Chapitre 6

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''Nous sommes lents à croire, ce qui fait mal à croire.''

Damon

— Des questions ? Bien, alors vous pouvez y aller, le reste des Eagles vont vous rejoindre en chemin. Damon, reste. Conclut Alec Petronas, mon oncle.

Tour à tour, nous nous levons, je me dirige vers l'équipe que je dirige en mission. Ce qui revient à vingt personnes. Quelques Eagles, des Reapers d'un autre chapitre et les mecs. Je leur ordonne d'aller se préparer, ce qu'ils font sans attendre. Je m'avance vers mon mentor, m'arrêtant face à lui, attendant qu'il parle, ce qui ne tarde pas à arriver.

— J'aimerais que tu fasses vraiment attention, les Sinful soldiers sont redoutables, reste sur tes gardes. Je ne veux aucun mort et ne te sacrifie pas pour les autres, c'est clair ?

— Je ne te promets rien. Dis-je, un rictus aux lèvres, tournant les talons.

Je pars au vestiaire, me préparant à mon tour. Une tenue noire, ample pour le bas, à l'inverse du haut. J'enfile ensuite mon gilet pare-balles, finissant par mes munitions, mon pistolet, mon HK 416 et quelques grenades en cas de besoin. Relevant le regard, je m'aperçois qu'ils ont tous fini.

— Tout le monde en voiture.

Traversant les couloirs, j'arrive au garage, je les regarde se disperser dans les fourgons et voitures. Ils démarrent tous sous mes ordres alors que j'enfourche ma moto, enfile mon casque et prends la route à mon tour. Le chemin se fait sans encombres, ça me paraît même trop calme. Sur place, face à un entrepôt presque en ruine, j'ordonne aux chauffeurs d'aller se garer plus loin et d'être prêt à démarrer à tout moment. Au reste de mon équipe, je les envoie de dissimuler à l'intérieur du bâtiment. Les Eagles nous ayant rejoint en cours de route se postent à l'extérieur, quadrillant le périmètre, tout en étant dissimulés.

— Tout le monde me reçoit ? Questionnais-je à l'oreillette. Une armée d'affirmation assaillant mes tympans. Bien, dans ce cas, attendez patiemment leur arrivée et suivez le plan à la lettre.

Trente minutes sont passées sans qu'ils aient pointé le bout de leur nez. Malgré le doute qui me prend aux tripes, je reste campé sur ma position, ne bougeant pas d'un millimètre. C'est avec soulagement, mais aussi appréhension, qu'ils font leur entrée. Ne nous ayant pas encore remarqué. Ils sont en sous-effectif comparé à nous, mais au vu de leur niveau, ce n'est pas plus facile pour autant.

Ne bougez pas avant mes ordres.

Je me déplace silencieusement, descendant de la passerelle sans me faire repérer. Je me cache derrière une caissette de bois. Puis continue mon avancée jusqu'à un mur de brique presque totalement effondré. Les voyant conclure la vente d'armes qu'ils nous ont volées à la frontière, je lance le signal, tous les effectifs sortent de leur cachette. Les tenant en joug, le viseur des sniper pointés directement sur le cœur.

Je t'attendais justement, Petronas. Lance-t-il railleur.

Je me retiens de froncer les sourcils, la posture droite et confiante, mon cerveau tournant à vive allure, alors qu'une alarme s'allume dans ma tête, guidé par mon instinct, je porte ma main à l'oreillette, criant :

Tous à couvert !

Au même moment, les caissettes de bois sautent dans un vacarme sans nom, il y avait des putains de bombes dedans. Je suis projeté au sol, les oreilles sifflantes, le souffle court, je me ressaisis, attrapant mon fusil, je me retourne sur le dos, d'autres membres adverses entrent, ouvrant le feu. Des échanges de tirs s'éternisent. J'ordonne le repli, le criant à qui l'entend. Une fois sûr qu'il ne reste que moi à l'intérieur, je sors à mon tour, couvert par les Eagles et mes coéquipiers. Tous remontent en voiture et moi sur ma moto, les semant tant bien que mal.

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