Encore un peu

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J'ai bien assez pris mon temps , trente minutes se sont sûrement déjà écoulées par conséquent son Altesse m'attend probablement alors je refais le chemin en empruntant le sentier pour aller à la rivière.

Je me surprend à repenser aux événements précédents, depuis cette étreinte pour le moins inattendu, je me sens quelque peu honteuse et ne parlons pas de cette déclaration. Pense t-il réellement tout cela de moi ? Alors qu'il a proclamé mes mérites en tant que domestique Personnelle, je ne pus que difficilement contenir ma joie, depuis quand ses mots m'atteignent-ils ?

Et puis... Mon coeur qui ne s'en remet toujours pas pourtant ce qu'il m'a dit est anodin, un noble peut aussi complimenté sa domestique et ce même s'il s'agit de l'archiduc lunaris. Où serait-ce justement parce que cela vient de lui que je me sens ainsi.

Ainsi perdue dans mes pensées, j'arrive à la source d'eau mais n'y trouve pas son Altesse. Je regarde de tous les côtés mais il n'est nul part. Je cris son nom à répétition en quête d'une réponse mais en vain alors l'inquiétude me submerge. Mais où est-il ?

MOI : Altesse ?

Pourtant ses Habits sont bien à leur place de tantôt , il ne serait tout de même pas allé se promener dans forêt tout nu ? Le connaissant il en serait capable, cet homme ne connait pas la pudeur et je sais de quoi je parle en tant que témoin.

pauvres yeux. (conscience)

MOI : Après c'est moi que l'on traite d'enfant.

Soudain, j'entends du mouvement dans l'eau et une masse en jaillit. Effrayée, je pousse un cris puis ferme les yeux par réflexe, ayant compris qui c'était sans rien avoir vu par grâce. J'entends le mouvement de l'eau précédé par un soupire et des pas qui se dirigent vers moi , je ressens nettement une présence devant moi mais aussi le souffle de son Altesse sur mon front...

Sur mon front ?

LUI : Pourquoi les femmes doivent toujours réagir d'une telle manière ? Nous sommes tous nés sans un linge sur le corps.

Allez vous en de devant ma face dans une telle ténue, quel est son problème ?même si mes yeux sont fermés, j'ai aucune envie de l'avoir devant moi ainsi.

MOI : Apprenez à être plus pudique altesse, sachez que vous ne devez pas exposer votre corps de la sorte ... Déjà parce que vous êtes Archiduc mais aussi en tant qu'homme destiné à une femme.

Son souffle n'arrêtant pas de s'abattre contre mon front me laisse deviner qu'il est juste en face de moi. Quelques gouttes d'eaux tombent sur mon avant bras et les vêtements que je tenais les quitte en même temps.

ALTESSE :(souffle) je croirais entendre Gustave.

J'entends ses pas s'éloignés de moi et partir vers l'arrière alors j'ouvre les yeux estimant qu'il se trouve hors de ma vue à présent. Je me sens mal à l'aise, en même temps cela reste compréhensible. Il me terrorise tellement, toutes ces fois où j'ai crus lire ses désirs à mon égard lorsque nous étions seuls sont comme un traumatisme qui me crée une crainte envers lui. Et cet instant n'en fait pas exception, je suis à l'affût du moindre bruit suspect, prête à courir au besoin.

Et je sais que je ne me trompe pas.

LUI : Un tissu miteux pour des coutures médiocres en plus trop petits pour moi.

Cela veut dire qu'il a terminé alors je me retourne et ce que je vois me fait aussitôt rire. Sans réfléchir, je me perds dans un fou rire insoutenable sous les regards perplexes de son Altesse.

MOI : (rit) Une taille aussi juste n'est autre que ridicule ! Si vous vous voyez , un vrai villageois ma parole ! Regardez combien il ressemble à un saucisson sec !

Lorsque Nos Regards Se Sont Croisés Où les histoires vivent. Découvrez maintenant