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Shoto venait de planer doucement jusqu'au jardin, repliant soigneusement ses ailes pour qu'elles ne produisent aucun bruit susceptible d'alerter quiconque de sa présence. Il scruta attentivement les alentours, s'assurant qu'aucune âme curieuse n'était aux aguets. Rassuré par l'absence de toute présence, il prit son élan d'un bond agile et silencieux, atteignant la fenêtre de sa chambre.

La fenêtre, toujours entrebâillée, était son point d'entrée privilégié. Shoto s'y faufila sans difficulté, veillant à éviter tout grincement ou bruit intempestif qui pourrait trahir son arrivée. Une fois à l'intérieur de sa chambre, il posa un pied avec précaution sur le sol, s'attendant à y trouver son père qui ne manquait jamais de surveiller ses moindres mouvements. Et, comme prévu, son père l'attendait de pied ferme. L'homme, le visage empreint d'autorité, demanda d'un ton inquisiteur.

- Où étais-tu ?!!!!

Le bicolore, garda son calme et répondit d'une voix claire.

- J'étais au château. Il y a eu une attaque hier, père. L'aurais-tu oublié ?

L'homme étaient plus que agacé, et d'un ton acerbe répliqua.

- Tu te moques de moi. Tu n'étais pas au château. À l'instant où on a été séparés, tu as disparu. Personne ne t'a retrouvé, personne ne t'a vu. Où étais-tu ?!!!!!

- J'étais en train d'accomplir mon devoir. J'ai protégé les personnes que je m'étais engagé à protéger. Devrais-je briser mon serment envers mes maîtres ? Devrais-je trahir ma promesse envers la princesse Verena et révéler tout ce qu'elle m'a demandé de faire ?

Son père, grinçant des dents, s'approcha de son fils et l'attrapa par le col de sa chemise. 

- Tu ferais mieux de ne plus te comporter de cette façon. Je vais te surveiller de près, désormais.

- Me surveiller ? Comme tu as surveillé mère ? Attends, non, tu n'étais jamais là pour elle. C'est pour cela qu'elle a fini par perdre la vie sous les mains de cet homme que appel père.

Désemparé Eiji, n'osa rien dire de plus, l'homme lâcha son fils et s'en alla. Non sans éclater la porte de la chambre dans un geste de colère et s'éloigna en silence. L'atmosphère était lourde, le jeune homme sentait la colère bouillonner en lui, mais il savait qu'il devait la réprimer. Le bicolore n'avait qu'une envie hurler. D'attaquer son père, mais il ne le pouvait. Il devait apaiser cette haine qui montait en lui. L'amertume de la situation pesait sur ses épaules, se mêlant à la sensation désagréable d'avoir du sang séché sur son dos, ce qui était bien le cas. Ce sang étaient celui du cendré.

Le bicolore se tourna vers son armoire, saisissait des vêtements propres, puis se dirigeait vers la salle d'eau. Là, il retirait ses vêtements sales, en fixant particulièrement sa chemise blanche, souillée de taches de sang qui avaient viré au marron. Il n'avait pas eu l'occasion de la changer la veille, l'état de chaos général ne le permettait pas. Shoto jetait la chemise négligemment dans un coin et se rinçait le visage à l'eau froide.

Pendant qu'il se regardait dans le miroir, les pensées de désespoir l'envahissaient. Il savait que la situation était critique, et il se sentait coupable. Il se reprochait de ne pas avoir été plus fort, plus intelligent, pour empêcher la capture de Denki et protéger Katsuki. Shoto voulait désespérément les sauver, mais il se sentait impuissant et accablé. C'est à ce moment qu'un magnifique geai aux plumes d'un bleu éclatant se posait gracieusement sur le rebord de la fenêtre. Shoto reconnaissait l'oiseau comme l'un de ceux qu'il utilisait pour communiquer avec la princesse Verena lorsqu'il n'était pas au château. Il prenait le message délicatement et le lisait, son cœur battant. 

THE DRAGON'S PRINCE BRIDE [ᴋᴀᴛꜱᴜᴅᴇᴋᴜ] - TerminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant