9-1-1 : Tango à l'envers

.7.

Eddie est presque sûr que ses jambes sont devenues de la bouillie.

Il ne mentait pas. Il veut voir le visage de Buck pendant qu'ils font l'amour pour la première fois. Mais il y a aussi le fait supplémentaire amusant qu'il doute de pouvoir compter sur ses jambes pour quoi que ce soit pour le moment.

La langue de Buck. La langue de Buck. Il... ok, donc Eddie sait que c'est une chose que les gens font, mais il le sait de manière abstraite, un fait intéressant à considérer, tout comme il sait que certaines personnes obtiennent un doctorat ou peuvent faire des backflips. Il n'a jamais vraiment compris que c'était quelque chose que Buck pourrait faire pour lui, que c'était quelque chose qu'il pourrait expérimenter par lui-même.

Puis Buck a fait fondre sa foutue colonne vertébrale à travers le matelas, alors maintenant le voici.

Il est presque sûr qu'il aurait pu jouir de tout ça, de tout ça, mais Buck est clairement en train de se venger pour le déshabillage plus tôt et ne l'a pas laissé avoir son orgasme. Eddie est d'accord avec ça. Les doigts de Buck à l'intérieur de lui sont longs et épais et c'est une autre chose abstraite qui se transforme soudainement en une chose très présente et physique – sachant que Buck a de grandes mains et ensuite les sentir le baiser ouverts – et ils se sentent incroyables, mais il veut savoir ce que la bite de Buck lui ferait ressentir.

Mais ces mains...

Il regarde et veut pendant que Buck déchire le papier d'aluminium et roule le préservatif sur sa queue. Une fois que Buck aura été testé, ils n'auront à s'en préoccuper que s'ils ne veulent pas faire de dégâts, et il pourra entrer nu dans Buck, demander à Buck de lui faire la même chose, quand ils en auront envie.

Sa queue se contracte à cette pensée.

Buck haletait fort alors qu'ils s'efforçaient de l'aligner, comme s'il était à deux secondes de perdre la tête, et Eddie pourrait le taquiner, mais il est trop occupé à se laisser submerger par le fait de savoir que Buck est si excité en le léchant et en le doigtant. Il rend Buck fou. Il a fait ça a Buck.

Il ne s'est jamais senti à la fois plus puissant ou plus vulnérable. Il a le sentiment que c'est ça l'amour.

Buck laisse échapper un bruit presque douloureux alors qu'il pousse la tête de sa queue à l'intérieur. Eddie, pour sa part, ne peut émettre aucun bruit, car cela nécessiterait de l'oxygène, ce qu'il n'a pas actuellement. Il n'est même pas sûr qu'il lui reste des cellules cérébrales. C'est tellement, plus épais que des doigts, plus long, plus chaud, palpitant et tremblant, inflexible, et il est presque sûr d'être juste plongé dans une sorte de surcharge sensorielle.

Buck gémit doucement, ses cheveux bouclés et ses bras tremblants. "Tu es tellement bon."

Si Buck paraît défait quand il est celui qui donne, Eddie a vraiment hâte de le baiser à travers le sol et de voir à quel point Buck est alors ruiné. Il veut dire quelque chose, mais il ne peut toujours pas respirer, aspirant de l'air comme s'il avait oublié le fonctionnement de ses poumons.

Buck continue d'avancer en lui, pouce par pouce, la pause entre chaque mouvement étant une éternité fondue.