Chapitre 14

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Anh

« Je suis désolée Ben.

- Tu n'as pas à t'excuser, ça arrive à tout le monde.

- Mais oui Anh, me sourit Maynard. Ne t'inquiète pas va!

- Tu vas mieux maintenant c'est le principal, ajouta Ewan.»

Tout de même... Il a dû faire toute la route juste pour calmer ma crise. Et il est resté parce qu'il avait peur que j'en refasse une. Je lui ai gâché sa soirée. Il a perdu son temps pour moi. Je le regarde tandis qu'il boit son café. J'ai l'impression qu'il tient beaucoup à moi, peut-être un peu trop même. Mais, je n'ai jamais eu quelqu'un qui se comportait comme cela avec moi, alors ça me fait plaisir, car il sait qu'il compte pour moi, donc il me montre que je compte pour lui.

Ewan me regarde et me sourit tendrement avant de prendre doucement ma main. Il me demande, soucieux:

« Qu'est ce qui se passe ?

- Je ne veux pas reprendre l'entreprise de mon père...

- Alors ne la reprend pas, continua Benedict en posant son regard sur moi.

- Mais comment faire?

- Je m'en charge, ne t'inquiètes pas.

- Mais Ben...

- Anh. Fais-moi confiance. Tout ira bien, je te le promets. D'accord?

- Oui... Merci.

- Tu dois faire ce que toi tu veux Anh, me sourit Ewan. C'est ta vie à toi! Alors profites en, tu le peux.

- Mais, pour les papiers, la succession tout ça. Comment je vais faire? »

Benedict me sourit doucement et me fait un clin d'œil. Il me dit de la plus apaisé des manières, certainement pour ne pas m'effrayer.

« Je vais m'en occuper, d'accord. L'entreprise aura un chef, mais nous pourrons toujours contrôler ce qui se passe, ça te va? Tu veux être noté comme patronne officielle?

- Non, non pas du tout. Je ne veux rien avoir à voir avec ça, je veux juste un travail normal, et une vie normale.

- Tu as une idée de quelqu'un pour gérer cela? Un proche, un cousin?

- Je ne connais personne Ben, je n'avais pas de lien spécial avec les membres de ma famille.

- Pourquoi pas toi Ben, propose Ewan.

- Moi?

- Oui, sourit Ewan. Tu gères déjà ton entreprise, tu sais t'y prendre. Après ça te ferait peut-être trop de travail... Anh qu'en penses-tu?»

Ils me regardent tous les trois. Je regarde Ben avec de grands yeux et hoche vivement la tête. Il n'y a que lui qui peut le faire, je le sais. Il en est capable et il est le seul assez fort pour le faire. Je le sais.

Mais je ne veux pas lui imposer, c'est seulement s'il le veut, s'il aimerait faire ça. Je ne l'obligerais jamais à rien.

« Petite?

- Oui?

- Qu'est que tu préfères, me demande-t-il.

- Toi, tu préfères quoi?

- Tout me va, ne t'inquiètes pas.

- Vraiment?

- Je te le jure.

- Dans ce cas, j'aimerais bien que tu reprennes l'entreprise de mon père.

- Tu en es sûre?

- Si tu le veux aussi, alors oui. J'en suis sûre.

Chaque sourire est un adieuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant