Le coffre est rempli de tout ce qu'il faut. Un sac de vêtements chauds avec des affaires de toilette. Une glacière avec les repas prévus, tout est prêt. Un autre sac avec de la nourriture sèche pour ce qui concerne le petit-déjeuner et les snacks. Des plaids en rab, des pulls en rab. Des chaussures de marche, et un jeu de cartes. Sans oublier un livre, un jeu de société, deux bombes de bain et une huile de massage. Il a beau tout vérifier, Oliver ne trouve pas ce qu'il aurait pu oublier. Il ferme le coffre et s'arrête.
Est-ce que c'est trop tôt ? Comment ça va être reçu ? Est-ce que c'est inapproprié ? Va-t-elle le rejeter ? Toutes ces questions l'empêchent de s'installer et suivre le plan. Qu'est-ce qu'elle va penser ? Qu'il est fou ? Qu'il est naïf ? Qu'il se fait des illusions et qu'il a des problèmes ? Mais tout le monde a des problèmes... Pas vrai ? Il tire sur le col de son sweat. Il fait chaud d'un coup. Il déglutit et doute de tout. C'est la pire idée... Pas vrai ?
Son téléphone vibre. Elle lui a envoyé un message. Ophelia est rentrée chez elle et l'attend pour leur soirée en amoureux. Elle a hâte de le voir. Il se calme immédiatement. Juste voir son prénom sur l'écran l'apaise. Ce qui en dit long sur comment il se sent quand il est en sa présence. C'est comme être sur un nuage, loin de tout. Quand ils sont ensemble le reste de l'univers, ses travers, ses défauts, tout s'évapore. Il serre les poings. Allez.
Derrière le volant, il n'a pas besoin de mettre le GPS. À force d'aller la voir, il connaît le chemin par cœur. Il y va doucement, s'il veut avoir la chance de lui faire sa proposition, il doit arriver en un morceau. Il fait attention de s'arrêter aux feux rouges, respecte les stops, mets bien son clignotant et vérifie tous les angles morts. La nuit est tombée depuis plus d'une heure, mais en ville ça ne se voit pas. Enfin, il lève le commodo d'éclairage, ralentit et s'engage sur son parking. Il a commencé à pleuvoir.
Un voisin lui ouvre la porte du bâtiment. Il le remercie et ferme son parapluie. Il va le laisser en bas pour l'instant, il le récupérera après avoir reçu sa réponse. Oliver vérifie son apparence dans le miroir du lobby. Son visage est... fatigué pour changer. Au moins ses cheveux sont biens. C'est ce qui compte. Mais cette veste ? Ça fait pas trop... je-m'en-foutiste ? Pas de retour en arrière de toute façon. Il prend l'ascenseur jusqu'au quatrième et toque à la deuxième porte à gauche.
Son cœur va le lâcher, la pression est trop forte.
La porte s'ouvre sur le sourire d'Ophelia. Il illumine tout son visage et elle lui saute dans les bras avant de le tirer à l'intérieur. Ah oui, en effet, elle avait vraiment envie de le voir.
Quand elle l'embrasse, l'anxiété d'Oliver s'efface. Tout ce qui compte, c'est elle, son sourire contre ses lèvres, ses mains sur son cou, et son parfum enivrant. Lui aussi, avait envie de la voir.
Elle le serre ensuite contre elle et avant qu'il ne puisse refermer ses bras, elle le traîne à la cuisine pour leur servir à boire.
— T'as passé une bonne journée ?
Encore un peu étourdi, il hoche la tête et descend le verre. Ah de l'eau, son corps en avait besoin.
— Et toi ?
Son visage se décompose légèrement, elle fait des efforts pour ne pas que ça se voit. Trop tard.
— Difficile, mais ça arrive.
Son sourire est devenu triste, alors il lève la main pour la poser sur sa joue et passe le pouce sur ses lèvres. Non, ce sourire ne devrait pas être triste. Sous son toucher, il devient joyeux. Voilà, c'est mieux.
— Alors, tu veux faire quoi ce soir ?
Elle s'assied sur le comptoir et il vient entre ses jambes pour un câlin.
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Tranches de Romance
RomanceTranches de vie, romance. Chaque chapitre suit un couple différent, dans ces moments que l'on connait trop bien. Quand les choses sont encore incertaines, mais qu'à notre insu, les sentiments d'amour sont bien là. Ce sont des moments simples, bien r...