DESTIN DANS LEURS OMBRES

Chapitre 8: Un mélange d'émotions

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POV Y/n

Une fois arrivé à la Salle Commune, Ominis et moi pouvions entendre des murmures qui circulait au sujet du départ de Sebastian. Je pouvais également entendre Ominis soupiré en percevant tous ces chuchotements des autres élèves. Et puis une voix agaçante interrompit mon chemin pour m'interpeller et bien sûr, il s'agissait d'Imelda.

« Y/n j'ai entendu que Sebastian était parti ! Tu sais pourquoi ?! »

Toi Imelda tu cherche la mort dans la souffrance avec moi.

« Non je ne sais pas Imelda, et même si je le savais cela ne te regarde pas »

Je la contourne et reprend mon chemin mais elle décide d'en faire autrement et me recoupe la route.

« Bah si ça me regarde, Sebastian et moi on a été très proche et on reste de bons amis malgré tout. Donc si tu le sais tu dois me le dire »

Je me mets à hausser les sourcils et le ton de ma voix monte de plus en plus.

« Je dois ? Je dois rien du tout Imelda, et encore moins à toi. Maintenant lâche moi la grappe tu veux ! »

« Dis donc qu'est ce que tu es à cran Y/n, c'est pas ma faute si le professeur Fig est mort »

Lorsqu'Imelda dit ça, un silence envahit la salle et je sentis mon corps se décomposé. Elle m'avait bien fait comprendre que c'était de ma faute la mort de Fig. Aucun mot ne sorti de ma bouche, j'étais complètement bouleversée, j'avais envie que d'une seule chose c'est la tuer à ce moment. J'avais déjà tout perdu alors j'étais plus à ça près. Inconsciemment ma main se dirigea vers ma baguette située dans ma poche arrière, j'étais à bout de tout et n'était même plus consciente de ce que je faisais. Cependant, je senti la main d'Ominis se poser sur la mienne pour m'empêcher ainsi de commettre une erreur que je pourrais regretter. Il ne voit peut-être pas, mais il est capable de ressentir tout ce qui se passe autour de lui et ne voulais pas me perdre aussi.
Dès qu'Ominis prit ma main, ma colère est complètement partie et je retrouvais mes esprits. Imelda, elle, me regarda de haut en bas une dernière fois puis quitta la salle commune, et c'était pas plus mal. Ominis me raccompagna jusqu'à ma chambre, puis lâcha ma main. C'est incroyable comment il a réussi à apaiser mes émotions en seulement quelques secondes. Même Sebastian n'était pas capable de faire ça, au contraire, lui pouvait me mettre en colère en un rien de temps.

« Merci Ominis, mais comment as-tu su que je m'apprêtais à prendre ma baguette ? »

« Tu sais Y/n, ce n'est pas parce que je ne vois pas que je ne ressens rien. Je pouvais ressentir ta colère et ce que tu voulais faire avec ta baguette »

« Waw...en tout cas merci car je sais pas de quoi j'aurais été capable. Depuis la perte de Fig mes émotions sont complètement chamboulées »

« Je sais Y/n, je sais ce que tu as traversé et ce que tu traverses maintenant. Tu sais...tu étais peut-être plus proche de Sebastian que de moi, mais cela ne veut pas dire que je ne veillerai pas sur toi. Tu m'as été parfois d'une grande aide, et tu as essayé de sauver Anne qui est très importante pour moi. Maintenant on est à deux, on est une équipe et je te promets que nous traverserons tous ces hautes et bas ensemble ».

Lorsqu'Ominis me dit ça mon cœur ne s'est pas arrêté fois-ci, au contraire... il s'est remis à battre. Je me sentais apaisée et en sécurité pour la première fois depuis longtemps. Cette douleur en moi étais partie pendant quelques minutes, je ne ressentais plus de colère, tristesse. J'en avais presque oublié le départ de Sebastian, seul Ominis hantait mes pensées.

« Je ferai bien de partir avant qu'une fille ne me voit ici. Bonne nuit Y/n ».

« Oh euh...bonne nuit Ominis, dors bien »

En le voyant partir, je revenu à la réalité. Je pouvais sentir cette douleur et ce chaos dans ma tête refaire surface. Comment avait-il fait ça ? C'était comme s'il pouvait absorber toute ma douleur quand il était près de moi, tout comme il l'avait fait avec Imelda plus tôt. J'entendis des voix et donc rentra directement dans ma chambre Après m'être changée en pyjama, je me suis assise au bord de ma fenêtre et je contemplai l'horizon. Je pensais à Sebastian et me demandais où avait-il pu aller ; probablement à Feldcroft. Mon regard s'est ensuite posé sur ma table de nuit, où j'avais déposé sa lettre. J'étais assez indécise, ne sachant pas si c'était une bonne ou une mauvaise idée de la lire ce soir, j'avais déjà été assez bouleversée aujourd'hui. Au final je me levis et pris la lettre. Je m'assois sur mon lit et commença à la lire :

Y/n,
Je voulais d'abord m'excuser pour ce départ précipité et inattendu. Je comprends que cela t'ais causé du mal et de la confusion, et pour cela, je te prie de m'excuser.
Nous avons passé des moments mémorables ensemble, et je veux que tu saches à quel point ta présence et ton amitié compte pour moi. Tu es une personne extraordinaire, pleine de courage, de gentillesse, et je suis reconnaissant de t'avoir dans ma vie. Je repense à la première fois que nous nous sommes rencontré, notre premier duel, notre escapade dans la réserve de la bibliothèque. Durant la pire période de ma vie, quand Anne avait totalement changée...tu es apparue et tu as toujours été là pour moi. Je te remercierai jamais assez pour tout ce que t'as fais...pour moi.
La situation avec Anne s'est détériorée au-delà de tout ce que je pouvais imaginer, et je me suis senti obligé de partir pour prendre du recul. Je sais que tu es en colère contre moi, et tu as tout à fait raison de l'être. J'aimerais pouvoir revenir en arrière et changer les choses, mais malheureusement, cela n'est pas possible. Ce que je peux faire, c'est essayer d'accepter et vivre avec les torts que j'ai causés, mais cela signifie m'éloigner de Poudlard pour un certain temps. Tu mérites une vie heureuse et paisible, loin des conflits et des problèmes que j'ai créés.
J'espère que tu pourras un jour me pardonner pour tout ce que j'ai fait. Prends soin de toi.
Avec toute mon amitié,

Sebastian

Après avoir fini cette lettre, toute ma colère envers lui s'en alla. Je n'étais plus en colère du tout, mais plutôt triste, car j'avais le sentiment que tout cela était de ma faute. Si j'avais réussi à sauver Anne, Salomon serait encore en vie et Sebastian serait toujours là. Je préférais ne pas m'apitoyer plus longtemps sur mon lit et me mis à dormir en espérant que demain sera un jour meilleur.