Chapitre 24

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7 avril 2022, 16h37, Melbourne

Oscar s'interposa instinctivement devant moi lorsque la porte s'ouvrit plus largement, révélant le détenteur du maillot Alpine. Un soulagement m'envahit en reconnaissant le visage de Fernando Alonso, le coéquipier d'Esteban. En premier lieu, ses yeux se posèrent sur mon petit ami.

F: Salut Oscar. Et Luce... Oh pardon... Je... Je ne voulais pas...

Fernando Alonso glissa une main sur son visage pour couvrir ses yeux. J'empoignai rapidement le maillot portant le nom d'Oscar pour l'enfiler prestement. Mes joues rougirent de honte, me sentant prise comme une lycéenne surprise entre deux cours. Oscar me regardait, tout aussi désemparé, nous étions pris tous les deux en flagrant délit.

Fernando risqua un coup d'œil entre ses doigts pour s'assurer que je sois couverte.

F: Je... Je suis vraiment vraiment désolé, je cherchais Esteban.

Je m'assis sur la couchette, tentant de calmer le tremblement de mes mains, me concentrant pour articuler une phrase correcte.

L: Il... Il est rentré à l'hôtel.
F: Ah... Mince...

Nous étions là, tous les trois, évitant de croiser nos regards, conscients de ce que Fernando venait d'interrompre. Le pilote espagnol rompit le silence en éclaircissant la voix.

F: Je suis ravi en tout cas. Je me doutais bien qu'il se passait quelque chose entre vous deux. Vous allez très bien ensemble.

Oscar et moi levâmes les yeux vers Fernando, qui nous souriait sincèrement.

F: Par contre, les enfants, vous devriez vraiment éviter la pièce d'Esteban. À l'avenir, venez dans la mienne, ça sera plus discret.

Je me détendis en comprenant que Fernando voulait soutenir notre cause. Il semblait être le seul à apprécier Oscar au sein de l'écurie. Pour ma part, j'avais toujours entretenu des relations cordiales avec lui, sans plus. Je lui souris doucement pour le remercier, n'osant pas dire un mot de plus. Fernando s'approcha, donna une tape amicale sur l'épaule d'Oscar avant de disparaître à l'extérieur de la pièce.
À son départ, je croisai le regard d'Oscar, et nos nerfs lâchèrent en un fou rire partagé.

O: Oh mon dieu, qu'est-ce qu'il vient de se passer ?!
L: Je ne sais pas, mais j'ai eu tellement peur que ce soit Esteban...
O: Ou ma mère...
L: J'espère qu'il ne va rien dire.
O: Non, je ne pense pas. Il n'est pas comme ça. Et puis, s'il nous invite à nous isoler dans sa pièce, ce n'est pas pour rien.
L: Oui, tu as sûrement raison...

Je m'éventais avec ma main, me remettant doucement de mes émotions. Notre secret ressemblait de plus en plus à un œuf fissuré, devenant plus fragile avec le temps. Je redoutais le moment où les premiers morceaux de coquille tomberaient.

Oscar consulta sa montre en soupirant.

O: Je dois déjà y retourner, ma Luce... Une dernière interview, et je serai libre.
L: Tu as l'air épuisé, mon pauvre amour. Tu as passé une bonne journée au moins ?
O: Oui, c'était très galvanisant de rencontrer autant de monde qui me félicitait et m'encourageait pour la suite. Mais là, j'avoue que je sature un peu des médias...
L: Tu veux que je t'accompagne ?
O: Tu es sûre ?
L: Esteban est parti, je ne risque rien.

Oscar me sourit et s'apprêta à quitter la pièce. Je me levai pour retenir son poignet, Oscar se tourna pour me faire face.

L: Un dernier baiser ?

Mon petit ami me sourit tendrement, glissa ses mains à ma mâchoire pour l'encadrer, m'embrassant avec passion. Je répondis à son baiser en caressant tendrement ses poignets. Oscar mit fin au baiser, colla son front contre le mien, murmurant presque.

Dandelion - A Piastri Story {FR} Où les histoires vivent. Découvrez maintenant