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La fameuse coiffe sombre masquant ses couettes et la tunique l'accompagnant dépassant ses chevilles, elle restait bien plus que distinguable pour le jeune homme perdu parmi la foule invitée, l'observant avec attention.
Le menton levé, un air impassible, son attitude contrastait avec celle de ses congénères sautant pour la plupart de joie d'avoir obtenu leurs diplômes, affichant avec fierté le bout de papier en preuve de leur dur labeur.
Il fut surpris de ne voir personne en sa compagnie, seuls deux hommes vaguement aperçu parmi de plus jeunes lycéens venus la féliciter chaleureusement et lui arrachant un faible sourire lui faisant bêtement faire de même, désormais en grande discussion avec d'autres invités, ou perdus près du buffet.
Un détail -qu'il n'aurait personnellement pas qualifier de tel- lui sauta soudainement aux yeux, la présence d'un sac à main abandonné près d'autres au pied de l'estrade où précédemment avait été glorifiés les heureux lauréats entrouvert, laissant apercevoir un cahier.
Sa couverture jaune pâle comme aimant pour son être, il se vit marcher en sa direction, jetant de rapides coups d'œil autour de lui pour s'assurer qu'aucune des personnes présentes ne lui accordait d'importance.
Mais tout le monde semblait bien trop pris par les festivités pour faire attention à ses faits et gestes.
Se penchant vivement, il s'accapara d'un seul geste du carnet, le feuilletant tandis que son regard se perdait parmi ces pages criblés de cette fine écriture parvenant à placer mille mots là où une personne normale ne réussirait qu'à en mettre deux cents.
Près des trois quarts du carnet complétés, il s'arrêta sur les derniers feuillets porteurs de cette encre sombre, se plongeant dans cet étrange récit.
Ceci n'est pas un journal intime.
Je me demande pourquoi quand je me relis, j'ai tant l'impression que ça y ressemble.
Ce récit est pourtant une histoire à par entière.
Considérons cela comme une autobiographie.
Ou plutôt, non.
L'autobiographie n'est pas raconté au jour le jour.
Un roman autobiographique alors ?
Ce qui est dit ici est pourtant entièrement vrai.
Des Essais, sûrement.
Je ne sais pas.
Vouloir trouver une case à sa taille est parfois si dur...
Autant reconstruire la mienne.
Nommons mon récit des... Libelles.
Vu la satire que je fais de ce qui m'entoure et mon cynisme et sarcasme naturel, je trouve que cela y correspond bien.
D'ailleurs, je crois que je commence à comprendre ces Rousseau et Dumas s'amusant à raconter sur des milliers de pages leurs vies, et n'intéressant qu'une poignée de personnes sur les huits milliards habitants cette Terre.
Ce n'est pas pour témoigner ou laver leur honneur, c'est juste pour se vider le crâne.
Vouloir mettre sur papier ces pensées hantant nos cerveaux et prenant en guise de paye nos nuits devrait être une seconde nature.
Un besoin.
Une drogue.
Ça l'est.
Je trimbale ce carnet dans mon sac à main qu'importe l'endroit où je me rends, ce possesseur de mes stigmates, rêves cachés et pires idées témoin bien trop important pour être laissé dans ma chambre ou au fond d'un tiroir.
Comme un organe, sa perte pourrait me faire frôler l'arrêt cardiaque, me dire qu'il est pu atterrir dans les mains de je-ne-sais-qui me faisant cauchemarder.
Il se sentit légèrement mal.
Sautant le reste du paragraphe, il tourna la page.
Demain, ce sera la remise des diplômes. J'ai évidemment eu mon bac, il va donc falloir que j'assiste à cette bête cérémonie en tant que l'une des personne ayant hériter du rôle principal.
Pourquoi mon lycée ne peut il pas tout simplement agir comme les autres et nous envoyer ce diplôme par la poste ?
Ce n'est pas comme si quelqu'un allait se préoccuper de mon cas. Peut-être que les frères penseront à venir me féliciter, certes plus par joie de finalement ne plus me voir parmi les cahiers et d'enfin pouvoir profiter de réels repas et non de pizzas commandés à 23h pour éviter de mourir de faim que parce qu'ils sont réellement heureux de me voir écoper de ce baccalauréat.
Ça m'est égal.
Je doute de rester longtemps là-bas.
Je ne tiens pas à perdre une minute de ce temps libre avant de reprendre ce travail intensif qui m'attend dans un mois.
Je devrais normalement poursuivre avec un parcours journalisme.
Seul profession me garantissant le bonheur d'écrire tout en m'assurant de ne pas avoir à rester le cul collé sur une chaise derrière un bureau jusqu'à quatre-cinq heure du matin et de voir du paysage.
Les lampadaires me déplaisent toujours, en effet.
Plus loin je serai, mieux je me porterais.
-ENCORE ?! MAIS MA PAROLE, T'ES DINGUE !
Tous les regards braqués sur eux, il tenta de forcer ses neurones à trouver une solution à ce merdier dans lequel il s'était fourré.
- TU PEUX LE DIRE CE QU'IL Y A D'INTÉRESSANT LÀ-DEDANS POUR QUE TU T'ACHARNES TANT DESSUS ?
Sa plume.
Son récit.
Sa manière crue de raconter ces événements.
- Toi.
Le fixant comme s'il était aliéné, elle arracha le cahier de ses mains, le poussant violemment au sol tandis qu'elle s'inclinait pour prendre son sac sans lui adresser un regard.
Ce fut les murmures et chuchotis des spectateurs de la petite scène venant d'avoir lieu qui le fit revenir sur Terre.
Inconsciemment, ses prunelles noisettes tentèrent de repérer sa svelte silhouette dorénavant bien loin, n'arrivant qu'à l'apercevoir dépasser le portail de l'établissement scolaire avant qu'elle ne tourne au coin de la rue, les deux jeunes hommes précédemment en sa présence la rejoignant.
D'ailleurs, celui à la tignasse sang...
Gaara.
Il était dans sa classe.
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𝕷𝖎𝖇𝖊𝖑𝖑𝖊𝖘 𝕽𝖔𝖒𝖆𝖓𝖈𝖊́𝖊𝖘 || 𝗦𝗛𝗜𝗞𝗔𝗧𝗘𝗠𝗔
Fiksi Penggemar🏜️ .·:*¨ ✘♚✘ ¨*:·. 𝑺𝒐𝒏 𝒄𝒂𝒓𝒏𝒆𝒕 𝒆́𝒕𝒂𝒊𝒕 𝒋𝒂𝒖𝒏𝒆 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒍𝒆𝒔 𝒅𝒖𝒏𝒆𝒔 𝒅𝒆́𝒔𝒆𝒓𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆𝒔. 𝑪𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒔𝒆𝒔 𝒎𝒆̀𝒄𝒉𝒆𝒔 𝒆𝒏 ...