4. предназначение "La Destinée"

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Elle vocifére et m'insulte depuis une heure. Elle connait énormément d'insultes. En anglais et en Italien, c'en est effrayant ... Cette fille est une vraie contradiction.

Elle est froide puis très sexuelle.
Apeurée puis très hargneuse.
J'ai hâte de connaître la suite...

elle s'arrête brusquement, comme submergée par l'émotion. Elle respire lourdement plusieurs fois puis:

"Je vais être claire espèce de connard. Je sais pas qui vous êtes à part le propriétaire de ce club de merde où je devais rejoindre des amis qui ne sont pas venus. Vous m'avez offert un verre et on a couché ensemble. A aucun moment je mérite de me retrouver à poil dans ce trou à rat et attachée. Libérez moi et je ne dirai rien. Mais si vous me touchez, je ferai de votre vie un enfer."
Je ricane.

"Vaffanculo. Pezzo Di merda!!!!
Stronzo!!! Détache moi pronto!!! Merda!"
"Quels vilains mots dans une du jolie bouche!!!"
"Je t'emmerde ..."
J'éclate de rire.

Elle se lève mais retenue par les mains, elle jette des coups de pied dans tous les sens, à l'aveugle.
"Tu t'épuises pour rien kukla, ta raclée viendra dans les temps ne t'inquiètes pas mais... Je ne suis pas pressé ..."
Je quitte la pièce après lui avoir remis le casque et l'avoir fixe de façon à ce qu'elle ne puisse plus l'arracher.

Je rejoins mon bureau et reprend le fil de mes affaires, tout en conservant un œil sur ma prisonnière.

Elle est de nouveau effondrée dans un coin de la pièce et j'ai l'impression qu'elle pleure.

"Patron, il y a quelqu'un qui ... " Joe s'arrête en entendant les sanglots de la fille.
"C'est la fille du supermarché? Vous l'avez déjà bien amochée ?" Dit il en contournant mon bureau pour jeter un œil à mon écran, que je ne ferme pas assez vite.
"Sacrée gonzesse... Quand vous aurez fini de jouer avec elle, vous nous la laisserez un peu?"

Je me redresse immédiatement, le toisant de toute ma hauteur. L'idée m'est odieuse. Il semble comprendre qu'il est allé trop loin et bat en retraite.
"Il y a quelqu'un pour vous en bas, on lui a servi un verre... Graschki je crois"
Je leve les yeux au ciel.
Grishka. Quel idiot. Des années qu'il bosse pour moi et il ne maîtrise toujours pas la discrimination des sonorités russes ...

"Grishka, mon ami... Bienvenue dans mon club..."
Celui ci lève son verre dans ma direction.
"Dis moi ce qui t'amène dans ces contrees''
"Sauver la vie de mon vieux partenaire déjà..."
"Et je t'en remercie ?" Dis je en faisant signe au barman de nous remettre un verre.
"C'est la guerre en Russie. Ton frère s'est laissé déborder par la pègre. Il faut que tu reviennes"