Chapitre 29

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Musique: Young God d'Halsey
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PDV Loïs

- Arrête avec ça.

Je grogne en voyant mon verre se faire arracher de ma paume. Je regarde ou plutôt, fusille du regard l'un de mes meilleurs amis.

- Joue pas au con Scott.

Ma voix trahit la rage qui gronde en moi.

Le regard tout aussi noir, Scott vide le contenant de mon verre et le claque sur la table.

- Toi arrête de jouer au con. Tu me casses les couilles à agir de la sorte.

Je me lève, furieux et l'attrape par le col.

- Mais tu te prends pour qui au juste? Je crache.

J'envoie son corps valser contre la baie-vitrée, l'air mauvais. Mon pote ne bouge en aucun cas mais son regard me montre la rage qui l'habite lui aussi.

- Vas-y frappe moi! Défoule-toi sur tes potes si ça te chante mais arrête de boire et bouge tes couilles.

Je le pousse plus fort contre cette fenêtre, complètement hors de moi, je suis à deux doigts de lui péter le nez. La rage me prend aux tripes, j'ai tant envie de le défigurer pour le fait de me gueuler dessus. Je souffle de nerfs, le relâche et lui tourne le dos. Je me ressers un fond de whisky et lui fais à nouveau face. Ses yeux bruns fixent la liqueur d'un mauvais oeil avant de revenir plonger dans le mien.

- T'es vraiment qu'un crétin.

S'il le pouvait, il me sauterait dessus pour me bousiller de ses poings. Le problème c'est qu'il ne peut pas. De plus, la colère ayant pris le contrôle de mon corps, je doute qu'il resterait en vie.

Le regard ancré dans le sien je bois une gorgée de mon verre et explose d'un rire mauvais. Le genre de rire amer qui vous prend dans les tripes et qui n'insinue rien de bon.

- Tu crois quoi Scott? Que pendant deux semaines je me suis miner au whisky en pensant à cette garce? Tu me déçois beaucoup. Toi qui est censé être le meilleur de mes bras droits, je pouffe en m'asseyant.

Je vois à son regard qu'il ne comprend rien à ce que je raconte. Eh oui, ils ne sont au courant de rien. Ces deux semaines ont été fortes en émotions, j'en ai brisé des choses, j'entends par là des nez et des bras. J'ai aussi pas mal bousillé la chambre qui était la sienne. J'ai brulé sa lettre et je me suis pris une ou deux cuites. J'ai notamment baisé quelques pauvres connes.

- Parle.

Je souris en déposant mon verre sur la table. Oh oui je vais parler, pas de stress mon petit.

- Pendant que vous me pensiez en dépression pour une simple fille, j'ai fait mes recherches. Pas mal de recherches. Bien qu'on savait où elle se trouvait, rien ne me disait où exactement et avec qui. Je soupire en laissant retomber ma tête contre l'appuie-tête du canapé. Je suis au courant de chacun de ses faits et gestes, je sais où elle se trouve et ça, à n'importe quelle heure.

Je me redresse attrapant mon téléphone dans ma poche arrière. La seconde d'après, je le lui envoi. Son expression passe de la confusion à la surprise, je souris sachant exactement ce qu'il observe. Lérya Might se trouve exactement dans la ville de Phoenix, elle bouge pas mal cependant.

- Je m'en vais la coincer demain.

Scott relève les yeux de mon portable, sourcils froncés.

- Pourquoi tu ne nous as pas prévenu?

Lérya MightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant