelait de nombreux appels et messages mais qui restaient toujours sans réponses.

Jungkook, quant à lui, n'hésitait pas à carrément envoyer des coursiers devant chez elle. Depuis qu'ils avaient fait l'amour dans la maison familiale, le beau brun était devenu encore plus accro à la jolie brune. Fleurs, chocolats, peluches, tout y passait. Il était prêt à tout pour la récupérer quitte à se ruiner financièrement pour elle. Parfois, il s'amusait à faire le tour du quartier où elle résidait et pouvait rester des heures sous la fenêtre de la belle pour tenter de l'apercevoir mais il le faisait surtout pour prendre en flagrant délit l'homme qui partageait la vie de sa chérie.

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Jungkook était en train de donner quelques coups dans un sac de frappe sous le regard curieux et inquiet du coach Kim Seokjin qui n'avait pas dit un mot depuis le début de cette session d'entrainement. A chaque coup porté sur ce sac, Jungkook revoyait le corps de sa petite amie, son regard empli de luxure à chaque fois qu'il la touchait mais également la crainte dans ses yeux depuis l'épisode de la gifle. Et cela le rendait malade. Comment un homme comme lui avait pu lever la main sur la fille qu'il aimait tant ?! Il tapa une nouvelle fois dans le sac. Ce coup fut si puissant qu'il manqua d'exploser le sac de frappe ce qui effraya légèrement le coach.

« Euh... Ok ! On va faire une pause Kook. Je crois que t'en as bien besoin. Respire un bon coup... »

Le tatoué s'arrêta et essuya un peu de sa transpiration avec son avant-bras puis retira les bandages de protections de ses mains. Il était dans une colère noire. Tout l'énervait en ce moment. Même le changement de comportement de son patron l'énervait. Lui qui avait toujours vu Kim Taehyung blasé, en colère et malheureux ne le reconnaissait plus depuis plusieurs jours. Le peintre était beaucoup plus souriant que d'ordinaire, il prenait le temps de poser avec ses fans, de signer des autographes et il l'avait même vu RIRE une fois devant la blague d'un journaliste.

Les rôles s'étaient inversés et Jungkook haïssait cela.

« Kook » Le coach s'approcha de son poulain dont le cerveau fumait de colère. « Qu'est-ce qui se passe ? Je ne t'ai jamais vu dans un tel état. T'as même failli blesser sérieusement un de mes gars pendant votre combat. Est-ce que c'est à cause de ton patron ? Il te fait chier c'est ça ? Me dis pas que ton tatoueur a loupé ton dernier tatouage ? Hahaha ! »

Le coach essaya de détendre l'atmosphère avec une blague mais rien. La mâchoire du tatoué restait crispée.

« Ok, elle était nulle cette blague, désolé Kook. Mais dis-moi ce qu'il y a ? Est-ce que vous vous êtes disputés avec ta copine ? Elle n'a pas aimé ta bague ? Elle voulait une plus grosse pierre ? ou bien – tu - »

« Putain coach ferme là ! Tu commences à me péter les couilles avec tes questions sérieux ! »

Le coach écarquilla ses yeux devant la colère de son poulain.
« Ok, excuse-moi. Mais vu la façon dont tu t'es énervé, j'imagine que j'ai vu juste. Qu'est-ce qui s'est passé ? »

« Rien... »

« Jungkook, tu mens très mal. Je ne sais pas si on te l'a déjà dit mais tu n'arrives pas à cacher tes émotions lorsque quelque chose t'énerve ou te tracasse. Lâche-toi un peu. N'aie pas peur de dire les choses. Raconte-moi ce qui s'est passé. Je suis certain que ça te fera du bien de te confier un peu et de tout laisser sortir. »
Il attendit patiemment que son poulain prenne la parole.