𝑪𝑯𝑨𝑷𝑰𝑻𝑹𝑬 7 - 𝑳𝒆𝒔 𝑻𝒆́𝒏𝒆̀𝒃𝒓𝒆𝒔 -

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TW: Chers lecteurs, ce chapitre contient de la violence et des scènes qui peuvent heurter la sensibilité de certains. 

Mardi 3 Décembre

          Dans la demeure, la nuit régnait en maître, enveloppant chaque recoin de la maison ancestrale d'un voile d'obscurité impénétrable. À cette heure avancée de la nuit, tous les habitants étaient plongés dans un sommeil profond, leurs rêves se mêlant aux murmures des anciens murs de pierre. Pourtant, même au cœur de cette nuit silencieuse, certaines âmes refusaient de se soumettre au repos. 

Parmi elles se trouvait Douglas, un homme au regard trouble et aux intentions mystérieuses. Alors que le reste de la demeure Shurnning était englouti par le sommeil. La chambre de l'invité est empreinte d'une atmosphère feutrée, la lueur d'une unique bougie dansant sur les murs en bois sombre. Douglas, titubant légèrement sous l'effet de l'alcool qu'il a ingéré plus tôt dans la soirée, se laisse tomber sur le lit richement orné. Son esprit est embrouillé, non pas seulement par l'alcool, mais aussi par la haine et l'humiliation qui l'étouffent. 

Ses pensées se tournent vers Ellen, la cause de son humiliation. Alors qu'il s'enfonce dans le matelas moelleux, une volonté vengeresse émerge dans son esprit obscurci. Mais il sait qu'Ellen est intouchable jusqu'à leur mariage. Une frustration impuissante s'empare de lui, le forçant à chercher une autre cible pour assouvir sa colère dévorante. Douglas se redresse et se dirigea vers la porte. Il errait dans les couloirs obscurs tels un spectre, ses pas feutrés résonnant à peine sur le sol de marbre. Ses yeux, luisant d'une lueur inquiétante, scrutaient chaque recoin avec une fascination sombre. Ses doigts caressaient les murs froids. Les ombres semblaient s'animer en sa présence, dansant autour de lui telles des créatures nocturnes obéissant à un appel mystique. 

Alors que le reste du monde dormait, Douglas était éveillé, tourmenté par des pensées qui le hantaient, des pensées que seules les heures silencieuses de la nuit pouvaient apaiser, ou aggraver davantage. Dans son esprit déformé par le pouvoir, il est convaincu que toutes les femmes succombent à son charme, et que leur consentement importe peu. Ses poings se serrent involontairement, signe de la fureur qui le consume de l'intérieur. C'est alors qu'il remarque Nora, une jeune domestique, qui se dirige vers sa chambre à coucher. La vue de la domestique, vulnérable et sans défense, déclenche quelque chose d'obscur en lui.

Une rage sombre et incontrôlable le submerge, l'aveuglant à toute notion de décence.

Son emprise sur elle est brutale, cruelle, comme s'il cherchait à étancher sa soif de pouvoir en écrasant l'âme d'une personne vulnérable.

- Si tu ouvres la bouche, tu connaîtras un châtiment pire que l'enfer.

Sa voix est empreinte d'une menace à peine voilée. Une idée perverse germa dans son esprit embrouillé par l'alcool et l'amertume. La jeune domestique, innocente et ignorante des ténèbres qui résident en lui, devient le réceptacle de sa vengeance refoulée. Il s'approche de plus en plus, son regard fixé sur Nora comme s'il la dévorait du regard. La peur s'inscrit dans les yeux de la domestique, sentant l'aura maléfique émanant du Marquis. Son visage, éclairé par la lueur sinistre des chandelles, est tordu par la luxure et le pouvoir. Nora tente de crier, mais ses mots sont étouffés par la main du Comte sur sa bouche. L'obscurité de la pièce semble se refermer sur elle. Nora, pétrifiée par la terreur, devient la victime innocente de la rage et de la cruauté de Douglas, sauvagement pris au piège dans les ténèbres de son désir de vengeance. 

La chambre, autrefois silencieuse, résonne bientôt des cris étouffés de la domestique, victime du déchaînement de haine d'un homme aveuglé par l'alcool et la colère. Les yeux obscurs de Douglas, d'ordinaire froids et calculateurs, sont maintenant embrumés par l'obsession. Il murmure son nom d'une voix presque possessive.

- Ellen... Elle sera mienne. Tout m'est dû, en particulier cette femme. Personne ne peut me résister, surtout pas elle.

Pendant que la chambre de l'invité est emplie des cris étouffés de Nora, le couloir adjacent est plongé dans un silence pesant. À quelques mètres de là, la porte de la chambre d'Ellen est fermée, cachant la réalité brutale qui se déroule de l'autre côté. Ellen, elle-même, est assise seule dans sa chambre, éclairée par la lumière vacillante d'une bougie.

Ses yeux, d'ordinaire doux et compatissants, sont emplis d'une tristesse profonde, bien qu'elle ne puisse expliquer la source de son chagrin. Elle sent l'air autour d'elle devenir plus épais, chargé d'une atmosphère lourde, mais elle ne peut pas comprendre le tourment qui l'anime.

*

La chambre plongée dans l'obscurité est le théâtre d'une tragédie silencieuse. Une fois que Douglas l'a relâchée, Nora se traîne vers sa chambre dans un état de choc, ses pas tremblants résonnant dans le couloir silencieux. Son visage est pâle, ses yeux écarquillés exprimant la terreur indicible qu'elle a vécue. Ses mains tremblent violemment alors qu'elle essaie désespérément d'effacer les souvenirs de l'agression brutale. Sa voix est un murmure fragile, une prière désespérée pour échapper à la réalité cauchemardesque.

- Je. Je. Je vais me réveiller... je vais me réveiller... Prononça elle en compagnie de ces larmes.

Elle entre dans sa chambre, les souvenirs de l'agression percutent l'esprit de Nora, comme des images cauchemardesques. La silhouette menaçante du Marquis Clemson, ses mains cruelles et son rire sadique. Nora essaie de calmer sa respiration saccadée, mais chaque inspiration est un combat. Elle sent encore les mains de Douglas sur sa peau, comme une marque indélébile de son pouvoir et de sa cruauté. 

La peur l'a paralysée, laissant son esprit dans un état de choc et d'impuissance. La douleur s'infiltre dans chaque fibre de son être, sa peau meurtrie par la poigne cruelle de cette créature inhumaine. Les larmes coulent, mélange de peur, de douleur et d'impuissance. Chaque coup résonne dans son corps, brisant son âme un peu plus à chaque instant. Elle se sent piétinée, réduite à l'état de rien, victime de la rage aveugle d'un homme monstrueux. La souffrance physique est intense, mais c'est la douleur émotionnelle qui laisse une cicatrice indélébile. La terreur dans ses yeux, la honte dans son cœur, l'injustice de ce traitement inhumain. Elle se sent impuissante, perdue dans un cauchemar éveillé dont elle ne peut s'échapper.

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Glycine

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 01, 2023 ⏰

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