Mon téléphone ne cesse de sonner avec insistance, encore et encore. A chaque fois j'écoute le son le plus proche jusqu'à ce que je n'en puisse plus et que j'ouvre les yeux une fois pour toutes.
Je me frotte le visage avec agacement et prends mon téléphone sur ma table de nuit.
Ma chambre est en désordre et le corps de Lando enroulé dans les draps, torse nu, la tête enfouie dans mon cou me confirme que ma fête a été une réussite.
"Merde. Toto va me tuer."
Les 13 appels manqués de mon père n'indiquent rien de bon. Et encore moins quand mes amis, endormis dans différentes parties de ma chambre, confirment qu'il y a du monde chez moi.
Je me force à sortir du lit, sentant déjà le goût aigre de la tequila dans ma gorge, avertissant d'éventuels vomissements.
Comment suis-je arrivé ici hier soir ?
La dernière chose dont je me souviens, c'est Pierre et... oh.
Épouse-moi.
Ces deux mots et la détermination avec laquelle il les a prononcés créent une fois de plus le même sentiment que j'ai ressenti hier lorsque je les ai prononcés. Mon téléphone vibre à nouveau et j'appuie sur l'option verte avant de le porter à mon oreille.
"Hemma".
La voix basse de mon père, calme et quelque peu hésitante, me fait me frotter le visage avant de remonter les couvertures et de me blottir dans mes oreillers en plumes et mes draps en soie.
"Tout va bien?".
"Un peu confuse."
"Quelque chose est arrivé ?".
"Non".
Seulement le fait que Pierre m'a dit deux mots dont je n'aurais jamais cru qu'ils seraient mentionnés dans mon discours.
"Tu crois qu'il est tôt pour aller chercher Pierre ?"
"Est-ce qu'il lui est arrivé quelque chose ? Est-il parti à ta recherche hier soir ? Je lui ai dit de ne pas faire de bêtises et de te laisser un peu plus d'espace !"
Mon front se plisse de confusion et je grogne dans ma barbe.
Évidemment, c'est mon père qui l'a mis sur la liste !
"Je ne veux pas qu'il me laisse de l'espace. J'ai besoin qu'un peu de lui se sente à nouveau ancré, tu sais. Je veux qu'il m'apporte du café quand je me réveille dans des situations comme celle-ci."
"Et tu penses... que si tu l'appelles pour lui demander de t'apporter un café, il sera d'accord ?" Il demande un peu amusé, j'entends comment à l'autre bout du fil il remercie et donne des indications à ceux qui l'entourent.
"C'est probable". Je réponds.
"Bien joué Wolff." Il rit à l'autre bout du fil.
Je profite du fait qu'il donne à nouveau des ordres à l'autre bout du fil pour tendre la main et couvrir Lando avec ma couverture.
"Je veux que tu envoies George sur le premier vol que tu peux trouver pour Londres, je m'en fiche si sa tête explose et tu dois voler pour l'Autriche dans l'après-midi, grand-mère est tombée et... je ne peux pas être là."
L'inquiétude m'envahit immédiatement lorsque je pense à Marie Wolff, mon pouls s'accélère et j'ouvre la bouche en balbutiant pour lui demander si elle va bien.
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I FEEL YOU / Pierre Gasly
Fanfiction"Laisse-moi te sentir au moins une fois dans ma vie, laisse-moi te déshabiller." "Tu le fais quand tu veux." "Non, laisse-moi dévoiler ton âme et embrasser ton cœur, je veux que tu soupires pour moi comme je le fais pour toi. Je m'en fiche s...