Chapitre 3: es-tu vraiment convaincu ?

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Cela fait maintenant plus d'une semaine que je suis à Belle Glade. Entre-temps, il ne s'est pas passé de choses bizarres, à part toujours la même sensation étrange que je ne sais comment expliquer. Il faut que j'en parle à quelqu'un, mais je ne sais à qui en parler. Moi et Alice, nous nous sommes de plus en plus reproché de choses. En ce moment, je suis régulièrement à la bibliothèque pour étudier le livre que j'avais vu à mon premier jour. C'est assez difficile à traduire car c'est une langue étrangère très peu connue.
-Tu arrives à traduire ce livre ? me demande Alice.
-À vrai dire, je reste toujours bloqué à certaines phrases.
-Je vois, si tu as besoin d'aide, je suis là pour t'aider à traduire, je sais parler beaucoup de langues.
-Je n'ai jamais vu de langue comme ça. J'ai cherché partout ce que ça pourrait être, mais je n'en ai aucune idée.
-Peut-être une langue ancienne.
-Sûrement.
-Tu auras tout le temps de lire ce livre. Mais s'il te plaît, Lia, viens, on part de la bibliothèque.
-Ok.
-Merci, Lia, s'extasie Alice.
Nous sortons de la bibliothèque quand on croise Maxime qui nous cherche.
-On était encore à la bibliothèque, car Lia voulait étudier son fameux livre adoré.
-Ce n'est pas ma faute, ce livre m'intrigue trop, dis-je en riant.
-Je n'ai jamais dit que c'était de ta faute, j'ai juste dit que c'était ton livre préféré, dit-elle pour me charrier.
-Vous voulez aller où du coup ? nous demande Maxime.

-Autre part que la bibliothèque et tout me va.
Nous discutons de l'endroit où nous allons aller quand Alice percute un groupe de personnes. Elle perd l'équilibre et tombe sur le sol. Je me dirige vers elle pour vérifier qu'elle ne s'est pas fait mal. Quand Maxime décide de les confronter.
-Ne dites pas pardon sur tout, dit Maxime.
-Et qu'est-ce que tu vas dire si je n'ai pas envie, ricane l'un d'entre eux.
-Surtout avec l'autre petite humaine fragile derrière toi, ricane un autre.
De quelle humaine parle-t-il ? On dirait des animaux quand il dit ça. Je ne sais pas s'il parle de moi, mais en tout cas, si c'est moi, je ne suis pas fragile. Je me lève et aide Alice à se relever.
-Maxime, vient, ce n'est pas grave, on s'en va, dit Alice, l'air énervée.
-Ouais, c'est ça, écoute ta cousine chéri Maximounet.

Maxime, à deux doigts de partir, s'énerve et frappe celui qui a dit ça. Il le met au sol et le frappe continuellement de toutes ses forces, jusqu'à ce que son visage saigne et que ses poings soient couverts de sang. Je regarde la scène horrifiée. Alice reste surprise par ce qu'il se passe. Quant aux autres, ils regardent la scène énervés. Dans le groupe, je vois Aaron que je n'ai pas vu au début, lui a l'air désintéressé des événements. Au beau milieu de la scène, l'un des membres m'attrape par derrière et menace Maxime d'arrêter sinon il me tue. Alice, prête à réagir, à lui bondir dessus, ne fait rien tout de suite par intelligence. Maxime, essoufflé, les poings bourrés de sang, arrête, reprend son souffle doucement et se relève, regardant toujours la personne par terre qui ne bouge plus.
•C'est bon, lâche-la, il a arrêté. Quelques coups ne vont pas le tuer, intervient Aaron.
Il me relâche brusquement. Je regarde Aaron droit dans les yeux, surprise qu'il soit intervenu, lui qui avait l'air désintéressé par la situation. Je ne sais plus qui regarder : Alice, qui est inquiète pour moi, Maxime, qui vient de se battre, cette personne par terre en sang ou Aaron.

Mais mon regard ne veut plus se décrocher du sien, et lui non plus, j'ai l'impression.
-Lia, il ne t'a pas fait mal ? me demande Lia.
-Non, ne t'inquiète pas pour moi, je n'ai rien. Tu devrais t'inquiéter de Maxime.
-Tout va bien, on s'en va, répond Maxime.

Maxime regarde quelques secondes la victime par terre, puis décide enfin de tourner la tête vers nous. Pour la première fois, j'ai eu peur de lui et aussi pour lui. Après avoir insisté, nous nous dirigeons vers l'infirmerie pour soigner le bleu qu'il s'était pris et ses poings pleins de sang et d'égratignures

-Pourquoi avoir fait ça ? demandais-je.
-Cette bande d'abrutis m'a énervé, je n'avais pas d'autre choix.
-On a toujours le choix, ne l'oublie pas.
-Pas ici.

Sans toi je Serais RienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant