PROLOGUE

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Délicieusement belle dans ta tourmente. Je n'ai jamais rien vu de plus beau que la détresse que je lis tous les jours sur ton visage depuis que nos chemins se sont croisés. Je dois l'avouer, il m'est souvent arrivé de m'introduire dans ta chambre pour te regarder crier dans tes cauchemars, demander de l'aide alors que tu revivais chaque instant passé avec moi. Chaque souffrance que je t'ai infligée. Si belle...

    Les larmes que tu verses pour moi sont exquises, mais elles ne valent pas la détresse profonde qui se reflète dans tes yeux noirs. Je suis la personne que tu détestes le plus au monde, la personne qui a détruit ta vie, et tu ne le sais pas. Tu es là, à me sourire chaleureusement, à m'aimer car tu penses que je suis quelqu'un de bien. Tu aimes ma manière de te faire rire, de t'agacer, de m'immiscer dans ta vie malgré les barrières que tu as instaurées entre nous, mais tu n'as aucune idée que je suis la personne qui va mettre fin à ta vie.

    Te faire souffrir, prendre ta confiance et la briser sous tes yeux sera jouissif, mais pas plus que le fait de faire couler ton sang et de voir la vie quitter peu à peu ton regard.

    Je suis un sociopathe, mon amour. Seul mon plaisir m'importe, et ce qui me fait plaisir, c'est de te faire souffrir. Tu es devenue mon obsession. Je renverserai tout ce qui se mettra en travers de mon chemin, et une fois que tu seras à moi, je te briserai comme il se doit.

    C'est peut-être ça l'amour ? Les psychologues disent que je suis incapable d'éprouver quoi que ce soit envers quelqu'un, mais ce que tu m'inspires est si fort que je m'interroge. Suis-je amoureux de toi, mon amour ? Je serai peut-être en mesure de répondre à cette question lorsque tu seras sans vie à mes pieds ?

À très vite,
Ton ange de la mort.

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