13 février 2022 ;
Pour toiJe ne sais pas combien de temps je suis restée là à te regarder.
Avec difficulté, je l'ai demandé. Je t'ai demandé si l'on se reverrait.
Tu ne m'as pas répondu. C'était la seule question à laquelle tu ne pouvais pas répondre,
Car c'était la seule à laquelle tu ne pouvais pas me dire la vérité.Tu ne savais pas si l'on se reverrait.
Cette fois, chacun de tes mots sonnaient comme des adieux.
Chaque souvenir venait me transpercer.
Pourtant, tu étais toujours là.
Mais c'est comme si tu étais déjà parti. Comme si tout me disait ce qui arriverait.Pourquoi n'ai je pas été capable de te sauver ? C'était la question que je me posais.
Je savais que tu me mentais mais je n'ai pas insisté, par peur de te blesser.
On peut choisir entre vivre et mourir.
Je sais que tu choisirais de partir.
Alors comment te faire aimer la vie ?
Elle ne te donne pas assez d'espoir. Et probablement que moi non plus.J'aimerais t'aider à remonter. Mais c'est si compliqué.
Croiras tu en la lumière ? Ou préféreras tu l'obscurité ?Depuis ce jour, ce à quoi j'arrivais à me raccrocher ne tient plus.
J'essaie encore, mais c'est à l'intérieur que ça ne tient plus.Es-tu sincère finalement ?
Ne laissant rien paraître je porte ce fardeau.
Je coule, pour essayer de te ramener aussi profond que soit l'eau.Tu ne pars jamais de mes pensées qui viennent et reviennent me hanter.
Chaque soir j'imagine que tu ne seras plus là quand le soleil se lèvera.
Et je ne peux pas arrêter de l'imaginer.De penser qu'un jour, tu ne sois plus là.
Qu'est-ce que je peux faire ?
Tu ne réponds plus à mes appels.
Tu ne réponds plus à mon aide.Je demande des réponses que même le ciel ne semble pas connaître.
Pour la première fois, j'ai l'impression que je n'ai plus qu'à attendre.
Mais je ne peux pas vivre dans la peur de te perdre chaque jour.
Cette attente est trop douloureuse et me rend anxieuse.Tout est si fragile. Tout pourrait basculer si vite.
Je ne peux pas t'oublier, ni penser à des souvenirs où tu me quittes.Je ne veux pas qu'il soit trop tard et j'y pense tous les soirs, je voudrais te redonner de l'espoir.
Je ne sais pas combien de temps je suis restée là, à penser à toi.
Ne pouvant pas t'abandonner, je fais comme si de rien n'était.
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Le silence assourdissant
Poésie[Recueil de poèmes] 3 mai 2004 ; Des pensées qui s'envolent, Des pissenlits qui dégringolent. Un colibri porté par la tempête, L'orage, puis le temps qui s'arrête. 🌼