Chapitre 20

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"Bonjour, Hemma." dit Norah joyeusement en entrant dans la salle de réunion.

J'ai quitté l'ordinateur portable des yeux pour me concentrer sur la rousse, elle sais laissé tomber sur la chaise à côté de la mienne. Elle a déposé son sac sur la longue table avant de me tendre son iPad.

"Quels ragots m'apportes-tu, Norah ?" J'ai ri.

"Toi et moi à Milan pendant les vacances de la semaine prochaine."

J'ai énormément ouvert les yeux en lisant le line-up du petit festival qu'ils proposaient.

"J'ai acheté les billets avec les mille dollars que tu m'as donnés et j'en ai acheté un autre au cas où George voudrait y aller."

"Oui je viens."

Mon meilleur ami m'a interrompu, alors qu'il entrait avec un chapeau rose couvrant ses cheveux. Norah a applaudi avec enthousiasme et j'ai pris une gorgée de mon café pour chercher un vol qui nous laisserait à Milan vendredi après-midi prochain.

"Puis-je inviter quelqu'un ?"

"Si son nom commence par H et se termine par eidy. Non."

Mon meilleur ami m'a tiré la langue d'une manière enfantine, se laissant tomber à côté de moi en se plaignant de mon attitude enfantine, mon attitude n'était pas enfantine. C'est elle qui a décidé de ne pas me parler jusqu'à mon retour chez Carlos et avec mon accord conclu avec Pierre il y a quelques jours à peine, j'étais sûr que cela n'arriverait pas. J'aimais Pierre, je l'aimais beaucoup d'une manière sexuelle évidente.

Toto Wolff est passé en mode affaires créant un long silence autour de lui alors que la salle se remplissait, nous avions une limite de dépenses cette saison et nous avons eu trois accidents jusqu'à présent, heureusement nous n'avons eu à remplacer aucun moteur jusqu'à présent.

Les échecs de la voiture de Hamilton en Autriche se multipliaient, nous avions beaucoup à faire cette semaine et dans la lutte pour un titre supplémentaire pour Mercedes et Lewis, il était prudent d'agir rapidement.

Mais la seule chose qui bougeait rapidement en moi maintenant, c'était mon esprit avec le Français devant moi qui me faisait des sourires qui me provoquaient des crampes d'estomac et des froncements de sourcils. Je me suis mordu la lèvre en notant le nombre d'e-mails que j'ai dû envoyer aux sponsors alors que mon esprit errait vers les jours précédents.

A la clôture de notre contrat, de notre pacte scellé de sueur enroulée dans des draps blancs, je salive et secoue la tête en essayant de me concentrer en tapant vite sur mon ordinateur portable, mais il est inévitable que les mots me hantent.

"Si nous devons faire ça, je veux que tu saches quelque chose, Hemma."

Sa voix m'a sorti de ma transe et je me suis retourné pour le regarder, je me souviens du soupir qu'il laissait sortir de ses lèvres et j'essayais de prêter attention à ses paroles lorsque mon regard descendait sur sa poitrine nue.

"Rien de ce qui arrive ne précède ma carrière, ça a toujours été comme ça. Être champion du monde est mon objectif et ce n'est pas parce que je couche avec toi que ça va changer."

La vérité est que je ne m'attendais pas à cela, je ne m'attendais pas à des règles ou à des conneries de ce genre, je ne m'attendais pas à des conditions ou à des avertissements, je pense que nous étions assez vieux et que nous étions conscients de ce que nous faisions mais je me suis quand même senti indigné quand il m'a laissé entendre bien sûr que je ne deviendrais jamais sa priorité, je savais que j'étais un simple passage dans sa vie, la fille avec qui il baisait, je le savais, mon esprit me criait dessus mais mes entrailles refusaient de l'accepter, il a refusé quand il m'avait fait jurer que je ne verrais personne d'autre, que je ne le revendiquais pas comme mien. Il ne voulait pas, mais alors pourquoi ressentait-il cela ?

I FEEL YOU / Pierre GaslyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant