Chapitre 58 ; Extra 1

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Je marche d'un côté à l'autre sans m'arrêter, mes nerfs me rongeant à chaque seconde.

Je ne peux pas croire que cela soit sur le point d'arriver !

Il a regardé du coin de l'œil mon père qui s'est levé au début de l'avant-dernier tour.

Je sais que Pierre peut gagner la course, je sais que le championnat lui appartient déjà et je sais que pour lui ce serait un rêve s'il la terminait avec une P1 et non à la deuxième place aujourd'hui.

J'ai posé mes mains sur ma poitrine, priant doucement et demandant à Dieu de donner une chance à mon garçon.

Encore un tour et demi.

Les cris se font entendre dans le garage Mercedes, la foule se lève sur le circuit et je souris comme une idiote quand je vois comment il dépasse Max dans le deuxième virage du dernier tour.

Le garage tout entier devient fou et court rapidement vers la clôture. Mes yeux sont déjà remplis de larmes à ce stade et je peux sentir la présence de Norah à côté de moi.

Ensuite, le drapeau à damier est levé.

L'euphorie est présente et je ne peux que sourire et serrer dans mes bras mon père qui fait la fête avec tout le monde.

Mes yeux se brouillent à nouveau de larmes alors que j'écoute ses cris à la radio, son ingénieur se tourne vers moi avec un sourire malicieux et je me sens sur un nuage lorsqu'il prononce mon nom à la radio.

"Hemma ?"

"Je t'aime". 

C'est la seule chose que je dis à plusieurs reprises pendant que j'écoute son rire brisé par les pleurs émotionnels à la radio.

"Pour toi, c'est pour toi Hemma... tu es  toute ma vie." Dit-il d'une voix brisée.

Mon cœur bat la chamade et je ne peux m'empêcher d'avoir le souffle coupé lorsque j'entends mon père dire avec fermeté que mon petit ami est champion du monde.

La mère de Pierre arrive à côté de moi avec Camille, ma belle-sœur m'entoure bientôt de ses mains et j'ai à peine réussi à enfiler la chemise bleu clair que je cours déjà pour voir comment Pierre sort de la voiture.

Quand j'arrive, Toto est à côté de moi, son bras autour de mes épaules et son sourire éclatant sur les lèvres.

J'ai l'impression que le monde s'arrête quand il sort de cette voiture après avoir fait plusieurs beignets en guise de fête.

J'entends les hurlements des voitures, je sens l'odeur des pneus brûlés et des milliers de cris de fans hurlants. Je n'accorde aucune importance à ce qui précède, je n'accorde d'importance à rien lorsqu'il sort de la voiture et lève les mains en signe de victoire.

Célébrer sa victoire.

Il saute de la voiture et court là où se trouve son équipe, la célébration est généreuse, massive.

Et quand il est devant moi, j'ai l'impression que le monde s'arrête à nouveau.

Que lui seul existe.

Que nous sommes juste Hemma et Pierre.

Le sourire s'élargit lorsque je sens qu'il a déjà posé son regard sur moi, lorsque cette étincelle caractéristique qui vibre dans mon corps est présente lorsqu'il pose son regard sur moi, elle me traverse complètement et je me sens plus nerveuse que jamais.

Je suis tellement amoureuse et tellement heureuse qu'un championnat du monde semble insignifiant à mes côtés et ne sourit qu'à moi !

Mais je sais à quel point cela compte pour Pierre.

I FEEL YOU / Pierre GaslyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant