Une nouvelle vie

Chapitre 3 - Tu es mon miroir

J'essayerai au mieux de vous partager les screens que j'ai pris avec la free cam.

"So stuck in your head
  So stuck in your head"

Leur quête d'aide auprès des druides du bosquet d'Émeraude se révélait infructueuse jusqu'à présent. Le druide Halsin, réputé plus sage, pouvait éventuellement leur prêter assistance, mais il demeurait introuvable depuis plusieurs jours. Les rares indices dont ils disposaient les conduisaient vers le campement des gobelins.

Ils s'entendaient bien à présent, Astarion complètement inoffensif envers Tav, si l'on oublie qu'il buvait son sang tout les soirs.

Un soir, elle remarqua que l'elfe essayait de se regarder dans un miroir, sans succès. La larve lui permettait de profiter du soleil sans brûler, de dormir la nuit et de vivre le jour, mais il ne pouvait pas voir son reflet. Il ne se rappelait plus à quoi il ressemblait, et savait encore moins comment sa nature vampirique l'avait changé.

" Ne vous inquiétez pas, Astarion, vous n'êtes pas défiguré", l'interrompit-elle tout en en rigolant.

"Ne vous moquez pas, je me demande vraiment à quoi je ressemble maintenant."

"Moi, je vous vois," dit-elle

"Et qu'est ce que vous voyez ? Vous pouvez être mon miroir ?"

Elle le regarda longuement pour imprimer son visage dans sa mémoire, et décida de lui décrire :

"Lorsque vous souriez, des plis adorables naissent aux coins de vos yeux, ajoutant une touche encore plus charmante à votre visage. (il l'encouragea à continuer) Et vos cheveux argentés s'enroulent élégamment autour de vos oreilles."

"Je vous ai demandé de me flatter, pas de faire de la poésie... Dites-moi que je suis beau, et ça fera ma journée", reprit-il en souriant.

"Bien sûr, bien sûr, vous êtes très beau, et même séduisant", lui répondit-elle en rigolant.

Son cœur manqua un battement, elle agissait de façon très téméraire, elle-même surprise. Elle rougissait, comment pouvait-elle lui dire tout ça ? Les échos du baiser résonnaient dans son esprit tout au long de la journée, une mélodie obsédante. Comment aborder ce sujet délicat avec lui ? Il l'interrompit dans ses rêveries :

"Vous vouliez me demander quelque chose ?"

"Euh, vous pouvez boire mon sang cette nuit", répondit-elle déstabilisée.

"Alors, je vous verrai ce soir, ma chère. Mais vous vouliez me demander autre chose ? Je me trompes ?" Insista-t-il.

"Je voudrais être éveillée quand vous me mordrez."

"Arrêtez de tourner autour du pot, demandez-moi ce que vous voulez vraiment."

Un élan de fuite l'envahit soudainement. Jamais encore elle n'avait formulé une telle requête, mais cette fois-ci, c'était son choix. Hésitante, elle redoutait le non à venir, une honte si profonde qu'elle préférerait se dissoudre dans les abîmes.

"Pourriez-vous... m'embrasser... une nouvelle fois ?" balbutia-t-elle.

"Ma chère, je croyais que vous me le demanderiez jamais," dit-il en riant.

Il la pris par la taille l'attirant à lui, entourant délicatement sa joue de sa main et se penchant légèrement, il posa délicatement ses lèvres sur les siennes. Elle ferma les yeux et profita de ce moment. Le temps suspendu, elle oubliai la larve, les flagelleurs mentaux, tout ce qui la préoccupait, et même les compagnons qui pouvaient les voir. Elle plaça instinctivement ses bras autour de son cou, se rapprochant encore plus de lui.

Un courant électrique parcourait tout son corps, de son visage à la pointe de ses pieds, il la réchauffait et la frigorifiait en même temps. Une sensation qui pourrait très bien devenir addictive. Sous ses lèvres fraîches et douces, elle devinait ses crocs, et l'envie de les toucher avec sa langue lui traversa l'esprit. La paume froide du vampire apaisait le feu de ses joues rougissantes, mais pas celui qui croissait en son ventre.

Tendrement, il mit fin à leur étreinte :

"A moi de vous demander quelque chose, j'ai l'impression que c'était votre premier baiser ?"

"Euh, répondit-elle gênée, pas vraiment, mais presque. Tout les précédents ne comptent pas..."

"Pourquoi ?"

"Ils étaient d'une personne que je détestes" (un rictus de dégoût soulignait maintenant sa bouche).

"Alors, il est de mon devoir de vous les faire oublier."

Il la ramena à lui une fois de plus, prolongeant leur baiser dans une étreinte langoureuse, faisant tourner délicatement la tête de la jeune femme. Chaque geste était une note dans cette mélodie passionnée, un doux ballet de tendresse qui s'emparait de leurs sens. Un soupir s'échappa involontairement de ses lèvres tandis qu'elle reprenait son souffle. Osant effleurer ses canines lisses et blanches, elle prenait le risque délibéré de se laisser emporter par la profondeur du moment. Les sensations et les émotions de ce baiser persistèrent dans ses pensées tout au long de la nuit, alimentant le désir d'en découvrir davantage.