Lorsque Nos Regards Se Sont Croisés

Départ

Des jours sont passés avant qu'on arrive enfin à la capitale et ce n'est guère pour me déplaire. En effet, voilà un mois que nous étions sur les routes et le voyage demeurait si épuisant.

Nous sommes déjà bien installés dans le grand château de l'empereur et j'avoue que je n'y suis pas très à l'aise , déjà à cause de sa splendeur mais aussi, la présence même de l'empereur quelques fois dans les couloirs ainsi que sa cour, son conseil et bien d'autres nobles.

J'appréhende la réaction de son Altesse lorsque je lui annoncerai mon départ mais pour l'heure, il y a bien quelqu'un d'autre à qui je dois l'annoncer.

J'arpente les rues de la capitale en direction de l'auberge dans laquelle séjourne les chevaliers, je ne peux m'empêcher d'avoir le coeur battant. Lorsque j'y arrive enfin, je m'empresse de joindre la chambre. Une fois arrivé devant elle, avec hésitation, je frappe sur en bois de cette dernière en attendant une réponse, peu de temps après la porte s'ouvre sur un clovis surpris.

LUI : Lara ? Mais ... Que faites-vous ici ? Et si son Altesse vous cherchait ?

MOI : Cela m'importe peu, j'ai besoin de vous parlez en urgence.

Il s'écarte de la porte et me laisse passer, nous discutons première de banalités comme cela faisait un moment que nous n'avions eu de véritable conversation. Il m'invite à prendre place sur une chaise tandis  qu'il va me prendre à boire, à son retour il me tend un verre d'eau que je bois pendant qu'il va s'installer sur son lit.

J'espère que celà va me donner la force de lui parler.

LUI : Alors ? Je suis tout ouïe.

MOI : Hé bien... J'ai pris une décision.

Lui qui était assis nonchalamment ajuste sa posture dans un regard des plus inquisiteur.

LUI : Ha oui ? Laquelle ? Explique moi donc.

MOI : Je vais démissionner aujourd'hui !

Il ne répond pas pendant un court instant, semblant perdu par mes propos comme s'il cherchait à les placer dans l'ordre dans sa tête ou peut-être les repasser en boucles pour les comprendre , ses sourcils sont froncés puis il se redresse d'un coup semblant enfin revenir à lui.

LUI : (Crit) Que dis-tu ? Mais... Mais pourquoi ?

MOI : Les raisons sont ... Personnelles.

Il ne faudrait pas que je ternisse la réputation de son Altesse, même s'il a fait tout ce qu'il a fait ce n'est pas pour autant que je me vengerai et surtout pas de cette façon.

De sa réputation de sans coeur, froid et introverti ou celle de l'homme insolent et sarcastique ? (Conscience)

Je soupire à cette pensée et je baisse la tête de tristesse , à cet instant là plus personne ne dit plus rien.

Soudain, Clovis se lève puis vient s'agenouiller devant moi , il me regarde dans les yeux et je peux y lire une profonde tristesse, je comprends bien ce sentiment moi aussi je suis très attristée à l'idée de plus le revoir, il est devenu un ami au fur et à mesure des jours.

je me suis prise d'affection pour lui.

LUI : Mais... votre mère et votre petite soeur, Comment allez-vous faire ?

MOI : Dieu pourvoira en ma faveur Clovis.

Il me regarde dans les yeux n'étant pas convaincu par ma réponse mais en retour, je lui renvoie une affirmation sans faille et sûre de moi malgré mes larmes qui menacent de couler. Il saisit une de mes mains dans les siennes alors je pose celle de libre sur ses dernières.