Hades, le dieu des enfers se tenait devant moi, une arme sur la tempe de mon gendre paternel. Ce Dieu n'avait rien de superficiel car il n'en était pas un. Il s'agissait là de Rafe Cameron, entrain d'éliminer mon père, devant mes yeux remplis de larmes.
Ses mains étaient couvertes de sang frais. Sang qui provenait des blessures qu'il avait infligé à mon doyen.
Je ne le reconnaissais pas, je ne le reconnaissais plus. Le tendre et cher Rafe Cameron qui m'accueillait à bras ouvert chez lui, lorsque mes parents se disputaient encore. Ce Rafe Cameron qui m'avait tenue compagnie lors du décès de ma mère. Cet être qui me logeait lorsque mon père était trop soûl pour s'occuper de moi. C'était bien ce Rafe la, que je voyais entrain d'appuyer sur cette gâchette.
N'avait-il pas remarqué ma présence ? Mon père,lui, m'avait vu, puisqu'il avait les larmes aux yeux. Il réussit même à prononcer ces doux mots « Je t'aime, Litchie » avant d'être achevé par son meurtrier.
Ce tueur, cet être, ce démon qui se tenait devant moi, regardant lentement, le corps de mon père s'écrouler au sol, ne me remarqua que lorsque je m'effondrai en larme, par terre, pleurant la mort de mon père.
Rafe : LEE ! Qu'est-ce que tu fais la ? me demanda-t-il ne soupçonnant en aucun cas ma présence ce soir-la. Tu n'aurais pas dû être chez Maria ?
Je ne lui répondais pas, et ne lui adressai aucun mot. Il s'accroupit a mes côtés et me souleva le menton.
Rafe : Tu n'aurais jamais dû voir ça. J'en suis désolé Lee. Mais pour l'instant promets-moi que tu ne diras rien.
J'étais stupéfaite. Il osait me demander cela alors qu'il venait d'abattre mon père sous les yeux.
Litchie : Que crois-tu ? Que je vais te laisser t'en tirer comme cela ? Après avoir assassiné mon père ? La seule personne qu'il restait de ma famille ?
Rafe : Ne dis pas de sottise... Il te reste ta grand-mère de l'autre côté de l'île, elle tient toujours sa petite boutique de surf d'ailleurs ?
Litchie : Faut-il que je te rafraîchisse la mémoire, Rafe Cameron ? Très bien je m'en occupe. Tu as assassiner, avec ton père, toute ma famille dans je ne sais quel but. Ma mère puis ma grand-mère et enfin mon père, que vas-tu faire maintenant ? Me tuer ? Ou d'abord continuer en achevant le reste de ma famille vivant sur le continent européen puis en finir une fois pour toute en m'envoyant une balle dans la tête ?
Rafe : Cela ne faisait pas vraiment partie de mes plans... Mais... Pourquoi m'as-tu laisser te réconforter lors de l'enterrement de ta mère si tu savais que nous l'avions achever ?
Litchie : Nous étions des citoyens lambdas, Rafe. Nous étions des lycéens remplis de joie de vivre et fougueux. Nous avions eu quelques rapprochements, je voulais même sortir avec toi. Cet aveu me laissa dans le déni pendant, je ne sais combien de temps. Jusqu'à ce que je réalise qui tu étais vraiment, après t'avoir vu tuer ma grand-mère avec ton père, puis l'avoir brûler et enterré ses cendres dans ton jardin. Delà, il ne s'agissait plus que de la stratégie. Je savais très bien que tu n'allais pas t'arrêter là. Je vivais dans la peur que tu ne t'en prennes à nouveau à ma famille, alors j'ai fais l'aveugle. J'ai continué ton petit jeu d'hypocrite. On est sorti ensemble Rafe. Je t'aimais vraiment, et pourtant, je savais que tu te fichais de moi. Tout ce que tu désirais était notre trésor familial. Tu ne m'a jamais vraiment aimer Rafe. Tu étais là par pur intérêt et par vantardise.
Rafe : Vantardise ? Qu'insinues-tu par la ?
Litchie : Tu croyais que je ne savais pas que c'était toi qui avais lancé cette rumeur. Tu sais ? Celle qui raconte que je couche avec les premiers venus et que je suis une dame de joie...
