Le fanart ne m'appartient pas, mais vient d'ici : https://www.deviantart.com/feyspeaker/art/Lose-Yourself-in-Me-BG3-Astarion-972153761
TW: sang, préliminaires, trauma
La métamorphose faillit se produire cette nuit-là, plongeant son âme dans un abîme inconnu. Elle endura la nuit la plus redoutable de son existence, où son corps, ses pensées et ses souvenirs semblaient prêts à se volatiliser. Dans le songe qui s'ensuivit, elle rencontra de nouveau cet homme, un tieffelin à la peau rouge arborant un tatouage noir sur son cou. Elle le désignait comme le Gardien, celui qui stoppait l'évolution de la larve avec l'aide de l'artefact.
Ce matin-là, tout le monde parla de lui, tous vécurent la même scène. Mais il fût pris de court par le temps et ne pût tout leur expliquer : l'opportunité de leur partager la vérité se profilerait de nouveau.
Intégrant la tentative désespérée de Lae'zel dans l'équation du changement, Tav prit conscience qu'elle n'était pas prête à s'éclipser, encore tant à expérimenter et à accomplir. Et surtout, elle prenait conscience de ses sentiments naissants pour Astarion. Dans son cœur, éclos comme une fleur sous la lueur de la lune, toutes ses pensées s'élançaient vers lui et les battements de son cœur résonnant en harmonie avec les étoiles.
Dans les heures nocturnes se déployait un rituel immuable : il s'acheminait vers sa tente, assoiffé de l'essence vitale qui coulait dans ses veines, et conformément à sa requête, elle restait éveillée. Il prélevait seulement ce qui était indispensable, sans dépasser les limites. À l'occasion, il déposait un baiser sur son cou ou ses lèvres, murmurant des vœux de douce nuit. Mais cette fois, les flammes du désir la consumaient, ce qu'il lui offrait, ou ce qu'il lui prenait n'était pas assez, elle mourrait d'envie de plus. Sa timidité maladive reprenait le dessus, et quant à la manière de lui exprimer ses espérances, elle restait encore indécise.
*******
Astarion s'enivrait de son sang, une délectation qui, tout comme la nuit, devait prendre fin. Elle ne souhaitait pas voir le moment où il devrait s'éclipser arriver. Assise sur les genoux du vampire, ils ressemblaient à deux amants dans les bras l'un de l'autre. Jamais il ne faisait allusion aux bruits adorables et discrets qu'elle laisser s'échapper, ni aux douces caresses sur sa nuque et sur ses cheveux argentés, néanmoins il grognait de satisfaction à chaque fois.
En relâchant sa prise et posant délicatement son corps sur le lit, il perçut dans son regard une intensité plus marquée que jamais. Ses lèvres, mordues avec une hésitation palpable, semblaient retenir des mots qui hésitaient à s'échapper de sa bouche.
"Tav, que se passe-t-il ?" demanda-t-il.
"Astarion, je voudrais... Je..."
"Je devrais peut être partir, vous vous sentiriez mieux ?"
"Non ! Non, restez. Je voudrais que vous restiez... près de moi. Je n'ai jamais demandé ce genre de chose, veuillez me pardonner, je m'en veux d'être aussi maladroite."
Elle tentait de retrouver sa quiétude, réalisant que plutôt que de verbaliser sa requête, elle devrait la manifester. Elle se risqua et encercla le visage de l'elfe pâle de ses mains, l'embrassant avec passion et gouttant la fragrance ferrique de son sang persistant sur ses lèvres. Au fond, la crainte qu'il la repousse la tourmentait profondément, mais elle entraîna les membres froids du vampire sur sa poitrine délicate et menue.
"C'est vraiment ce que vous voulez ?"
"Oui, s'il vous plaît, touchez-moi..."
Tout d'un coup, tout devenait plus facile. Elle se détendit quand il l'attira tout contre lui. Ses mains agiles se faufilèrent en-dessous de son haut, les délicates caresses tout contre son enveloppe charnelle la faisait agréablement frissonner. Il se penchait pour cajoler son épaule de sa bouche et la léchait du bout de sa langue. Son entre-jambe s'embrasait aux sons des gémissements du vampire, une toute nouvelle sensation délectable, encore inconnue jusqu'alors.
Se redressant, l'elfe déshabilla lentement la jeune femme : chaque bout de tissus frôlant sa peau lui arrachait un râle de plaisir. Très vite, il ne lui resta plus que ses sous-vêtements, et ses joues s'empourprèrent d'excitation et de pudeur face à la vulnérabilité qu'elle ressentait. A son tour, il enleva sa tenue avec grâce et vigueur, découvrant ses muscles saillants et son épiderme rosé, gorgé du sang dont il s'était nourri.
Son attention se porta sur ses hanches féminines et savoureuses, ses lèvres dessinaient chaque recoin de son ventre, remontant progressivement en dessous de sa poitrine. A leurs tours, ses seins et ses tétons se retrouvaient couvert de baiser et de tendresse. Elle se cambrait voluptueusement, sa respiration devenait frénétique, les battements de son cœur erratiques : elle devenait une marionnette entre ses doigts habiles.
Sa bouche s'écrasa contre la sienne dans un baiser enivrant, tandis qu'il s'allongeait sur elle et remontait sensuellement ses cuisses. Elle le sentait dur contre elle à travers sa lingerie : provoquant en elle une onde de chaleur délicieuse, elle lui rendit ses baisers en mordillant plus profondément sa lèvre inférieure.
"Oh ? D'habitude, c'est moi qui mords", murmura-t-il joueur.
Ses doigts glissèrent ensuite sur sa peau, doux comme les ailes d'un papillon, jusqu'à ce qu'il attrape fermement ses poignets pour les maintenir au-dessus de sa tête. Soudain, elle se sentit piégée sous lui, totalement à sa merci et sa panique augmenta. Elle ne pouvait pas le supporter, même, elle commençait à se débattre :
"Non, non... Pas comme ça..." dit-elle complétement apeurée.
Il la libéra tout de suite. Et elle recula, s'éloignant de lui, au bord des sanglots.
"J'ai fait quelque chose de mal ? Je ne voulais pas..."
Elle secoua la tête, ce n'était aucunement de sa faute.
"Peut-être voudriez-vous me faire part de ce qui ne va pas, ma chère ?" demanda-t-il.
"Je m'en veux, j'ai honte : j'ai peur, peur d'avoir mal, peur de ne rien ressentir, ou pire, de ressentir du dégoût. Je ne sais pas comment mon corps va réagir..." répondit-elle en essayant de se calmer.
Elle lui révéla les éléments douloureux de son passé, lui expliquant le mariage arrangé par ses parents et les années passées à subir les assauts de son mari. S'il reproduisait les mêmes gestes, elle se bloquait. Elle décida de lui ouvrir son esprit et de lui dévoiler les sévices que son bourreau lui infligeait.
Il senti les douleurs insoutenables lorsque son mari souillait son corps, une toile fragile marquée par des mains impies, avides de sa chair. Les rires vicieux résonnaient, échos cruels de tortures infligées lorsqu'il trouvait l'occasion, chaque erreur qu'elle commettait devenant une invitation à la souffrance.
Il l'enveloppa tendrement dans ses bras, laissant sa tête reposer doucement sur son épaule. Il murmurait des mots réconfortants, tissant des promesses d'apaisement. Peu à peu, son anxiété se dissipait, comme un souffle léger. Il la couvrit délicatement d'une couverture douce, et dans cet écrin, il déclara :
"Chh... Tav, nous avons tout notre temps. Je veux sincèrement que vous vous sentiez bien en ma présence."
Enveloppée dans ses bras, elle ressentait une gêne mêlée à l'ardent désir de lui confesser son attirance. Les larmes, telles des gouttes de rosée éphémères, se tarirent doucement, emportant avec elles les sanglots. Délicatement, il releva son menton du bout de son index, invitant son regard à croiser le sien, et dans ce moment suspendu, il scella leur connexion avec un ultime baiser.
"Rhabillons-nous, je vais aller chasser comme à mon habitude. Essayez de vous reposer maintenant", déclara-t-il en essuyant les dernières larmes de ses joues.
Une fois vêtus tout les deux, il sortit, la laissant seule avec ses pensées.
Cependant, son parfum persistait, embaumant toujours la tente de cette fusion d'arômes citronnés et herbacés. Les souvenirs de son sourire satisfait chaque fois qu'elle rougissait, et la danse de ses cheveux autour de ses oreilles pointues, se dessinaient vivement dans son esprit. Ses mains se dirigeaient entre ses jambes, de façon irrésistible, caressant son intimité. Elle ignorait ce qu'elle ressentirai avec lui, mais en cet instant, les vagues de plaisir enflaient dans son corps et se condensaient à un point paroxysmique. Elle tenta d'étouffer les gémissements et le souffle court qui cherchaient à sortir d'elle, mais les sons qu'elle produisait trahissaient son petit plaisir solitaire. Pourvu qu'ils parviennent pas aux oreilles des autres.
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Une nouvelle vie
FantasyTav vient d'être arrachée à sa vie morose à Baldur's Gate. Elle n'imaginait pas que des flagelleurs mentaux réaliseraient son souhait. En chemin pour chercher un remède, elle rencontre Astarion. Arrivera-t-elle à guérir de ses anciennes blessures et...