Je n'ai pas du tout manqué les décalages horaires, les vols précipités, les mauvais repas, les transferts, les heures sans dormir, ma mauvaise humeur, l'envie de mes soupes instantanées au petit matin (enfin peut-être un peu) mais à partir de là, je n'ai-je manqué de rien et encore moins quand je suis rentré à la maison et que mon lit était vide.
Je fais la moue en tombant sur le lit de ma chambre chez Toto à Londres, qui est toujours à l'usine avec Susie et le petit monstre plus connu sous le nom de mon petit frère dort déjà paisiblement dans sa chambre.
"J'adore la cuisine de cette maison, tu sais ? Elle est grande, confortable et le lave-vaisselle qu'ils n'utilisent jamais est merveilleux."
George entre dans ma chambre, poussant sa valise avec ses pieds et avec deux soupes instantanées à la main.
Si seulement son entraîneur voyait ce que mange George Russell à 3 heures du matin. Ça exploserait ou quelque chose comme ça.
"Tu sais que toi aussi tu as une maison ici, non ? A Londres, chez tes parents... et ce n'est pas très loin d'ici."
Son visage indigné me fait rire.
"Je ne te donnerai pas ta soupe."
"Ferme la bouche".
Mon meilleur ami ne répond pas du tout, il se laisse tomber à côté de moi et je ris quand il commence à me donner la soupe avec une fourchette, il relève la tête et lui sourit tendrement.
Peu importe le nombre de fois que je m'enfuis, le nombre de fois que je cours, et encore moins le temps qu'il me faut pour récupérer. Georges sera toujours là.
"Je suppose que je ne t'ai pas dit que Caterina m'avait parlé."
George s'étouffe, me faisant rire.
Je fais une grimace de dégoût quand, même avec de la soupe dans la bouche, il ouvre une boîte de conserve et en boit une grande gorgée.
"ET ?".
"Elle m'a dit que Pierre m'aimait."
"Dit-moi quelque chose que nous ne savons pas."
"Georgieee."
"OK OK."
Il lève les deux mains et reprend place devant moi.
"Mais chérie, c'est tellement évident que je ne comprends pas pourquoi il ne l'ai pas dit."
"Il n'est pas encore prêt". Je l'avoue à voix haute.
Après le départ de Cate, j'ai tout compris. J'ai compris qu'aimer c'est aussi attendre, c'est comprendre et je suis prêt à faire cela et plus encore pour l'amour de Pierre.
Tant qu'il n'ose pas me briser le cœur.
"Et comment te sens-tu ?". demande-t-il à voix basse. "Parce que si tu te sens mal, maintenant on peut aller se saouler dans un bar pourri, j'en connais un près d'ici et..."
"Je vais l'attendre... Je vais lui parler et je vais lui dire qu'il n'y aura plus de pression de ma part tant qu'il est aussi sûr qu'il veut être avec moi. Peu importe qu'il ne puisse pas le dire, j'attendrai jusqu'à ce qu'il soit sûr que les mots puissent sortir de sa bouche, quelle différence cela fait-il ? J'ai assez d'amour pour tous les deux."
"Bon...Qui aurait cru que tu serais ridicule et ringard, ma chérie ?"
Je ris légèrement et me jette dans ses bras qui m'entourent immédiatement.
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I FEEL YOU / Pierre Gasly
Fanfic"Laisse-moi te sentir au moins une fois dans ma vie, laisse-moi te déshabiller." "Tu le fais quand tu veux." "Non, laisse-moi dévoiler ton âme et embrasser ton cœur, je veux que tu soupires pour moi comme je le fais pour toi. Je m'en fiche s...