CHAPITRE 12

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Un serveur était venu nettoyer ce qu'Ace avait causer. Une fois fini, on sortit du restaurant la main d'Ace sur mes hanches me faisant avancer. On rejoint la voiture avant que celle-ci ne s'engage sur la route. Ils m'avaient ramené chez moi, enfin. Coincé entre ces trois corps grands et musclés, j'attendais qu'ils me laissent passer.

- On va être très clair, ne fait rien qui nous mettrait en colère, tu voudrais pas qu'Allen passe un mauvais moment je me trompe. Menace Ace une main sur ma joue.

- N'oublie pas ce fameux Jayden. Ajouta Zane heureux.

- Compris ?

- O-oui.

- Bon garçon. Me gratifiait Ace. Il laissa sa place à Grayson qui prit mon menton en main avant de m'embrasser sauvagement. J'hoquetais me laissais faire, j'avais aucun choix. Il se détacha de moi fière de lui. Zane s'approcha me tendant mon téléphone, j'avais complètement oublié. Allen.... Je fis mine de le prendre mais il attrapa ma mâchoire et se jeta sur mes lèvres à son tour. Au moment où je manquais d'air, il se détacha léchant les siennes avec un sourire malsain aux lèvres. Ace revient vers moi avant de me diriger vers la porte d'entrée de l'immeuble.

- Rentre maintenant, on se revoit très vite chaton. Souffla-t-il durement dans mon oreille avant de l'embrassais me faisant soudainement couinais ce qui lui donne un sourire un coin.

- Aller va. Je me fis pas prier et rentre dans la halle de l'immeuble avant de monter les escaliers. Arriver à la porte de l'appartement, Allen me sauta dessus

- Bordel t'étais où, je t'ai appelé un milliard de fois ! crie-il. Je le regarde désolé

- P-pardon je... j'étais partie faire un tour et j'ai pas vu le temps passer. Ses traits se froncèrent

- T'étais avec eux c'est ça? Je baissais la tête

- Alex. M'interpella fermement. Je le regarde le visage tremblant

- O-oui

- Putain.

- Mais je vais bien, ils m'ont...ils m'ont rien fait.

Ils m'ont juste violé mais je vais bien.

- Ils t'ont pas fait de mal. Insista-t-il

- Non, ne t'en fais pas. Il hocha la tête mais j'avais l'impression que quelque chose n'allait pas

- Tu vas bien ? Demandais-je inquiet.

- Oui, tout va bien. C'était faux

- Tu mens, je sais que quelque chose ne va pas. Il me regarda dans les yeux avant de souffler sachant qu'il ne pouvait pas me mentir. Il me prit la main

- Viens...allons-nous asseoir. On s'assit sur le canapé, j'étais très inquiet.

- Euh...je sais pas comment dire ça. Son visage exprimé l'angoisse et la peur

- Allen j't'en prie dis-moi, il t'est arrivé quelque chose ? Demandais-je anxieux et apeuré.

- N-non pas à moi. J'en pouvais plus de tout ce suspense, c'était horrible à soutenir

- Dis-moi. Insistais-je

- Ils ont retrouvé...ils ont retrouvé deux corps aujourd'hui.

- Q-quoi ? J'espérais de tout cœur avoir mal compris

- Tu te rappelles le barman à la soirée ? J'hocha la tête

- On l'a tué. Ils l'ont retrouvé dans son appartement les yeux arrachés et les dents arrachés. Je plaquai ma main à ma bouche horrifiée.

- E-et le ...le deuxième ? Sa main serra fortement la mienne

- Ton père.... Ils l'ont trouvé éparpiller.

- C-comment ç-ça ? J'avais peur de sa réponse

- Son corps a été démembré. Je criai d'horreur comme si la scène se déroulait devant mes yeux

- N-non... c'est pas vrai. Tout mon corps tremblait de terreur, ils avaient...ils ont démembré mon père. Ils l'ont... Je me levais soudainement sous le regard inquiet de mon ami. Ça y est ça recommence, je fais une crise. Je portai une main à ma poitrine mais mon état empiré. Je respirais fortement. Allen se leva rapidement et attrapa mon visage en coupe

- Regarde-moi, regarde-moi. Je le fis difficilement. Maintenant respire. C'est bien comme ça, doucement. Je m'effondre en larmes, Allen me prit dans ses bras.

- I-i-ils l'ont...

- Ne dis rien.

Pitié réveillez moi de ce cauchemar. Je veux me réveiller...je veux y mettre fin. Allen attrapa à nouveau mon visage et planter son regard déterminé dans le mien larmoyant

- On va trouver une solution j'te le promets. Une larme roula le long de ma joue rougis par mes larmes. Non, tu peux pas, personne ne peut, je suis, je suis à eux, même la mort ne peut rien pour moi.

- Je me battrais s'il le faut. Je les tuerais. 

Non, pitié, c'est toi qu'ils tueront. Ils ne ressentent rien, ni peine, ni pitié, dépourvus de sentiments. Il m'entraina à l'étage et je me laissai faire comme une simple marionnette parce qu'au final c'est ce que je suis. Il me mit au lit, caressa ma tête et posa un baiser délicat sur ma tête.

- Tu n'es pas seul, jamais. Je le regarde sans vraiment le regarder. Mon regard est vitreux.

- Repose-toi, tu en as besoin, je suis là, je bouge pas. Je fermis les yeux et m'endormis sous les caressent apaisantes de mon meilleur ami.

En une journée j'avais tout perdu, ma virginité et mon père. Quand cette douleur va-t-elle s'arrêter ? Quand vais-je pouvoir être en paix ? Une semaine dans cette ville et j'avais tout perdu. Allen pourquoi es-tu venu ? Toi aussi tu vas tout perdre...par ma faute. Ne reste pas trop proche de moi, je n'attire que la mort.

Je veux en finir, je veux tout quitter. Chaque jour cette pensée s'agrandie en moi et je sais que plus les jours passent plus le courage de m'échapper grandit aussi.

Désolé Allen, pardonne-moi mais je n'y arrive plus, je ne suis pas fort pour surmonter tous ces épreuves. Je ne suis rien alors je peux tout quitter, je peux me laisser aller. 

TRAPPEDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant