Confiance perdue

9. Première étape.

À l'arrière de la voiture de ma mère, j'observe la route qui défile devant mes yeux. Les femmes à l'avant, excité par l'événement qu'elles n'iront pas, chantent comme des folles. Tandis que moi, j'attends patiemment que la voiture s'arrête pour m'échapper au plus vite.

Je vais aller à un bal, un bal que mon frère était censé aller à ma place. Un bal où mon père aurait pu aller seul. Un bal où un gars que j'aime vraiment pas, va être présent.

Oublie le.

Quand nous fûmes enfin arrivés à la boutique de robes, la voiture s'arrêta.
L'énorme boutique nous montrant de belles robes est immense. Nous rentrons donc. Des centaines et des centaines de robes sont là, à attendre d'être vendues. Nous nous dirigeons vers le rayon des bleus. Toute sortes de robes impeccablement présentées me font l'oeil. 

Peu importe la robe, je veux juste pas trop de décolleté et pas de corsé. Mettre mes seins à la vue de tous ne m'enchante pas.

Nous recherchons la robe idéale depuis environ dix minutes sans parvenir à la trouver. Elles me proposent mais je refuse à chaque fois. Peut-être que je suis trop compliquée, qu'une simple robe n'est pas ici.

- Et celle- là ? demande ma belle-mère.

Elle me présente une robe bleue nuit, avec un bustier fait avec de la dentelle. Une fente au niveau de la hanche droite. Des froufrous recouvrent toute la robe. Elle n'est pas trop à mon goût.

Lenor râle et reprend ses recherches. Mais quand ma mère prend un autre refus, elle se dirige vers une vendeuse qui souffle à notre venue. 

Elle lui indique tout ce que je veux et tout ce que je ne désire pas.
La vendeuse, qui me juge encore une fois du regard, me propose une robe qui ne me plaît absolument pas. Un gros décolleté avec une robe très serrée.
Pas la peine de l'essayer, je sais qu'elle ne me va pas.

- Vous n'en n'avez pas une autre ? Sans ce grand décolleté ?

Elle me juge sans pouvoir se cacher et me balance :

- Je suis sûre qu'elle vous irait parfaitement. Les jeunes de votre âge en sont folles. Prenez celle-là.

Les jeunes de mon âge ne vont pas à des bals de mafieux.

Ma mère, entendant ça, se retourne vivement et s'approche vers la vendeuse en lui prenant la robe des mains.

- Comment osez-vous forcer ? Elle vous dit qu'elle-

Je me désintéresse de la conversation pour me promener dans le rayon, comme Lenor.

Une robe un peu plus loin m'intéresse beaucoup. Elle est très simple et à la fois élégante. Une fente à la jambe droite fait un effet sexy comme dirait ma cousine, Élodie. Elle serait parfaite pour moi et je l'aime beaucoup.

Je fais le tour du mannequin qui présente cette somptueuse robe.  Je suis heureuse de voir que la robe ne possède pas de décolleté.

Alors, je souffle un coup et me dirige vers ma mère qui se dispute encore avec la robe. Je l'interrompt en lui demandant d'approcher. Alors que je lui présente la robe et que je lui annonce qu'elle me plaît, la vendeuse arrive en s'agitant devant le vêtement.

- Cette robe, cette robe n'est pas pour vous !

Alors que le pitbull que je nomme « maman » allait attaquer, je  m'avance vers elle et la questionne haut et fort :

- Ah bon ? Et pourquoi ?

Elle ouvre la bouche, puis la referme.Elle regarde la belle robe d'un regard rêveur, presque amoureux.