Chapitre 6 : Soulagement

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                               POV Y/n

Un hibou fit son entrée dans la pièce, portant une lettre adressée à Sebastian dans son bec. Je me levai, laissant derrière moi la moitié de la cape d'Ominis trempée à cause de mes larmes, et je me frottai les yeux en remarquant que la lettre que Sebastian avait reçue venait de sa sœur.

Il se mit à lire la lettre, tandis qu'Ominis et moi étions en suspens, attendant anxieusement une réaction de Sebastian. Mes yeux étaient fixés sur lui avec appréhension pendant qu'il lisait la lettre. L'idée qu'Anne ait décider de le dénoncer pour le meurtre de son oncle me traversait l'esprit. Il avait presque terminé de lire la lettre, mais aucune réaction ne s'était encore manifestée sur son visage. Je pouvais observer la nervosité d'Ominis, dont la jambe tressautait sous le stress que Sebastian soit envoyé à Azkaban. L'idée de perdre définitivement son meilleur ami depuis l'enfance était inimaginable pour lui. Soudain, Sebastian se leva et quitta précipitamment la Grande Salle. J'observais Ominis qui avait la tête baissée vers le sol, car pour lui cette réaction de Sebastian confirmait ses craintes. Voyant qu'Ominis n'était pas en mesure de demander à Sebastian ce qu'Anne avait écrit, je me lève et quitte également la Grande Salle pour rejoindre Sebastian.

Je le vis sur le balcon extérieur, se tenant debout en appuyant ses deux mains sur le muret en pierre. Je m'attendais à ce qu'il soit en colère, mais il semblait plutôt anéanti par de la tristesse.

« Sebastian...qu'est-ce qu'Anna a décidé ? Elle va te dénoncer ou non ? »

Il lève sa tête vers l'horizon tout en restant dos à moi.

« Non...elle me dénoncera pas »

Je laisse échapper un profond soupir de soulagement, j'avais déjà perdu Fig je ne pouvais pas perdre Sebastian aussi.

« C'est génial Sebastian, j'étais sûr qu'Anne ne te dénoncerait pas tu restes malgré tout son jumeau pour elle ».

Il se retourne brusquement et cette fois je sens de la colère se mélanger avec sa tristesse.

« Non Y/n, justement je suis plus rien à ses yeux ! Pour elle, vivre dans la culpabilité d'avoir tué mon oncle est une meilleure punition qu'Azkaban. Elle ne veut plus me voir, ni entendre parler de moi ».

J'arrive à voir ses yeux qui brillent mais jamais il ne laissera couler une larme. Il est complètement déboussolé par la lettre de Anne et je le comprends...il a jamais voulu perdre sa sœur mais encore une fois ses émotions ont pris le dessus en tuant son oncle. Je me dirige vers lui et le prends dans mes bras. J'arrive à ressentir sa tristesse lorsqu'il me sert contre lui de toute ses forces. On était deux âmes complètement déboussolées par le chagrin. Il me relâche doucement puis se tourne à nouveau pour fixer l'horizon du Lac Noir. Je le regarde puis pense à Ominis qui doit être également bouleversée pensant que Sebastian va partir pour Azkaban.

« Tu devrais dire à Ominis qu'Anne a décidé de ne pas te dénoncer, Sebastian. Il est complètement bouleversé à l'idée de te perdre ».

« Oui...oui je vais lui dire, mais d'abord j'ai besoin d'être un peu seul si ça te dérange pas y/n ».

J'avoue que j'aurais aimé rester à ses côtés dans ce moment difficile mais je respecte complètement sa demande et donc m'en alla.

Je ne retournais pas dans la Grande Salle, j'avais déjà assez montré mon visage pâle et mes yeux rouges comme ça. Je décide donc de me balader seule dans l'école, j'y découvre parfois de nouvelle pièce comme ça. Je marche, perdu dans mes pensées, sans vraiment savoir où je vais, quand tout à coup, je tombe sur le professeur Weasley, qui m'invite à la rejoindre dans son bureau. Si elle a l'intention de me parler de mon parcours scolaire et des B.U.S.E.S qui approchent à grand pas... ce n'est vraiment pas le moment. On arrive dans son bureau et elle ferme la porte derrière moi.

« Comment te sens-tu Y/n ? ».

J'ai les yeux complètement rouges et les joues irrités vous vous doutez bien que ça ne va pas non.

« C'est dur, mais faut faire avec professeur ».

« Je comprends...je sais à quel point le professeur Fig était précieux pour vous et combien il vous a soutenu durant ces derniers mois. Quoi qu'il en soit, je voulais vous dire que si jamais vous avez besoin de parler ou besoin d'aide pour quoi que ce soit, ma porte vous sera toujours ouverte ».

« Merci professeur »

Elle lâcha un léger sourire puis je me dirigeai de nouveau vers la porte pour quitter son bureau.

DESTIN DANS LEURS OMBRES Où les histoires vivent. Découvrez maintenant